Giacomo Matteotti - Une année de domination fasciste

(très stupide) l'impôt sur le capital ; et il a adressé à ses sous-ordres des circulaires pour que les évaluations et les t rainsactions fussent « les plus équitables, les plus rapides et les plu~ faciles », cela va sans dire, pour le contribuable capitaliste. d) l'impôt sur les· administrateurs et dirigeants des sociétés, anonymes a été réduit de moitié. e) idem pour l'i.mpôt sur la parfumerie et les objets précieux. f) ont été déclarés exempts d'impôt les apports de capitaux étrangers dans les industries italiennes, et cela par ceux qui avaient tant prêché contre les intrusions néfastes du capitalisme allemand et français. g) a été déclaré démagogique l'impôt sur les successions et a été remis au jour le principe de la « propriété quiritaire », romaine, c'est-à-dire où le droit de propriété était absolu et où le pouvoir ne devait pas intervenir d'aucune façon afin de la limiter. Le vieux ministre fasciste qui, dans la campagne électorale de 1921 avait déclaré : « Le droit de propriété doit être considéré com,me un simple fait de gestion dans l'intérêt de la collectivité et pas davantage. Le droit de propriété, tel qu'il était conçu par les Romains, est aujourd'hui un privilège qui ne doit plus exister ». (Nestefani, Vérone, 4 mai 1921) ; ce même Monsieur, arrivé au Gouvernement, abolit l'impôt sur la succession dans la famille, avec cette justification : « Le fascisme est aussi et surtout fondé sur le respect de la famille et sur le respect de la propriété romaine ». (Décret du 20 ~oût 1923). Par cette mesure, l'Etat a renoncé à 200 millions annuellement et aussi à la possibilité d'arriver, par des enquêtes rigoureuses., au moins à 400 millions, chiffre nécessaire p·our équilibrer le budget. h) ont été abolies toutes les mesures qui rendent progressifs les impôts personnels et qui avaient été décrétées dan~ l'après-guerre (novembre 1919) et cela à la suite des Biblioteca Gino Bianco

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