sant, sacrifiant ici et là, restituant de mon mieux ce que j'avais refusé tout d'abord; ce travail d'approximations, avec ses petits contentements, ses repentirs, ses conquètes et ses résignations, m'inspira un sentiment intéressant [...] J'eus, devant mon Virgile, la sensation (que je connais bien) du poète en travail»14. Per quanto semplice, tale affermazione nasconde delle conseguenze teoriche estremamente complesse. Infatti, qui l'autore sostiene che l'atto del tradurre rappresenta una sorta di anamnesi dell'atto creatore, un procedimento attraverso cui viene evocata la nascita del testo originale, uno strumento di ti-creazione che permette di penetrare nella cellula generativa dell'opera stessa. Tutto ciò è reso in modo magistrale nel brano in cui si legge: «Le travail de traduire, mené avec le souci d'une certaine approximation de la forme, nous fait en quelque manière chercher à mettre nos pas sur les vestiges de ceux de l'auteur; et non point façonner un texte à partir d'un autre; mais de celui-ci, remonter à l'époque virtuelle de sa formation, à la phase où l'état de l'esprit est celui d'un orchestre dont les instruments s'éveillent, s'appellent les uns les autres, et se demandent leur accorci avant de former leur concert. C'est de ce vivant état imaginaire qu'il faudrait redescendre, vers sa résolution en oeuvre de langage autre que l'originel»15. Sebbene abbia tradotto un numero di pagine relativamente piccolo, Valéry si rivela dunque un autore che ha meditato a lungo, e in modo profondamente originale, sull'insieme dei procedimenti costitutivi della traduzione. Per comprendere appieno la portata di queste riflessioni, occorre però fare uno scarto imprevisto, ricollegandosi al libro di George Steiner appena menzionato, dove si legge: «Arguably, Pierre Menard, author of "Quixote" (1939) is the most acute, most concentrateci commentary anyone has offered on the business of translation»16 . Steiner considera il racconto di Jorge Luis Borges alla stregua di una vera 216
RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==