--,- 17 - tions seulemerit en ceci : la reconstruction éconon1ique se poursuit, 1nais aux frais exclusifs des classes ouvt:ières et de la petite bourgeoisie. VII. - LE CHOMAGE,L'EMIGRATION, LES GREVES Les statistiques officielles sont dépourvues de toute uniformité, de toute .méthode : elles sont inexactes. En 1920-21, les relevés sta ti.stiques signalent les crédits ouverts aµx municipalités pour faire face au chômage par les concessions de travaux publics ; maintenant ils sont recueillis par des fonctionnaires, sous certaines restrictions : ni l'un ni l'autre système ne peut nous donner la situation véritable du marché. de la main-d'œuvre italienne. Les 261.494 chômeurs, dénoncés pour 8 mois de,,. 1923, ne représentent donc qu'une partie de ceux qui, en Italie, ne peùvent pas trouver de travail. D'autre part, si l'on veut faire une év~luation exacte des conditions économiques d'un pays, il faut ajouter, aux chômeurs, pour ainsi dire officiellement reconnus, les émigrants, c'est-à-dire ceux qui, n'ayant pas trouvé d'occupation dans leur patrie, se rendent à l'étranger pour travailler. Or l'émi,gration italienne officiellement constatée, en 1921-1922, atteignit le chiffre de 180.000 personnes. Le nombre des Italiens qui s'expatrient peut être estimé, pour la même année, à 225.000. Si l'on déduit de ce nombre ga.000 rapatriements, on obtient un excédent d'émigrants de 145.000. En 1922-1923, ce,s chiffres augmentent sensiblement : 309.000 émigrants enregistrés ; nombre total des expatriés, environ 400.000 ; 80.000 rapatriements, ce qui donne un excéde.nt de 340.000 émigrants. Si donc, aux chômeurs officiels àe 1923 on ajoute les émigrants, on atteint un total de non-travailleurs qui dé2 Biblioteca Gino Bianco
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