Rivista di politica e scienze sociali - anno I - n. 18 - 30 marzo 1896

RIVISTA DI POLITICA E SCIENZE SOCIALI 281 mentre i socialisti riportarono insperate vittorie. Dei partiti conservatori (il cattolico e il dottrinario) nessuno può dirsi soddisfatto dell'esito delle elezioni. I liberali dottrinarii in fatti, perduti i privilegi durati sessant'anni e coi privilegi ogni simpatia, avendo osato difenderli con tutti i mezzi fino agli estremi, videro sfumare le docili maggioranze che li rendevano signori dei più importanti comuni. I cattolici poi, bersagliati da tutti i lati, se anco questa volta ebbero ragione della democrazia cristiana non seppero impadronirsi però d'alcuna città, che pesi veramente sulla bilancia dell'opinione pubblica e l' influenza loro rimarrà inefficace, di fronte a quella socialista, vittrice e forte, ma resa ancora più energica dal pensiero di .conquiste ben maggiori in avvenire. • Fra clericali e socialisti si combatteranno d'ora innanzi aspre battaglie in tutti i consigli comunali, dove le due opposte opinioni sono rappresentate da congruo numero di consiglieri. I liberali usi alla sconfitta, ben comprendono che ormai ogni influenza loro è totalmente svanita e Georges Lorand, capo doi radicali alla Camera, di quei pochissimi che sono scampati al disastro elettorale dell'anno passato, in un articolo improntato al più vivo sconforto, ma di una sincerità che l'onora, enumera lucidamente le cause degl' insucce~si che si susseguono co:ne i colpi d'un nutrito fuoco di fila. E poichè difficilmente si potrebbe pulare in più breve spazio meglio di quello che faccia il Lorand e delle finalità del partito radicale belga e delle conseguenze che, al dire dei liberali, l'urlo violento fra socialisti e clei"icali apporterebbe alla politica del paese, ci sia consentito di riprodurre una parte dell'articolo del chiaro pubblicista: « .... pendant quo le peuplc s'éprend du socialisme, on risque de voir, par horreur de ce socialisme la bourgeoisie se jt:ter dans la réaction. Evidemment: c'e!,t la le danger qu'il fallait prévoit- et auquel il faut parer. C' est ce qui fait que !es bons citoyens, les clairvoyants, !es désintéressés, doivent se ranger dans ces partis intermédiaires qui dénoncent et signalent !es excès, s'efforcent d'empècher le exagérations et de dissi per Ics rnalentendus, et à qui l'on a cru faire injure en l'appelant parti-tampon, comme si un tampon n'était pas en ce moment la chose la plus indispensa!Jle pour empecher l'cffroyable choc de se produire entre )es passions et Jes intérèts opposés, pour empecher la guerre des classes à laquelle on ·pousse de droite et de gauche - et comme s'il n'y avait pas plus de noblesse et de civisme à se jeter entre !es furieux aux prises et à risquer de se faire déchirer pa1• eux, qu'à se ranger docilement soit du coté des vainqueurs du jour, soit du còté de ceux que )'on considère comme )es vainqueurs de demain. « On se pla,int que !es cléricaux restent les maitres, que les socialistes font des progrès énormes, t1ue les libéraux sont constamment battus. Comment pourrait-il en etre autrement? Les cléricaux étant majorité peuvent dire qu'ils ont fait la revision; !es socialistes, d'autre part, discnt qu'ils l'ont faite à eux tout seuls et par la vertu mil'aculeuse de la gréve généule. Les libéraux, qui ont fa.it la revision au prix de la puissance de leur parti, ont eu la malechance d'avoir dans leurs rangs ceux qui y ont résisté le plus longtemps et avcc le plus d'éclat, et qui aujourd'hui perpétuent les divisions nées sur èette question résolue. Ccs divisions perdurant, s'envenimant de la sotte querelle byzantine de l' idéalisme collectiviste et individualiste, nos forces s'y absorbent. Pendat ce temps, cléricaux et socialistes sont à l'ceuvre; ils vont aux masses, ils leur parlent et personne n'est là pour leur répondre; les socialistes ont l'air d'étre seuls a dénoncer les canailleries des cléricaux, les injustices dont le peuple souffre, les remèdes efficaces et immédiats qui peuvent etre apportes à ses souffrances. Les progressistes se sont donné la peine d'en dresser le catalogue, de !es acclimatar dans le pays, de les populariser par une propagande de dix ans, qui n'était pas meme stimulée par des candidatures. Mais aujourd'hui où est la propagande? Les cléricaux font de la pression, de la corruption et dc la propagande; les socialistes font de la propagande, de la séJucLion et un bruit d'enfer; )es libéraux ... se chamaillent à prétexte de collectivis:ne et d'homogénéité, et ne font plus rien du tout. « Et dans moins de sept rnois il y a des élections générales. « Pour peu que cela continue ainsi ne fùt-ce qu'un mois ou dcux, la conclusion est facile à tirer. Il est vrai qu'il suflìrait du moindre intcrvalle lucide, qu'il suffirait de nous sccoucr tant soit peu pour que la situation devint aussi bonne à, Anvers et à, Bruxelles qu'elle l'est devenue à Nivelle~ et à Namur, et que Jes cléricaux fussent renvcrsés dans scpt mois. Mai-s c'est bien plus intéressant dc pouvoir continuer à dire que !'on est anticollecti viste et homogène, fallùt-il pour cela otre et rcster à, la merci des cléricaux jusqu'au jour où leur tètc-à tète avec les socialistes aura abouti à la guerre civile - ce qui veut dire tussi en Belgique l'occupation étrangère.».(*) Non che tutte le asserzioni del Lorand siano ugualmente vere, poichè, giudicando, egli si colloca da un determinato punto di vista; ma le sue parole valgono a confermare che il processo d'diminazione del partito liberale dell'arena politica si continua nel Belgio e assai più chiaramente che dappertuttJ altrove. Così quando il leader radicale spera in una specie di risurrezione del partito suo fra sette mesi, quando gli elettori saranno chiamati a nominarsi una metà dei deputati, noi crediamo che egli s'illuda. Si disse che i radicali nel Belgio non contano oggi che un brillante stato maggior~, senza soldati. Questi ultimi sono passati tutti, poco alla volta, sotto l'insegna socialista e degli stessi capi radicali, più della metà hanno accettato il programma sociali~ta pr;ma delle ultime elezioni legislative e come socialisti sono rientrati a.Ila Came1·a. Ora se quei pochi altri che sono rimasti fedeli al radicalismo borghese, come è costume di chiamarlo, intendono vivere, con verrà proprio che si decidano a quel passo a sinistra, dal (") La Rè/orme - n diccmiJre 1805.

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