Giacomo Matteotti - Une année de domination fasciste

-45- . fa~cisme, les industriels n'ont pas voulu entrer dans la Confédération de ces corporations, malgré la pression de certains milieux fascistes. Les industriels demeurent fidèles au Gouvernement de l\iussolini ; ib l'app_uiènt de tous leurs moyens ; ils subvent;onnent largement la presse officielle et officieuse du parti, mais ils -veulent garder leur autonomie. Le 17 novembre 1922, en effet, ( et,. par la suite, rien n'a été modifié dans cette attitude) un communiqué officieux reconnaissait que la majeure partie des forces. industrielle!; était concentrée à. la _Confédération de l'industrie. Le communiqué ajo.utait « ne pas .vouloir provoquer de scissions dans la force technique e~ mora,le de la Confédération, ni raffaiblir ». Ce rapport concluait « que les relation~ entre le président et le secrétaire de la dite Confèdération industrielle patronale et le chef du Gouvernement, Muss@lini, sont des plus cordiales ». Le droit de grève Les organisations libre~ n'ont pas, en fait, le droit de grève. Quand, en juillet 1923, l'organisation libre des maçons .de Rome décida la grève, .Ia police et la milice fasciste intervinrent : 250 ouvriers· furent arrêtés et 130 environ furent obligés de quitter la ville. Au contraire, les adhérents a.ux corporation~ fascistes peuvent toujours se mettre en grève ou, pour mieux dire, la grève n'est pas déèidée chez eux par les intéressés, elle est ordonnée par les dirigeants fa~·cistes. Ce n'est pas tout. Ceux"'."ciont ordonné parfois la p-rise de possession de propriétés, d'u~ines, de navires, toutes choses tant reprochées aux bolchévistes. Ils ont menacé et malmené des employeurs, (exemple typique : la Fédération fasciste de Bologne qui menace de mesures fascistes les patrons qui n'appliquent pas les condition~ de travail, · 30-6-1923 ; le comte Malvasio-Torelli est victime de violences). Biblioteca Gino Bianco

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