La Rivoluzione Liberale - anno I - n. 37 - 14 dicembre 1922

CONTO CORRENTE POSTALE Rivista Storica Settimanale di Politica ESCE OGNI GIOVEDÌ Diretta da PIERO OOBETTI '!Eall Redazione: Torino, via :xx Settembre, 60 ll!!;;;;J Amministrazione: Pinerolo Abbonamento per il 1922 (con diritto agli arretrati) L. 20. Il!! Estero L. 30 ;a;i Sostenitore L. 100 Sil Un numero L. 0,50 Numero dedicato a Giorgio Sorel. Anno I - N. 37 - 14 Dicembre 1922. SOMMARIO: E. BERTH: Le Tertullien dn socialisme. - V. PARETO: Sorel. - N. SAPEGNo:Sorel e la disperazione eroica. - A LAZ<ZILLoL: 'ora di Sorel - C. SPRLLANZON: G. Sorel in Italia - N. SA PEGNO· S. CARAMELLA:Bibliografia delle opere di Sorel. ' LE TERTULLIENDU SOCIALISME. On sait que dur?,nt toute sa vie de penseur, Sorel mena para.llèlement une double investigation et se li vra à une double exégèse - l' exégèse socialiste et l'exégèse ch.rétienne, et que s'il ~s•, l'anteur des Réfiexion~ sur la Violence, sou reuVTemaìtresse, il écrivit aussi le Systè·,~e kiS'orig11e de Rena,n, la Grise de' la pe-nsée Clltholique, la ReligiMe d'ogqi. On peut dire que le problème religùe1L, le hanta tout auba.nt que le problèrne socia.I, et meme je me rappelLe que" vera 1904, à un .moment où, découragé, il avait p,·esqµe perdu to·ute espérance socia[iste, il rne dit «Lai&sez donc là le socialisme qui n'a plus d'avenir, et occupez-vous du problème religieux ». Selon lui, le mythe révolutio11,tuiÙ-e pouvait remplir, tout aussi bien que la religion, les , régions de notre psychologie profonde; et il avait coutume de comparer au pretre défroqué le révolutionnaire assagi: à ses yeux, oes deux etns étaient livrés à une égale et profonde démoralisation et condamnés à une sorte de nih-ilisme mora! pa.r la. perte de leur fai, cette perle ne laisaa.nt plus dans leur ame que le vide le pius horrible .. Non pas qu'il conçu.t le socialisme comme une sorte de succédané du christianisme ou qu'il lui reconniìt ((un ca.ractère religieux ». Le catholicisme socia] ou le socialisme chrétien lui para.is- $aient a.u contraire deux co·n,trejaçons, deux tactiq1tes, d'a,illeurs profondément na~ves, que certains chrétiens_ out pu imaginer pour essayer de red.cmner à J'Eglise son empire sur le peuple devenu profondément arelìgie•ux; la manie de'i: anciens socialistes - saint-simoniens, fouriéristes · ou cabetistes - de présenter le socialisme sous une couleur ch::r;:étienneou christianolde - manie qui sévit jusqu'à Proudhon et :Marx - lui semblait du -dernier ;ridicule; et je signale à ce propos son artici e, (repr.oduit dans ]es J1 atirUlfl);x JJOU1' 1.1,nethéorie du Prolétariat) sur le ooractère religieux du socialisme, où la question est parfaitement élucidée. :Mais l'étude de la conquéte chrétienne l'intéressait au premier chef, parce qu'il s'agissait pcur lui de découv:rir quelles sont !es raisons qui asgu,rent le triomphe d'une idéologie et qu'il pensait que ]es socialistes modernes pouvaient trouver dans la manière dont l'idelogie chrétienne avait réussi. à s'impcser au monde antique, une sorte de m'odèle pouvant ]es guider et. leur enseigner comment et à que11es conditions ils avaient chance de faire triompher l'idéologie prolétarienne dans notre monde moderne: <( Il ne fau<lrait pas oroire, écrit-il dans son A.vertissement (Système historique de R,enan p- 2) que les origines juives et chrétiennes dai'. vent intéresser seulement 1~ personnes qui se préoccupent du problème religieux: ces origines nous forrussent un type si classique de la forn::;ation d'un monde, qu'en les étudiant, on peut mettre à l'épreuve, d'une mani~re très sUre, tous ]es systèmes qui ont été imaginés pour expliquer l'histoire des mreurs, des institutions et da; idées. Je crois que les socialistes auraient beaucoup d'enseignements à tirer de la conquete chrétienne, et j'espère tra.iter un jour ce sujei; au point de vue de la connaissance qu'il nous fournit pour nos luttes de classes>. Sorel n'a pas réalisé ce .projet, mais on peut trouver dans son reuvre, et notamment, cLans le Système lvistorique de Rena,n, beaucoup d'indications extremement précieuses pour celni qui vcudrait entreprendre la matière. L'idée dominante, c'est que si le christianisme est arrivé à tr:iompher ,d'ans le monde antiqne, c'est grace à ceux qui, comme Tertajlien, par exemple, et Jes monta.nistes, maintinrent l:a sc'Ùsion chrétir-nne à son .rnaximum de pureté, de vigueur et d'exaltation. Je trouve à la fin de la deuxième pa,rtie (Renan historien d·u Judaìsme) des remru-quee de la, plus haute importance: « le problème de la scission, écrit So,rel, est capi• tal dans l'histoire des origines ch.rétiennes. On se d,emande comment une église qui ne cessait de s'accroitre dans tous !es rnJJ.gs de la société a pu demeurer près dEi trois siècles assez isolée pour se créer une idéologie indépendante. Les découvertes ru-chéologiques rendent aujourd'hui I<> pro.blème beaucoup plus difficile parce qu'elles montrent que le christianisme ent ):,eaucoup • d'adhérents dans le hautes classes et à la cour impériale. Les persécutions agirent évidemment d,ans le sens de la scission; mai leu.r action fut bien soutenue par la littérature biblique (ou is;ue de la Bible). Les gnostiques rejetaient le Ancien Testament et trouvaient absurde l'ru-- deur des martyrs. (), ne sont point là d,eux faits ir.dépendants l'un de l'autre; j'y découvre deux manilestations de l'esprit de conciliation. Des gens lettrés avaient découvert le Christianisme et soupçonné son .avenir; il cherchèrent à exploiter ces tendanoes, à civiliser la barbarie chrétiervne et à faire entrer la nouvelle religion dans les ca.d.-es de la philosophie des gens du n;onde». Et Sorel ajoute en note: «Il y une grande analogie entre le gnosticisme et le socialisme des gens cultivés contemporains; la grosse qnestion est encore celle de la scission; mais il ne samble pas que le socialisme a.it autant de ressources que le Christianisme primitif pour se tenir séparé. Les grèves violentes tiennent ici la place des anciennes persécutions» (p. 207-208). La gT065€ question est encore celle de la scission, dit Sorel: voilà donc bien pour lui le problème capital., et _il se demande comment le sucialisme peut aJ"river à se maintenir séparé; il estime meme, et non saa:isinquiétude, que le socialisme n1a pas autant de ressources pour cela que le christianisme. Le christianisme se maintint . séparé griice a ux persécutions et g,ràce. auss1 à la littérature biblique; et je relève sur le riìle <le la Bible, dans ce meme chapitre, des réflexions singulièrement suggestives: a La Bible, écrit Sorel, constit-ue bien w1e des grandes forces du christianism,e; mais il me sernble que Renan a omis d'indiquer l'essentiel, c'est à dire, de déterminer quelles sont les éimes qi1,i sont mn,i joud,,.oyées. La fascination est irrésistibla pour ]es na.tu.res mystiques: il ne faut jamais Ol:blier qu'au pòint de vue de la psychologie, la ·rnystiq'll,e, c'est l'A.1nou.t!': or l'ame ardente ne cop_naìt pas le nuances; elle ne comprend que l'abandon le plus absolu ou la haine; mystiques et amoureux jugent que toute pcsition moyenne suppose de bas calculs ou l'égoisme. L'Eglise a irnité tant qu'elle .a, pu le style de l' Ancien Testament; sa litté.rature est toujours pleine de la Vulgate; on a souvent reproché anx écrivains cutholiques leurs exagérations oratoires, parce qu'on n'a pa.s observé que cès exagérations constituent une des causes du succès des idées religieuses: noo races, portéeG au sacrifice et à la mystique, out i,arement marchandé leur dévouernent à l'Eglise, quand elle leur a parlé cette LaI!gue. Cette langue convient très bien pour exprimer !es sentirnent6 de revolte ahsolue. Si dans des questions qui comportent une rnfinité de nuances et seulement des solutions pleines d<>contradictions, )es hommes modernes appliquent le point de vue archaique des proph~tes hébreux et divisent, comme eux, toutes chqses e.i bonnes et mauva.iseG, ils sont ameJ,J.és à réclamer la dést,ruction de !'orde établi avec un sauvag,e enthousiasme. La Bible convient donc tre,, bien anx temps troublés et elle fou.rnit des textes pour rendre avec une farce singulière, l'espoir d'une révolution catastrophique. Les hommes d~ la Réforme ont ainsi tiré O'fanà pe..rti de l' Ancieu Testament qui leu.r se;blait renfermer une expression prophétique de leurs passions. Il me semble que Renan n'a pas complètement démelé )es raisons qui domient à la Bible ce cairactère révolutionnaire. << Israel, <lit-il, a tant aimé la Justiee que, ne trouvant pas le monde juste, il le condamne à finir. Cornme )es ar.archistes de nos jours, à'ceux qui leur disent: le monde tel qu,'il est fa.it, a des i.njustices néoe.,csaires - il répond: Eh bien, il est mal fa.it, il faut le briser » (tome V, p. 422). Il ne s'agit pas ici de la justice; mais d'une conception très archaique des relations sociales: conception qui repa,-ait, (suivant !es lois ae Vico) err temps révulutionnaires. L'homme ne détruirait sans doute, jamais 1ien, s1 {/, éta-it toujo'll,rS SO'U.S l 1 1·nfl.uence de la maison, et cepcnda.1it il ja,,t des négat·ions absol·ues, des a.bolit·ions et des renaissances. La Bible fut clone un facteur considérable de I' histoiTe; son riìle est bien faible aujcurd'hui, car il ne semble pas qu'elle soit destinée à inspirer les révolutionnaires. Ces considérations nous permettent de comprendre l'in- .fluence que la langue ecclésiastiqu.e eut sur le maintien de l'idée de scission dans la première société chrébienne; scission l'.jui semble avoir été mieux comprise en Occident que dans !es pays grecs, justement pa-Pce que le lati-n exagèrc encore la virruewr de l' expression biblique,. Oes réflexions de Sorel sur l'importance révolutionnaire de la Bible dans l'histoire du monde et sur ]es causes de cette irnportance me paraissent, je le répète, éminemment suggestive.::. et jette-nt une lumière très vive sur la concept;on que Sorel s'est faite du socia.lisme. Si le socialisme, tout com.me le christianisme ne potrrrait réaliser sa mission historique et faire triompher son idéologie qu'à la condition de se maintenir séporé, on comprend que Sorel lui ait conseillé de s'enfermer dans le mythe de la grève générale, en écartant de lui toute collaboration étrangère, et, eu particulier, celle des gens cultivés qui voudraient civiliser sa barbarie et l'introduire dans le cadre de la philosophie des gens d-,, monde. Le socialisme des intellectuels, pour ·sorel, n'a jama..is été qu'une farce; il est au socialisme révolutiounaire ce que le gnosticÌ6me fut au christianisme. Si ]es gnostiques rejetaient l' Ancien Testamen':, et trouvaient absu.rde ]'a,rdeur des ma.rtyrs, nos socialistes superintellectuels et réformistes rejettent Marx et trouvent absurdes )es grèves vio~entes. Et à propa.s de cette impuissance des intellectuels, je veux citer encore ces quvlques lignes de Sorel, très significatives (eh. VIII, Rl'1laa, histor-ien di r'•,daiisrne): « Après avoir beaucoup vanté !'reuvre de Philon, écrit-il, Renan avoue que )es Juifs hellénisés n'étaient pas e dans la direction qui devait engendrer l'avenfr. Ce sont des /rttrés, et les lettrés font peu de clwse. C'est de pauvres conventicules de messianistes et d'égarés de Palestine, gens ignorants, n'ayant pas de. philosophie, ne sachant pas un mot de grec, que sortira Jésus, (tome V, p. 365). Si nous nous reportons aux thèses de Vico, nous voyons que le renouvellement religieux ne pouvait, en effet, sortir d'un travail de réflexion, d'une subtile. exégèse, d'un raffinement de l'intellectua.lisme grec; il fallait qu'il y eut, au dépa-rt, quelquc chose d'instùictif, de passionné, de mythologique; c'est pourquoi )es apocalypses juives offrent un si grand intéret pour l'histoire •. Tous ceux. qui veulent faire sortir le socialisme d1 u11, raf-fìncment de l'intellechwlisme moderne, font donc, aux yeux de Sorel, complètement fausse route: le socialisme ne sera pas engendré par des lettrés subtilisant sur des textes, mais par les ouvriers eu."'C-memes, s'enfermant dans, leuTs syndicats et élabo;rant au cours de leur luttes syndicales, grace à un puissant instinct de classe, une sorte de mythologie passionnée, seule capable d'apporlèr du nouveau dans un monde vieilli, épuisé, sursaturé d'intcllectualisme et devenu profondément sceptique et impuissant. Na.s rationalistes de tout. aca,bit, ouhlient en effet-, que << l'homme ne détruirait jamais rien s'il restait toujours sous l'influence de la raison, et que cepend,ant, il faut des abolitions_ et cles reuaissances». Destrua·,n et aedificabo, disait Proudhon; et l'on sait si nos intellectuels et nos grns sages, amateurs d'évolutions graduées savamment au gré de leur court.e sagesse, ont reproché a Proudlion de n1etre qu'un déinolisseur eo un critiq'6e. Et que de gens, à l'heure actuelle, se sont jetés sur Proudho.n pour eu faire, grace à une subtile.exégèse, un socialiste à l'eau de r"'ie, très accepta.ble tant pou.r )es nationalistes qu.e pour noo démocrates, et capable de fa.ire pièce à Karl Marx, ce juif bo~he, et ont ainsi complètement édulcoré et émasculé ce puissaut génie esse.ntie1lement révolu,tion·naire et qui, lui aussi, finit sa carrière d'écrivain socialiste en recomma.ndant à la classe ouvrière de fafre sàssio11. Quaut à Marx lui-m§me, chez qui le scuffio révolutiounaire était si _lort et qui, le premier, élabora complètement le mythe de la. révolution proléta.Tienne, 011 sait .assez ce que tous no:. mar,r:istcs orthocloa;es, allamands, français, russes ou italiens ont fait de son ceuvre, et à quelle exégèse évanoillssante ils se sont livrés sur elle. La grandeur d'un Lénine est certainement d'avoir recouvré 1 dans toute sa verdeur révolutionnaire, le sens primitif du m.arxisme.: il 1·essemble sur ce point à nos Réformés du Seizième siècle, recouvrant, en fa.ce de la Rome des papes, entièrement paganìsée, le ·sens chré tien primitif. Et le grand mérite du bolchevisme restera d'avoir, face à notre Occident enlisé dans ]es mar6cag€8 d'un socialisme reformiste et tout rationalisé, réveillé l'idée rèvolutionnaire et rafraichi le sentiment, très émoussé, de l'irréductible originaJ.ité de,; conceptions socialistes et des sacrifices héroi:ques qu'el]ea irnpliqu.ent de la part de ooux qui les adoptent. Oi. signale que, parmi les bolcheviks, il y a beaucoup de juifs; mais si nous réfléchisson aux remru-ques de Sorel rnr la grande in.fluence de IJ. Bible cLans l'hhstoire du monde cornme expression des sentiments de révolte absolu.e et dea espoirs de révo]ution catastrophique, cette présence de nombreux juifs dans le carnp révolut,icnnaire ne nous étonnera plus et nous en comprendrons Lout le sens. Nietzsche trovait dans l' Ancien Testament une grancjeur et un sublime qu':il n'arrivait pas a découvrir au meme degré dans le N'ouveau, qu'il accusait presque d'etre, pour employer une expression f.amilière aux. marxistes, et qui pour eux a un sens si méprisant, petit-bourgeois; et je rappelle que Sorel, un peu clans le meme sens, a écrit que la ~ible est un livre écrit pour des travailleurs, le livre par excellence de la democratie paysanne, tandis que l'Evang,i_le est éorit pour des mendiants. J'ai signalé ailleurs (voir mon article du S•- colo du 18 octobre 1922) à quel degré l'ame de Sorel était hantée par l'idée du sublime. Ce n1est pas lui, certes, qui aurait dit avec Maurras: duyons le sublime à ia mede,. Il remarque quelque part que !'ii.me allemande avait été saturée de sJblime et que le réforrnisme de Bernstein lui parut scandaleux en raison préci.sément de cette sursaturation de sublime. Mais, ajoute Sorel, Kaustky ne faisait que rabacher la phrase révolutionnaire: il n'était, au fond, qu1un petit-bourgeois démocrate; et son attitude visà-vis du bolchevisme l'a en•e.ffet bien montré. La rena.issance du ma.rxis.me ne pouvait plus s9 faire en Allernagne; il iallait qu'elle s'accornplit dans un pays qui fut resté un pays archaique, - comme autrefois la Palestine pour le monde romain, - où l1 ame des foules ffit encore puiESa.nte, instinctive, passionnée et myt.hologique, - dans cette RuSGie de Tolstol e de Dostoiew.sky, qui, par rapport à notre Occident nationalisé et intellectua]isé .. à Òutrance, présente w.1 caractère si étonnant de spontanéité et de fraicheur originales. , Par rapport au monde européen, écrit Sorel (conclusion de son Système h.·istoriq"e de Renan), le éhristianisrne fut une renaissa1;ce des sentiments religieux. Une telle renaissance était impossibile dans ]es pays que la culture greco-latine avait forte. ment touchés, pa.rce qu'on y éta.it devenu. trop Jettré, qu'on y éta.it habitué à trop argument&, et qu1on était trop engagé daus la. vie rnonda.ine, pom· pouvoir revivre une époque tout-à-fait primitive. Les tentatives qui furent faites au Quatrième siècle pour rajeunir le pagan.isme aboutirent à clu pur charlatanisme: l'histoire des derniers philosophes et de l'empereur Julien illustre fort. bien la 'théorie de Vico sur !es ricor1ri. Il peut paraitre étrange que la renaissancff se soit faite dans un pays sémitique_; mais cet a.ppareut paradoxe ne pourra pas étonn<>r ccux qui auront s1ùvi avec soin le faits exposés dans ce livre. Renan a.vait clit que la religion juive était clemeurée fort semblable à celle dés n01nades primitifs de l' Arabie; mais il n'a presque pas utilisé cette admirable intuition qui_ sert de base à man explìcation du chr:is'tianisme. La Judée,, <lemeurée si archaique au point de vue de la pensée, était très pro-pre à. une renaissance religieuse ». On pourrait dire de mème que la RUE6ie, demeurée archalque également au point de vue de la pensée, était très propre à une renaissa.nce socialiste; et l'on peut constater chez les cornmunistes russes une sorte de folie de la. RéuolA,. t.,"on an.alogue à la folie dr la Groix des chréti.eus. <e On ne saurait trop insister, écrit e.ncore Sorel, sur le caractère de nouvea,uté que préS(•nte le christianisme: il n' a. pas été une réforme ni tu1 perfectionnement d11 judals1ne, pas plus qu'une synthèse du manothéisme juif et du polythéisme grec: par lui a commencé une ère nouvelle. Il ne faut pas discuter cette nouveauté en se plaçant à un point de vue abstrait, e;i comparant de formules morales ou métaphysiques; il faut considérer la masse tout entière

140 d.a la vie chrétienne et ·1a. traiter ccmme une naissance, un ricorso (suivant la terminologie de Vico) .... Puisque nous somme à une époque primitive, il ne saura.it y a.voir de vrai symbofame dans le premier christianisme: !ES paroles doivent etre entendues dans le sens le plus littéral; !es rites renferment autaut de réalité que la. vraisem bla.nce permet de leur en imposer;, c'est à la logique popula.ire qu'il faut s'a.dresse1· pom- comprnndre !es sens nouvea.ux que preiinent !es formules qui pro,-i.ennent de milieux lettrés et qui tombent dans !es nouveaux co·1- .rants. Nous trouvons ici un prodigieu..xdéveloppement des facnlt:és poétiques; il y avait plus d 'enthousiasme que da logique dans la conscieace chrétienne; il faut éviter de vouloir juger !es premières expressions de la nouvelle religion au moyen de principes qui a.ppai-tiennent soit à l'ancieune philosophie grecque soit à la thér,lo gie a.vancée • (p. 460). Il y ava.it 1ilus d'enthousiasme que de logique d,a.:nsla conscience chrétie1me ,' on _pourrait dire de meme que, selon Sorel, pour que le sccin!isme triompbe, il faut aus;i qu'il y ait plus d'enthousiasme que de logique da.ns la cons1~ir;u•o révolutionnaire; sa théorie des mythes, rt en psrticulier du mythe de la-grève générale, vie!lt évidemment de cétte importance capitale accordéc par lui au développement des facultés pr0prement poétiques; cette théorie, d'ailleurs, lui venait àirectement du grand penseur italien Vice, auquel il se réfi,rait expressément; c'est la théorie des ricorsi nécessaires aux renouvellements périodiques de l'humanité; et ]'on comprend allilSi pourquoi Sorel était si enthousiaste de Bergson, de Newman, et de tous ceux qui mettent l'intuition, l'enthousia.sme poétique et créateur, au-dessus de la dialectique et de la logique, pour qui il avait un violent et sarcastique mépris. Quand on relit !es Réfl,exions sur la. Violence; <'~ livre qui restera, comme je l'ai dit, l'reuvre maìtresse de Sorel, on est frappé du souffie et LA RIVOLUZIONE LIBERALE d~ la. ferveur révolutionnaire du ton sur !eque! il a été écrit; le s-ublime prolé/.arie,. semble avoir soulevé d'un élan puissant l'ame de Sorel, qui était une a.me extrèmement passionnée, une ame de feu; ce qu'il appréciait chez l~ poètes, avant tout, c'était le /w al111mé au plus profond de lem- creur, ex i mo vectore; !es poètes scolastiques du genrè de Moréas, si cher à Maurras, ne lui semblaient que des 11oètes de café. Les livres de Sorel ressemblent plus généralement à cles collections de notes faites en marge d'uno lecture, qui avait puissamment ébranlé son imagination. Les Réfl,exio11-s, elles, sont un vrai ti,,re, où il y a. des parties lyriques et où passe un souffie, qui a porté l'auteur aux sommets de l'enthousiasme socialiste. Le synclicalisme révolutionnaire avait fo1stement t-xcité et exalté son esprit - !es Réfl,exions ont été écrites en quelque sorte sous sa dictée, et s'il est vrai que, selon le mot de Grethe, dans Poésie et vérité, !es grands livres sont !es livres de circonstance, on peut affirmer que leur immortalité est a.ssurée. · EnouARD BERTB. SOR.EL. Giorgio Sorel ebbe spirito veramente originale, alieno dalle viete formule. Cercò ognora il vero, e trovò spesso il ,.vero sperimentale, quando si restrinse nei confini della scienza. Oltre questi, vide, con il sentimento, ciò che nobilmente desiderava, e se volle, come accade ai metafisici, «creare la realtàD, almeno la foggiò elevata, e sempre mos;o dal _desiderio dell'altrui bene. Visse indipendente; tenuto ;n disparte dalla scienza ufficiale, e cl.i essa non cura.ate, disprezzandone i vantaggi, da.i quali sono fatti lieti i fedeli, nè mai si piegò per lusinghe o minaccie di potenti. Come uomo e come scienziato fu sempre degno di lode. VILFREDOPARETO. vanti a sè. Il sindacalismo rivoluzionario realizza, oggi, tutto ciò che vi è nel marxismo di vero, d1 profondamente originale, di superiore ad ogni formula: vale a dire che la lotta di clllSSO è' l'alfa e l'omega del socialismo, - ch'essa non è un concetto sociologicc per ruso dei sapienti, me. !'a.spetto ideologico d'una guena sociale condotta dal proletariato contro la massa dei capitani d'industria, - che i! sindacato è lo strumento della guerra sociale D. · Sorel e la disperazione eroica. Quando le parole di So1·el si interpretino ccm~ il programma per un'azione prossima o il manifesto di un partito (e così di fatto le interpretarono i primi facili e improvvisati segua.ci), non si potrebbe fare a meno cli 1~levare il loro carattere fragile e mortale. Nessuna parola potrebbe clescri vere la, tt·ovina. dell'ideologia meglio deffisola.mento doloroso che accompagnò la fine di Giorgio Sorel. In realtà quelle parole contengono un apprezsamento storico fondamenta.le e definitivo, inaccessibile soltanto a chi non sappia intendere con quale misteriooo processo le valutazioni storiche della. vita presente si trasformino insensibilmente in ideologie, confondendosi, nell'appassionata intuizioaie, la nozione esatta e oggettiva. delle forze coi presentimenti soggettivi delle loro future possibilità. E qu; ci si ofi'?e l'occasione d'additare la specifica differenza che intercede tra le due interpretazioni del marxismo, più spesso ravvicinate e consiàerate come identiche dai critici; va.le a dire quelle di Sorel e di Croce. Poichè mentre il pensatore abruzzese, libero da passioni pratiche e educato a una minuziosa cautela filosofica, analizza. le dottrine dj Marx, cercando di estrarne un canone teorico valido, e determinarne l'ufficio sul terreno della storiografia e della filosofia eoonomica j il normanno, in fondo alieno dalle dispute teoriche, si preoccupa delle risor.anze pratiche della predicazione comunista; e se per Croce il materialismo storico vale come metodo d'interpretazion'e ,dei fenomeni, premessa o sch~ma per le ricerche del filologo; per Sorel invece la lotta, di classe è specificamente la forma e il contenuto delle battaglie contempora.nee; non filosofia della storia, storia. in atto. Un esame analitico (ohe qui non è possibile) delle opere dei due scrittori mostrerebbe tutte l'interesse dell'italiano rivolto a valutare e de. f.nire la teoria di Marx; la passione del francese esercitata f1, comprendere il mo\o--imento SO-· cialista operaio: differenza che non esclude la pcssibilità d'incontri in taluni svolgimenti e deduzioni laterali. Non è stato impresa difficile, per alcuni critici, dimootrare c~e Sorel non era tempra di filosofo nè di storico. No,:,.storico, mancandogli il metodo, la precisione, la dottrina: tutt'al più autore di qualche intuizione geniale. Non filosofo, per difetto d'o1iginalità, di chiarezza, d'organismo: forse, a voler concedere, padrn di qualche ragionamento, se pur frammentario, profondo. Resterebbe, per questi critici, un Sorel « eccitatore», a: rivelato re•, un uomo serio, leale, sinoero, che avendo promosso un'azione, ispirato un risveglio culturale, è destinato a rimanere, nella storia, un nome, la cui fama si raccomanda, più che alle sue opere determinate, personali, a un mo,-i.mento di idee e di passioni che lo tra.scende. d libri del Sorel sono destinati fin d'ora ¾i aumentare il numero cti quei tanti che dopo avere svegliato un paese o una generazione non sono più letti, e non ne resta il nome che nelle bibliografie degli studiosi e nei manuali scolastici: dove, cioè, avrebber.J meno voluto essere•· Ora, non è qui il luogo cli parlare delle virtù di scrittore del Sorel, che dovreb bere ba.stare a far leggere, ·anche in futuro, quando i rumori delle nootre lotte sociali siano spenti del tutto, a.lmellJJ una parte delle sue opere. Ma non sarà forse inopportuno tentar di scoprire, in Sorel, oltre la capacità di esercitare un ammaestramento pratico e di indirizzare un moto attivo, ch'egli in fondo, anche cercandola, non ebbe rr.ai, l'attitudine a penetrar la logica dei fatti storici e a congegnar teorie aderenti ai problemi del suo tempo; vale a dire quell'attitudine proprio che gli han voluto negare. Si potrebbe, in un certo senso, definir tutta l'opera di Sorel come una storia del socialismo contemporaneo. In realtà il fondatore del sindacalismo rivoluzionario ci offre, non un progra.mma d'azione, un a. descrizione penetrante e appassionata delle cose piccole o sublimi che accadevano attorno a hti. K essuno potrà, in quest<, campo, rimproverargli le citazioni cli seconda mano e la generale -deficienza del metodo· perchè non gli manca almeno un'antica espe'. rienza delle passioni umane, e una calda e veram-,nte mirabile adesione ai documenti psicclogici che la realtà gli sottopone. Si potrebbero forse te'."ere fraintendimenti per troppo amore; s,; in lui ]o storico non frenasse di continuo, con S&-gretae tempestiva sapienza, il teorico, correggç_;ndone g11 errori o le jpotesi troppo azzar~ rla.t,;. Altri ebbe a riconoscere, come qualità precipua del Sorel, • la fortiF,sìma coocienr.a, che in lui si trova, dei problemi morali R. In verità. l"inter)!mtazione morale del marxismo non f~ tanto un'audace concezione filosofica, quanto piu tosto ;1 risultato d'un'attenta osr,,,rvazione èclle vicende pratiche e culturali. Cadendo sottù il p"30 delle obiezioni liberali il sistema. eccnomioo di Marx, perdurava il compito e !"attività d,;lle organizzazioni operaie. Sorel dc,sc,-rìve • commenta.: • La ,;emplic-ità apparente della so'uzione marxista svanisce quanto più si penetra dentro al problema in questione: appare e- ~1d,;nte a. tutti che l'economia non 6i presenta, 111ogru epoca determinata, con una forma uni. ca; a,xade invece che diversi sistemi coesistano. b1010ecag1noo E" ancor più certo che il diritto non potrebbe ruai I.imitarsi a un principio unico, corrispondente ad un unico modo di produzione. L'individualismo, il collettivismo e il comunismo, anzichè caratterizzare tre periodi successivi, son ooncetti, che la ,scienza sociale può benissimo ccnstatare simultaneamente nelle società sviluppate. Ammesso questo punto di vista, tutto ciò che vi era di utopista nelle tesi di Marx sparisce, non c'è più bisogno d'uscir dalla scienza per lanciarsi nei sogni sull1avvenire, diventa inuthe cercar leggi problematiche per regolare la stor.=.a;- si rimane sul terreno dei fatti concreti, e s; adopera il complesso dei materiali osservati, classificati e interpretati da Marx. Si chiederà: che cosa è dunque ;1 socialismo, se non la ricerca della società desc!Ùtta in termini misteriosi da Engels 1 La risposta mi par semplice: il socialismo è il movimento operaio, la rivolta dei proletari contro le istituzioni padronali, l'organjzza.z.i.one conomi.ca ed etica insieme, che sotto i nostri occhi si crea, per la lotta contro le tradizioni borghesi•· Queste parole son del 1899. Nel '98, Sorel aveva già scritto: di socialismo è un problema. morale: in questo senso, che offre agli uomini un nuovo fondamento per giudicaN tutti gli atti umani, o per usare una celebre espressione di NietJ,sche, una. nuova valutaz.i.one di tutti i valori... Il socialismo non sa. se potrà, quando potrà, realizzare le sue a.spirazioni attuali, perchè il tempo muta, come le nostre condizioni economiche, le nostre idee morali · ma esso si pone di fronte al mondo borghese'. avversario irriconciliabile, minacciandolo d'una catastrofe morale, ancor più che d'una catastrofe materiale•. E in una conferenza pubblicata nell'aprile 1899 ,aggiunge: « Il socia.lismo si reali"."a tutti i g_iorni, sotto i nostri occhi, in quella n:i1st~ra1?1 cm non rrusc1amoa concepire che cosa s1gruficl11 una condotta socialista, e riusciamo a _<lfrigere le istituzioni, vale a. dire in quella misura che l'etica socialista si crea nella nostr: cc.scienza e nella vita. Quando questi princ1p1 saranno ben compresi, si abbandonerà J'illu~io~e prospettica d'una catastrofe che sempre JHU s allontana; allora si tra.sformeranno le antiche dottrine, da sociologiche che sono di venta.H<loetiche•· ' !\ell'Ave1>ir sociahste de, syndicats, Sorel riassume le sue ccnclusioni sulle parLi vive e morte della clo_ttrina marxista, e il suo pensiero assume precisamente l'aspetto <l'una valutazione storica: • Non dobbiamo ineravigliarci vedendo le teorie socialiste di8SOlver<;iuna. dopo Ia.'Jtra o mostrarsi così fragili, mentre il movunr~nt,~ proletario è così fo,-to: tra lo duo coso intercede un legame del tutto artificioso. Le teorie son nate dalla riflessione borghese; esse si presentano d'altronde come perfer.ionarnenti cli filosofie etiche o storiche elaborate in una società che è giunta da lungo tempo ai gradì piì1 alti dell'in- ~(lettua.lismo: queste teorie nascono dunque g1a vecchie e doc-repite. Talvolta esse offron l'illosione cli possedere una realtà, che effet.tiv.,. mente manca loro, soltanto perchè esprimono felicemente un sentimento che per caso è congiunto al movimento opera.io: mancando questo rapporto ca.sua.le, mse rovinano. II sindacalismo rivoluzionario, invece, ha ]'avvenire aperto dal,; Chi vuol persuadersi dell'influenza immediata e precisa che avevano, sul pensiero di Sorel, b modificazioni della realtà circostante, può studiare con attenzione gli scritti di lui nel periodo dell'affaire Dreyjus: vi 1·iconoscerà i particolari e lenti sviluppi cli quel processo ch'egli ebbe a riassumere, in uno scritto autobiografico del 1910, cooì: « Le prime agitazioni dreyfusiane m'avevan fatto pensa.re che il socialismo avrebbe molto guadagnato, diventando chiaramente cosciente della sua essenza di movimento operaio in una democrazia; la liquidazione della rivoluzione dreyfusiana mi fece riconoscere cbt il socialismo proletario o sindacalismo non rea- _ lizza pienamente la sua natu.J.·a,se non ponendos; come movimento operaio contro. i demagoghi•. Con quali strani e fantasiosi lega.mi la considerazione storica si sposi di continuo e si confond;a con l'ideologia, è cosa difficile da spieo-are, sebbene in fondo riesca oscura soltantob a chi misconosca le complesse esigenze del meccanismo umano, o come una volta si usava dire, h misteriose influenze del cuore sulla ragione. E' certo comunque che, la. radice dell'interesse critico riposando in un'occulta passione, e i programmi risultando fondati su una specifica conoscenza della realtà di fatto, la storia ne nasce più calda, meno avventata l'ideologia .. Il lettore consideri, per esempio, le parole che seguono: • I rivoluzionari del XVIII secolo credevano di possedere la scienza e rimprovera.van l'ig_noranza, la pedanteria e l1intrigo che carattenzzavano, ai loro occhi, le classi superiori ... Nel XV secolo i dottori in diritto romano avevano un profondo disprezzo per tutta l'antica c<stituzione feudale... Oggi il proletariato non s1 trov_a.in, questa situazione; esso non disprezza. la c1vdtà_borghese, l'invidia e l'ammira; aspira ad ass1m1larsi le idee della classe dei padroni. Altra volta due civiltà erano in presenza, e eia• scuna aveva coscienza che i piani del loro svilup_Po non poteva.no essere ravvicinati .... Oggi v1 e u.no sforzo per ravvicina.i-o i piani• la borghesia va al popolo per dovere sociale, il popolo aspira _a _pensare borghesemente. II problema del socialismo sa.rehbe foTSe insolubile 1». • Ecco ccme, clclineaJ1do i caratter-i del socialismo democratico, Sorel inserisce ne] giudizio Ullé'. implicita condanna, sensibile quasi solo nel tono dello _parole, e prepara insieme un ponte d1 passaggio alla sua t.eoria del mito. Storia ideologica e ideologia storica trovano in essa un punto di contatto cooì nuovo, profondo, umano ad un tempo, da giustificare il valore centrale e s;mbolico che i contemporane; vollero attribuii-e a. questa dottrina .. Certamente chi interpreta la. le01ia del mito come un programa per la. lotta. degli operai ha subito ~ronta l'obiezione che !'«immagina'. z:one che riflette no~ è più immaginazione, e trna volta che s1 clas.~1ficad. a sè non è più calore m,, soltanto luce, non più azione ma conoscenza.». E non c'è nulla da rispondere. Senonchè il mito, per Sorel, fu anz1~utto la scoperta di un principio per comprendere-la realtà circostante; non programma., interpretazione storica. Il più fecondo e geniale canone di interpretazione storica, per v,alutare e descrivere gh avven1n.enti sociali e politici dell'Europa. contempore.nea. E più specificamente la rappresentazi(!Ile palpabile, penetrante e commossa dello stato d'animo diffuso tra le masse operaie; l'esaltata o vivente descrizione della loro rinascente barbarie. Di questa funzione ,non d·apostolo, di storico, Sorel aveva, almeno in certi istanti, pr.,ci.sa. G06Cienza. 1 ella prefazione al primo tes:.u della« Violenza•, poteva scrivere: «Lo storico non è obbligato a rilasciar titoli di virtù, a mettere ;nnanzi progetti cli statue, a stabilire un cateehismo qualsiasi; il suo ufficio è di compi endere ciò che v'ha di meno =identale negli avvenimenti ... Qui non si tratta. di giustificare i violenti, ma di sapere quale compito è proprio della violenza delle masse operaie nel socialismo con tempora.neo>. Non egli offriva ai contemporanei ]~accettazione dispera-ta e disillusa di una fede; la realtà stessa offriva a lui l'esperienza di una simile (se pur tale poteva definirsi) contraddizione. Come Sorel attesta, nella lettera all'Halévy: «L'annalista, puro registrat<rne di fatti, è spinto ,a considerare la redenzione come sogno o come errore; ma chi è storico per davvero considera \e cose da un altro punto di vista ... L'esperienza di questa grand' epoca mostra molto h~Jte che r uomo d; coraggio trova, nel sentiri,ento di lotta che accompagna questa volontà di redimersi, una soddjsfazione bastevole a ma.ntfner. vivo il suo ardore>. Anché quando tenta tli mostrare il valore del mito in confronto con l'utopia, Sorel contrappone non due concetti, du<-'espeiienze storiche: « Mentre i miti presenti spingono gli uomini a prepararsi alla distruzione di oiò che esiste, l'utopi-a. ha sempre avuto per effetto di volger gli spiriti a riforme attuabili spezzettando il sistema. Non bisogna meravigliarsi, perciò, se tanti utopisti poteron diven .. tare abili uomini <li stato, quando ebbero acquistata maggior esperienza della. -rita politica•. L'allusione agli esperimenti del socialismo riformista è appena coperta. Anche qui, a. dire il vero, il commento agli ac""-C!imenti reali offre di continuo lo spunto ali 'enunciazione dei risultati teorici. Il mito è, non solo una spiegazione del passato, bensì una dottrina genera.le, un sistema. La consba.ta:,ione della viltà di certi gruppi, della rinascita di c,-rti altri, non è senza trepidazione: la teoria eh~ ne sorge è ancora, secondo l'anbica defì.nizionf>, C1 sostanza di cose sperate D. Anche una volta, dalla storia rampolla, senza che appaia, l'ideo- __ logia. Senonchè, in questo caso, essa acquista un carattere generale e un tono religioso e solenne; che ci introducono diretta.mente nel cuore della filosofia di Sorel. In una storia della filosofia, non strettamente tecnica, psicologica, che tenga cento cioè dei sotterranei rapporti delle dottrine con l'umore dei ceti e le reazioni dei tempi, Sorel troverà naturalmente il suo posto, accanto a Nietzsche. Anche lui, come Niet?.SCbe « inattuale D, nemico dei tempi. U1>zeitgmàsz. Mjnore tuttavia di Nietz.sche, Sorel non seppe dedune tutte le conseguenze della sua disperazione; e del Tedesco gli mancò, come la mirabile dovizia artistica, così la capacità di comporre la mente in una. vjsione tanto più totale ed organica, quanto più era eminentemente fantastica e paradossale. Lo trattennero del resto talune qualità positive del suo temperamento. Il suo genio storico gli ispirò cautela e moderazione. Ma nei limiti, condizionati dalle circostanze, del suo problema esclusivamente mo.raie o politico, Sorel creò una soluzione integrale e definitiva.. • Vecchio francese, di quella vecchia Francia r:o.r,.ancora imbastardita», « poeta e matafisico •, « r..n1mae_h fuoco, t~ ardente, immaginazione eYocatnce e creatnce, degna di Michelet», _ c0me ce lo descrive Edoardo Berth, fedele e int<.lhgente discepolo - Sorel deriva.va le sue deduzioni e i suoi giudizi da un sentimento 1 di ra• do espreGSO,sempre implicito: l'odio per la civiltà borghese, volgare mediocre imbelle. In un suo libro ciel 1889, scriveva.: « Di tutti i sistemi di governo, è più cattivo quello in cui ricchezza e capacità tecniche si di,Idono il potere. I pregiudì,n antinobihari della maggioi- parte dei nostri storici, impediscono lorn di. vedere i viz.i delle costituzioni plutocratiche. In questo regime, piì1 non es1st..e I or_gogho.eh 1·az.za: bisogna « an·iva ... re•, o une /ois_ la li~nbale décrochée, pochi si p~eoccupa1~0 de, mezzi adoperati. Il successo giu. st,fica ogni cosa: nessuna idea morale. è l'ideai degl_i Ing_lesi: Il vizio di questo gove:.no deriv: ctall _apphca.z,one del principio cli scambio: gli uo~ 1n1 11?n contano nulla; rimangono in lizza dei val on ec?nomicì. Il predominio delle idee ~cc,,om_iche riesce non solo a ottenebrare la legge -~o_,aie, ma anche a. corrompere i principì p0!ttic1 •· 'elio stesso libro, il difetto essenziale 0 profondo della civiltà. borghese è ricondotto alla diffusa mentalità ottimista.: « L'uomo che trova. la sua soddisfazione nel probabilismo che crede all'indipend_enza assoluta della ragio~e e alla purezza ongrnale dell'anima., non sentirà ma, la ~ece~ità_ d'abbandonarsi al pessimismo. Il meglio eh egli possa fare, è di-lasciar andare le cooe per la loro strada, fare il suo mestiere come meglio può, non guastarsi l'animo, quan-

do il mal-e trionfi, e chiudersi in un isolamento ·caldo e sicuro. S'egli è giunto a un grado suffi- ·cieute d'ottimismo, gu,a,rderà lo spettacolo del rrondo che si spiega, come un meravigh~so panorama, e finirà di credere che tntto e stato creato per il sno divertimento,. L'ottimismo accettato come wia premessa, la :religione deJ processo iusegnata dai professori della democrazia, distrugge nella coscieuza ogn, irnpu.L~ di seri.età morale, rim1ega ogni sa~n.fì-. -eia, ogui eroico furore, ogni sublim~ oppos1z10ne conduce ai f,acili accomodament1, alle con- ,c:liazio.ni superficiali. Questa è la verità che S_oTe: vede chiara fin da.ll1in.izio. E' necessano rr,antenere la gloriosa virtù educativa. deHa guerra, uscir ,d!a.l pantano in cui Sl nu_nacc1_a d. affogare. Rinnova,re la grandezza degli antichi spenta, in modo che l'invocata resurrez_1one sia, non -una sterile utopia, ma uu verace ntoTno storico vi.chianamente un ricorso. Anche oggi son ~ibili 1-e passioni ardenti, i ~1~fici eroici: teorizzandoli, Sorel effettivamente h crea. La disperazio11e soltanto può animare la volontà di rivolta: « 11011 si muovono le masse, vantando loro l1ordine, l'armonia, la ra.ziouali. th delle cose esistenti. Ogni grande movimento relicrioso si fonda su una concezione pe86.imista deJl: vita ,. !,'atteggiamento pessimista è cosi:ante in Sorel, 11001 integrale (non potrebbe) ma naturale e come sempre condimonato dàUa realtà storica; e in modo specifico, nel suo pensiero, fondamento all'azione coerente ed eroica, Le parole citate son del 1889, al principio della carriera letteraria di Sorel: il medesimo pensiero ritorna nella letbera all'Halévy del 1908: «Il pessimismo.,. un modo di vedere, senza del quale niente di grande s'è realizzato nel mondo ..... Esso è. una filosofia de,: costumi wnzichè wna ccncez:icne del mondo; il considerare il cammino ,:erso la redenzione come strettamente ,condizionato, per un lato, dalla conoscenza storica, che noi abbiamo acquistata, degli ostacoli opponentis' al realizzarsi dei nostri de,;ideni (o, se così piace, dal sentimento di un,a con<l!izionalità sociale); per un altro, dal sentimento profo,nd_o della nostra naturale 1imitatezza .. , Il pessimismo considera le condizioni sociali come un sistema tenuto stretto da una legge di bronzo, di cui non si può non subit·e l'impero, e .che non saprebbe sparire se non per una eabastrofe che tutto lo travolga, Oiò che v'è di più profondo nel pessimismo è il suo modo di concepire la lotta pe1" la redenzione. L'uomo non s'affannerebbe ad indagare le leggi della sna mIBeria e quelli della fatalità, che turbano malamente la ir.genuità del nostro org~glio, _se non avesse fiducia dì finirla con tali tiranme,. L'iniziaJe robusta dispe,ra.zioue crea la possibilità, a.nzi la necessità, dello scisi;na. Rarissimi <l..ssendooggi i conflitti degli Stati, solo neUa auen-a sociale può fond~rsi chi vuol rompere ìl -;,ortale equilibr,io: è « il solo mezzo di cui di- -spougano le nazioni eurQpee abbrutite dall'urr1anitarismo per ritrovare la loro antica vigo4 na •· « Riconsolid,are la divisione delle classi• ,significa nello stesso tempo « rendere alla bor- _ghesi,a qualcosa delle sue forze,. Risuscitare la . « concezione arcaica delle relazioni sociaLi »; propugnare, « le negazioni assolute, le abolizioni e le rinascite,; r.innovare lo spirito « istintivo, appassionato, mitologico•· Filosofia delle antitesi e derre opposizioni: giustificazione delle coeren- .-z:e disperate e. supreme. « Selv,a.ggio e.ntusia.smo n. E' troppo facile definire romantici l'atteggia- .mento e il tono di Sorci; considerare il proble- .ma che lo preocçupava come ormai sorpassato . <lalle vicende della pratica e d-ella cultura, In c,re.a)tà la polemioa antJidemocratica è forse viva ..ancora, più che non si creda. Trionfa.udo le .mutabili demagogie, la disperazione eroica di -Sorel ritorna un simbolo. Contro le filosofie del1a conciliaz.ione e dell'accomodamento, esaltare .la necessità delle opposizioni e delle lotte, è problema vitale sempre, oggi più çhe .mai. Ci sentiamo vicini a lui, alle sue dottrine, al suo ca- •-:rattere. La sua mirabile comprensione d·el mito · bolwev:ice, il suo amore per « la Roma del prole- , tariato:o e per << i soldati russi del socialismo», i l'aver scoperto « che la rivoluzione russa è l'au1 rora di un'era nuova»; la ooerenza stupend,a del :·cSuopensiero, spiegabile solo per chi tenga conto : della simpatia cordiale ond' egli seguì iu ogni : tempo gli sforzi dell'epopea proleta1~a.; sono al- ; trettanti atteggiamenti del suo spirito che ci · ,;ono cari, scoprendo in lui nna profonda, anti- , c,, (oggi così scarsa) umanità. . Le sue parole che seguono le firmeremmo vo- · Je.I!tieri, le ·accettiaimo come nostre: « Per riave- , re: un'epoca di va.lori quiritad, -è necessaria una _ catastrofe, che determini un nuovo .medio evo. - : La. teoria vichiana a~rebbe nna sua riprova, se jper un lungo periodo l'E1.1ropa calpestasse qnan1to la borghesia hb~rale ba ostinata.mente ono1rato. In questa Europa_ nnnovata, che io amo, ,qualche volta, ,figu,rar!m, gli_ iutellettuali sa,rehibero una speC1e di giocolieri, dediti al diverti1mento di chi potrà pagarne le amenità; miriadi ,di lavoratori, compiendo coscienziosamente la- ,vori OGCuri ed uniformi, insieme con i mezzi ne- ,c=ari alla vita, produrrebbero la grandezza fP.10rale. Da una severa _Penitenza 1~1.ed.ievales, i .,ha il diritto di sperare 11sorgere di una civiltà :ricoa di valori quiritari. L1ù1d1>uidualism,o saCfbbe vinto d,al/'organ,ùzazione >, NATALINO SAPEGNO. b10110 ecé..~ L A R I V O L U Z 1 O N l<} LI B E R A L E L'ORA DI SOREL Giorgio Sorel non ebbe al suo partire per l'eternità, il saluto e il compianto che si sarebb~ dovuto aspettare. Poche righe nei giornali quotidàani, qualche ra.ro •articolo, Dopo due giorni ogni ,accenno all'Uomo era Scomparso dalla cronaca, Questo disinteresse del gran pubblico ha nn movente d)indole pratica, o è indice tbc il '.Maestro del sindacalismo è già un superato nel decorso della nostra cultura e nel movimento sociale contemporaneo 1 ATduo quesito che implica profonde incognite e a.rresta la valutazione del presente mo1nento storico, con tutti i suoi conflitti, }e sue improvvisazioni, le sue complicate risorse. A voler rispondere senza pretese e senza fare della filosofia, vien di dire che il singolare stile del Sorel era il meuo adatto a creargli dei snccessi duraturi e di vasta rispondenza nella massa.. Egli non aveva un sistema da imporre, non aaitava una concezione perfetta.mente quadrat:, tale da potersi accogliere e difendere dai discepoli, da poter respingersi dagli avversari, comprender,e, catalogare, .acquisire dagli studiosi puri e dai sociologi di mesti~re., Non era un dottrinario - il Sorel - e quindi non soddisfaceva in genere gli spiriti, poichè la maggior parte degli uomini ama,no disporre di una dottrina che li appaghi con un suo completo contenuto 1·ispondente alle loro aspirazioni ed ai loro sentimenti. Giorgio Sorel non died:e una teoria, nè uu .metodo, nè una ricostruzione. Dalle sue opere non deriva un Marx, come dalle poderose scor1·ioande nel marxismo, non rampolla un nuovo programma della rivoluzlone operaia. La stessa opera sulla violenza, che è contributo forse immortale nella scienza sociale, no" rivela affatto un metodo organico., nè suggerisce nna legge storica e neppure formula le direttive pratiche del processo rivoluzionario. Qui cÒme altrove, il Sorel adopera il bulino della sua critica per ricercare la verità al di fuori delle forimùe e delle teorie, scopre di ogni verità l'erorre, come da un ammasso di errori trae un lampo di vero, Distrugge e riedifice. senza bisogno di un piano architettonico. Si comprende che un siffatto lavoratore abbh potuto· operare C06e g,randi senza che la folla dei suoi contemporanei se ne sia accorta! Se ciò è vero, è anche ce,:to che non può parlarsi di un S.orel « superato ,, oltrepassato, Le verità che egli raggiunse sonc:j acquisite alla critica moderna e son destinate quindi a trasfondersi semp~e meglio nella coscienza di ~ùtti. Il marxismo esce dal)e opere di Sorel spo, glio di tutte le vane fronill, che gli avevan dato un aspetto così soddisfacente, Qnel che resta è la idea - e più che idea ,la intuizione - del" l;indaeal!ismo, ,Ma il sindaca.lismo di Sorel e della sua scuola non ba un prog:ramma da r-agg~ ungere: è azione con temperatura, eroica., SJ)inta verso un inconoscibile. Il libro sulla violenza non codifica affatto qi:el che sia, come debba adoprarsi, quali orizzonti covi in iSè, la violenza: tanto meno si indugia a creare mia teoria di indole geuerale da applicarsi ai fatti del passato del presente e deH'avvenire, Le riflessioni sulla violenza contengono tuttavia delle constatazioni, delle " scoperte • di importanza decisiva per l'intendimento dei fatti urr~ani. Nulla di qnanto Sorel scrisse è stato smentito dalle vicende nuove: la catastrofe morale giuridica e politica del socialismo, e l'impotenz:i, dell 1intellettualisml<> <lemooratieo egli vid<> chiaramente molti anni or sono. Ma oggi quelle due catastrofi son veramente in. atto,,, Allora furono delle anticipazioni granitiche, oggi vediamo che tutta la tragedia dell'età moderna si riassume nel contemporaneo avverarsi di queste due eat,astrofi. La guerra ba troncato il processo di sviluppò e di attnazione del socialismo, quando ancora la · rinascenza sind,a... calista, attra.verso .la esperienza austera intra.- vista dal Sorel, era lontana (e si è ormai sicuri che verrà?). La guerra, pe.r aver depauperato il mondo, per avere rinverdite le esaltazioni nazionali ed abbattuti gli internazionalismi, per aver ,~abilita.te le forme .cl'i vita militari ed eroielrn a danno delle forme .mercantili, ha riportato la società col)tempora.nea dii fronte a problemi che, p·arevauo oltrepassati da un secolo, ha 1imesso in dubbio la ragione d'essere d'istituti e •- peggio - di idee che pa,revano fondamentali, ha abbattuto nel tvavaglio bellico prima., .e nel corso fulmineo di tre rivoluzioni dopo il conflitto, posizioni che parevano centrali ed incrollabili. Di f.ronte a questa. revisione cli valori, eliminazione e rielaborazione di forze e di p1incipi, l'impotenza dell'intellettualismo democratico si manifesta in piena eloquenza. La società contemporanea era dominata da.ile forme dettate dall'intellettualismo democratico: il. secolo XIX era stllito un processo di progre-!sivo adattamento del .mondo intero sulla falsariga delrideologia dernoera.tica. Questa ideologia ,i.nce la resisisten~a della boncezione· /cla~s~ea dell 'indi.vidualismo e ben presto si allea al socialismo. In tale alleanza si rias.sume la storia sociale del periodo prebellico. Oggi constatiamo che, mentre è battnto il socialismo, Je .forme prodotte dal!' adattamento democratico non bastano più: crollano qua e 11,p, er effetto delle potenti passio.ni determinate dalle vicende della guerra. Giorgio Sorel fu il ,clialettico unico che vide l'·allean;,,a soc:ialil,ta élenrociral:JJ.ca ,come mdice pessimistic~ di profonda degenerazione. Contro la degenerar..ione che toglieva ogni. luce di poesia al socialismo, che trasformava il movimento rivoluzionario in una speculazione rnatenahstica, affermò, jnvocò il diritto a.lla violen?Ja, predicò le crociate contro l'intellettualismo corruttore e la menwgna democratica, invocò la rii:asoita religiosa ,dell'eroismo. , Disgraziatamente egli non vide il contributo petente che alla sue ricerche ed al suo ard~re mistico veniva a dare la guerra,· cbe era 1 effttto ed il contraccolpo della deg_ene_razùm:deemocratica e socialista, o che qu1nd1 coslatu1va per lui la prova suprema della verità delle sue critiche! Nella guerra non vide che un aspetto, e il meno importante: gli sfuggì la valutazione della ripercussioni sociali profonde e remote .che la guerra doveva determinare, mamfestaztoru che dopa quattro anni continuano a rivelarsi! Ma noi, generazione che viss~ la guerra e conosce meglio gli elementi determinanti dell'ora presente, possiamo sicur_amente vagliare l'im~ portanza di Sorel e sentire come le s'.'e previsioni e concezioni vengano a saldarsi con la realtà attuale, Dalla fase <li profondo rivolgimento d,ato dalh guerra sta nascendo un mondo che _è ~li~entato ed impregnato fortemente dai, pnncip1 che massimamente il Sorel amò. Attraverso le a,- sperrime scosse del1a vita contemporanea, mentre la superstruttura socia.lista cade, e la ideologia demoeratiea è sconfitta, si deliuea una vita sociale assai più ricca di elementi dr_ammatiei e promettente quindi di una .alta rinar scita dei valori dello spirito: l'ora di, Sorel. AGOSTINO LANZILLO, GiorgSiooreiln Italia. Il pensiero di Giorgio Sorel parve acqnistare diritto di cittadinanza tra noi, in un'ora critica del moviment-0 operaio italiano, quando i sindacati di mestiere, adempiuto, in un primo tempo, al loro compito immediato, - ·di conquistare, cioè, ai lavoratori un più a.llo _teno:· di vita condizioni economiche meno profligate, diritti 'fino allora denegati o misconosciuti• - languivano nell'incertezza d'un'azione cui era- . no venuti a mancare tanto gli stimoli di un'accesa passione, quanto la spiuta di un interesse vicino e .presente. Il .movimento operaio in Italia.- stava infatti per assumere un deciso carat- 'tere corporativistico, era sul punto di diventare il feudo del funzionarismo e della burocrazia sindacali: carattere questo che più doveva spiacere agli animi irrequieti, agli spiriti ansiosi di novità, agli uomini pensosi del ·domani. Giorgio Sorel, con le sue teorie propizie agli slanci più arditi del pensiero, aperse nuovi orizzonti alle menti dei più giovani, che già avevano sentito il freno d'una costrizione, alla quale, invano, fiuo allora, avevano tentato di sottrarsi, privi com'erano d'una salda disciplina direttrieo e d'una robusta concezione progra.mmatica. Le teorie soreliane •alimentavano quel patlv • che dianzi s'era visto illanguidire tra le masse degli operai, soddisfatti dalla conquista di più elevati sa.lari: a...~erivano, che senza un mito, che senza nna disinteressata passione, che senza uno spirito di sacrificio, che senza un alito di frde sublime, niuna conquista è duratura, noosuna trasformazione sociale è possibile, nessun0, coalizione di forze è invulnerabile, Il partito socialista italiano, nei suoi ca. 1,i e nella grande maggioranza dei suoi gregari, restò sordo all'iulluenza, del solitario filoscfo francese: e le organizzazioni dei lavoratori italiani marciarono affiancate a ques~ partito politico, che, insieme ai sindacati, doveva presto costituire rm'enorme organizz,azione elettorale CQOperativistiea, perfetta concatenazione di molteplici interessi piccolo-borghesi, strettamente connessi all'esistenza della corrotta e disordinata aministrazione centralistica dello Stato, E' avvenuto così che, al primo urto, questa cole,_ssale fabbrica cli interessi commerciali, indnstriaJi, elettorali, mostrò profonde incrinature:" e troppo tardi i tecnici dell'ingegneria politica accorsero -a puntellare il vetnsto edificio. Il crollo ern inevitabile. Ed è quasi certo che sotto i rottami e il pclverume ha trovato inonorata sepoltura una tradizione cli compromessi e di dedizioni, di contraddizioni e cli irresolutezze e d_i abbandoni rettorici, che nell'ora del pericolo e dell'offensiva avver&aria non riuscì a trovare un attimo di eroic~ furore, wi fremito di vita! resisterua. Trista flue d'un movimento politico, chr dopo aver raggiunto il massimo di forza potenziale e di a.ut.orità., rinunciò ad ogni azion~ - non l'azione rivoluzionaria, non razione pairla.mentare fattiva., non la conquista pacifica del potere esecutivo - abbandonando forza e. presQigio fra le mani di risoluti avversar-ii, che non esitairono a. servir.sene per tenta,r di distrusgere ciò che cli garanzie .politiche e di pubbliche libertà. era stato pure ottenuto in quest'agitat-) ultimo ventem1io. Ben è ver~ che un mito quello della catarsi russa - pareva essersi impadronito delle moltitudini italiane, e imperava fra di esse, provl:io nel momento in ou.i si verificò La zn.assima ri141 nuncia e la capitolazione più significativa della politica • rivoluzionaria • del socialismo italiano. Ma il « bolscevismo , italiano fu fatto deviare e fallì schernito e immiserito, per l'inettitudine e 1a' viltà dei capi: intendo dei soli ca~i « bolscevichi •, che essendo fautori dell'esperimento comunista, da soli dovevano a.36umersena l'onore e la responsabilità: laddove essi cianciarono per due anni di « soviet •. e _di di_ttatura, con grosse parole e con minacciOSl ~tt1ntes1, per finire disertando l'impresa e conchmdendola in beffa. E fallì, anche, in notevole part-e, per la tradizionale le"gerezza ed impreparazione ita.liana, e,.sendosi°la massa <l-ei lavoratori italiani accinta ad un mutamento pieno di rischi " di probabili funeste ripercussioni,_ senza rendersi conto di ciò che fosse per significare - m un piccofo pae,;e sovrapopo'lato, isearsamente provveduto c1i grano e di forre e di carbone, eireonda.to da popoli necessariamente avversi - l'inizio cli una dittatur•a proletaria animata da obiettivi rivoluzionari-internazionali. Il mito, secondo il significato soreliano, anche i':' quell'';"- casione maturò più in apparenza che m ~ealtà: era anche questa volta una manifestazione d'intemperanza rettorica, non un affiato di vita interiore o di alta spirituale intensità. La popolazione italiana coufermò la sua inettitudine trar dizionale alle .imprese rivoluzionarie: è troppo scettica, è troppo epicurea, è troppo facile agh entusiasmi e agli scoramenti, per saper generare con dolore volontario e con perseverante sacrificio. Essa ha mostrato migliori attitudini per le violenze impulsive e senza scopo, per le disordinate impetuose proteste, per le manifesta: zioni rumorose e inconcludenti, per le crudeli persistenti turbolenze di proporzioni locaJ.i, - piuttosto che per un atto di audacia. e di forza coordinata, rivolto ad un fine conclusivo e v1talB .Essa è parsa più adatta a servire come duttile strumento per l'attuazione· dei colpi di ma,., no concepiti e diretti dai circoli aulico-militareschi, _: ed anche p<,r questi, senza attriti troppo profondi ,senza conflitti troppo cruenti. Rivoluzioni da burla e colpi di stato idillici, che vògliono finire con un generale embrassons nous: di stile perfettamente italico. Giorgio Sorel doveva perciò essere inteso scio d,, pochi intellettuali. La sua concezione del mo- <imento sinda.eale pare più adatta a,d allignare in un aJtro div~rso clima storico e sociale. Essa è la siutesi di un processo cli puriiìcazioné" bì<lividuale e di elevazione collettiva, che può essere vissuto e sentito soltanto quando un popolo• sappia amare ed odiare con' pari intensità, Sul terreno arido dell'iudifferenza non possono crescere gli antesignani di una rinnovata umanità. CESARE SPELLA.>;ZON. 1. La psyclwphycique. Lettre au directeur de la "Revue pbiloscpbique •, ivi, 1888,, I, 462-3, A proposito di un articolo del Tannery, nella stessa rivista, febbraio_ 1888. 2. La cause en physique, in • Revue philos >, 18~8, II, 464-80. 3. Esthétique et peychopliys:que. Ib., 1890, I, 482-4, 4. Contribut·ions p,>ychoplvy.,iques à l' étude esthétique, Ib. 1890, I, 561-79; II, 22-41. Studi di psicologi•a sperimentale che si connettono per altro più al Ribot e al Bernard che all'indi1~zzo fecbneriano, 5. Le procès de Socrate, (Examen critique des thèses socratiques). Paris. Alean, 1889, pp. 396, 16°, Si nnisce al Niet'lSCbe nello svalutare il mito soc,:atico, La determinazione del socratismo vien fatta principalmente sui dati senofontei, e quindi esso assume un aspetto a borghese», nella cui critica già si palesa la futura polemica del S. contro la borghesia, Cfr. « Rev. philos., 1889, II, 653 sgg. 6. Swr la géo-métrie n,On-euclicUenme. in « Rev. philos. » 1891, I, 428-30. Spunti di interpretazione pragmatistica. 7. Essai s,u- la pll/Ì/osophie de Proudhon. Ib., 1892, I, 622-38 e II, 41-68. 8. Soience et social-isme, Ib., 1893, I, 509-11, A proposito di una recens. del Tarde (i,-i, pp. 79 sgg.) del libro del Bourdeau sul socialismo tedesco e il nihilismo russo. 9. L'anrciemie et. la nou,,elle métaplvysique. Ne (e L 1 Ère nouvelle n, ma.rzo-giugno 1894. Della redazione di questo periodico, allora settimanale, fondato dal Diamandy, il S. entrò a far parte nel 1893. :Ma la ri,,ista ebbe vita breve, non oltre il 17 .o uumero (1894), Questo scritto è rifuso nel n. 67 .. 10. La fin ilii paganisme. Ibid., agosto-ottobre 1894. Rifuso a.nche questo nel n. 67. 11. Collaborazione di brevi articoli e recens. alla « Revue Scientifique», 1893-1895.

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