105 - saires et où le contrôle de l'opinion publique est pl.us v1g1lant, les journaux ne peuvent pas pénéher dans· les régions dominée~ par- Jes ras, de_véritables viçe-dictateurs, en face de~quels .toutes les autorité~ constitutionnelles - préfets, police, m~gistrature, année - se courbent. Les lecteurs qui achètent dans les petits centres les journaux aux kiosques ·sont souvent l'objet de p~rsécution et de violences sans nom. Dans les campagnes, les journaux de l'opposition n'arrivent qu'aux abonnés. Et être abonné. veut dire risquer sa tranquillité, son fravail, sa vie même ! Cependant il est très réconfortant de sianaler que les journaux antifascistes italiens., malgré l'impossibilité de pénétrer partout,· 111algré le régime de terreur qui continue, sont l~s plus lus, les plus répanclus et que leur tirage est sup~rieur à ceux de ta presse ·fasciste. Nous ne voulons pas parler non plus des invasions et des dévastations i.1~·cis1es, nombreuses dans les rédaction~: et les imprimeries de leur$ adversaires. Cela rentre dans les mœurs du régime. IV. - LA JUSTICE EN REOIM.EFASCISI'E La justice est une institution q~i, _en Italie fasciste, ne: fonctionne pas. Ou bien, pour être exact,. elle fonctionne seulement à l'égard des adversaires du régime. On a parlé de l'amnistie - cas unique au monde - dont profitent les délinquants d'un pa~ti pour tous les crimes qu'ils ont _commis, 1nême pour ceux qui n'ont rien à faire avec la politique, pourvu qu;ils invoquent le ... but na tionàl. Mais c'est l'impunité la plus large, la plus cynique qui a.. donné à l'i talie cette atmosphère de crime, dans laquelle est possible au_lieutenant Garosi, de Pise,. en pris-on po.ur l'horrible assassinat de l'imprimeur Rindi, de se présenter de cette façon : Lieutenant Garosi, neuf homicides ! Biblioteca Gino Bianco
RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==