Giacomo Matteotti - Une année de domination fasciste

- 35 - Avec l'autorisation de l'Etat et avec l'argent du public, on est donc arrivé à un quasi-monopole, à moitié étatiste, à moitié privé du crédit, .soustrait à tout contrôle public, et qui par son influence sur la c.irculation du papier-monnaie est le .premier des éléments dans le coût de la vie. Le consortium jouit d'une facufté normale de réescompte à la Banque d'Italie, moyennant un taux inférieur au taux officiel de 1 ½ %. · Du reste, en Italie, le taux de l'escompte a été souvent maintenu plus bas qu'il n'eût fallu, au profit de petits groupes d',intéressés. e) L' ârgent aux il;dustriels ex-autrichiens Par le décret-loi du 27-9-1923, le Gouverne.ment a consenti un prêt de 138 millions d~ lires, pour la durée de 35 ans, au taux de 4 %, à certains grands industriels de Trieste. Le prêt constitue une transaction pour de prétendus dommages de guerre, refusés d'ailleurs aux firmes où prévalaie.nt les intérêts et les administrateurs étrangers. Un projet analogue avait été présenté le 31-5-1922 par le gouvernement Facta, mais il avait soulev,é tant d'objections à la Commiission des finances qu'il n'avait pas passé. · Le Chantier Naval de Trieste, dont le président est M. Cossulich, a eu pour sa part 55 millions. Dans un rapport on affirme que l'on a obtenu la concession-transaction « grâce à l'intervention assidue de nos ( !?) députés ». f) 55 millions en plus aux constructeurs navals Le 25-9-1923, le ministère concédait 125 millions de subsides aux constructeurs navals. La Commission parlementaire des finances affirma en cette occasion que les constructeurs n'avaient aucun droit mais que, en équité, on pouvait néanmoins accorder des Biblioteca G·no Bianco

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