_ 44·_. Théoriquement, << dans le syndicalisme fasciste, le_souvriers, les techniciens, les employeurs constituent un ensemble harmonique, avec une seule discipline ». (Mussolini, discours du 14-3-1923). Pratiquement, sont entrés. dans les corporations fascistes des commerçants et un certain nombre d'agrariens, tandis que les industriels ont obtenu la pleine autonomie. Le~ préfets sont au service des organisations patronales et ouvrières agréées par le Gouvernement. Le préfet de Gênes, par exemple, a publié un décret par lequel il a imposé a.ux armateurs de laisser toujours monter sur les navires les agents de l'organisation des marins. Cela n'a pas duré longtemps, en dépit de la protection du poète d' Annunzio sur la Fédération des marins. Les patrons ont eu le dessus. Le~ dirigeants ont dû quitter leurs places et, à_ l'heure actuelle, on constate que, malgré toutes les prom~sses, les patrons n'entendent pas respecter -les conquêtes de~ gens de mer, ni reconnaître leur organisation. Une autre énormité accomplie par le Gouvernement fasciste, c'est le décret par lequel le préfet a le droit de saisir les fonds de tout syndicat,. et même de le dissoudre. Ainsi, la Fédération .italienne des travaille.urs de la terre a été di~soute par le préfet de Rome, sous le prétexte que son !bilan attestait qu'elle vivait sur des réserves constituées prééédemment à la ruée fasciste ( 1). Les organisations capitalistes Tandis que le~ ouvriers sont contraints par la violence à .passer aux corporations fascistes et que les agrariens, dans tla plupart des cas, doivent se soumettre aux ordres du ( 1) A ce sujet, il est bon de rappeler le discours prononcé --par le citoyen Léon Jouhaux, au nom du groupe ouvrier, à -1a dernière Conférence internationale d.u Travail, à Genève, JJour démontrer que les corporations fascistes italiennes ne :'Sont pas des organisations véritables de travailleurs. (Note du traducteur). Biblioteca Gino Bianco
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