- 38on l'a vu - était' réclamée « la revision de tous les marchés des fournitures de guerre ». Mais, une fois arrivé au pouvoir, le fascisme a pro.mulgué un décret (19-11-1922) supprimant la Commission d'enquête sur les dépenses de guerre qui avait revisé pas mal de contrats et fait rembourser à l'Etat quelques centaines de millions extorqués. Le gouvernement est arrivé à prévoir des sanctions pénales pour ceux qui auraient publié des indiscrétions sur les résultats ou les •Constatations de l'enquête·.! ! Le chemin de fer de la Sicile. - Par deux conventions du 21 mars 1923 (rendue's publiques seulement le 11 octobre) on a concédé la constnictio•n de huit cent kilomètres de chemins de fer en Skile par .moitié, à deux Messieurs, pour le compte d'une Société qui devait se constituer, et par moitié à une Compagnie générale des travaux et services publics, dont l'un· des conseillers es.t l'ingénieur Biraghi, membre ,du Conseil supérieur des travaux publics. Le coût total des constructions montera à un milliard environ. Dans cette concess.ion, il n'y a ni détermination précise de l'engagement, ni garantie aucune pour l'Etat, et aucun délai n'est prévu pour l'achèvement des travaux. Ce que l'on voit très clairement, c'est que l'on fait cadeau à des personnes ou à .des sociétés privées, dépourvues de tous titres, du monopole de la construction pour un montant d'un milliard, qui peut bien être augmenté ad libitum ! Le sucre. - En 1922, en échange d'un droit douanier de protection très élevé, les raffineurs s'engageaient à fournir toute- la production de 1922-1923 à 575 lires les 100 kilos. Jusqu'au mois de mai 1923, le Gouvernement a maintenu le dro.it protecteur et le barême des prix, empêchant ainsi l'entrée des sucres étrangers qui, à l'automne 1922, étaient encore à des prix bas. En mai 1923, la protection douanière est devenue superBiblioteca Gino Bianco.
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