-- 28 - à c~ractère progressif, qui ait la forme d'une véritable expropriation partielle de toutes richesses, à payer dans un délai assez bref ; b) la main-mise sur tous les biens des congrégations religieuses et l'abolition de toutes les mense vescovili (apanages des évêques) qui constituent un énorme passif pour la nation et un privilège pour un nombre restreint d'individus ; c) la revision de tous les marchés de -fournitures de guerre et la saisie des surprofits de guerre demeurés improductifs ; cl) impôt lourd sur les successions ». Les réalisa.(ions fascistes Celles-ci sont exactement le contraire du programme : a) aussitôt pris le pouvoir, le Gouvernement fasciste s'émpresse (10 novembre 1922) par un décret-loi d'abroger la loi qui rendait nominatifs les titres aussi bien des banques que des sociétés. Ainsi ils ont été soustraits à tout impôt et à tout contrôle ; b) le 6 novembre 1922, dans une interview au Journal de Paris, le sous~secrétaire du Trésor déclarait « qu'on devait abroger la confiscation des surbénéfices de guerre ». Mais puisque ces recettes étaient nécessaires au budget, on a favorisé seulement celles des firmes - les plus puissantes - qui, depuis trois ans, s'étaient obstinément refusées à payer les impôts, Le rapport de la Société de navigation Lloyd Sabando, par exemple, conclut ainsi : « La question des surbénéfices de guerre pour notre société est définitivement réglée, à la suite des dispositions gouverne.mentales qui nous ont permis de ne pas payer au fisc des sommes qui avaient été employées dans la construction et l'achat de nouveaux navires ». c) le ministre des Finances a appelé « stupidissima ~ BibliotecaGino Bianco
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