Pègaso - anno IV - n. 12 - dicembre 1932
Lettere inedite di Benjamin Oonstant al Sismondi 64 7 rien laisser après elles. Au reste, qu'est-ce qu'on laisse, qu'estrce ,qui dure, qu'est-ce qui est encore important sur cette terre, qui tremble sous nos pas, entre les éléments quis nous menacent, et les hommes qui rivalisent avec les éléments pour s'entredétruire? J'écris à notre arnie. J'ai été bien heureux de vous .savoir auprès d'elle. Je suis bien impa– tient de vous embrasser tous deux. Dopo aver sposato Carlotta von Hardenberg il 5 giugno 1808, Oonstant tenne celato per qualche tempo il matrimonio all'amica, di cui temeva le furie, e poi, anche d'opo che questa lo ebbe cono– .sciuto, Constant acconsentì, per un singolare compromesso, a non :rivelare le sue nozze, sempre in attesa di potersi liberare d'a una condizione così para,dossale come quella in cui, per il suo carat– tere debole e sempre indeciso, si era messo. Una lettera del 15 mag– gio 1810 è un documento di questo periodo così singolare d€lla sua vita: A M. Simonde fils, à Genève. Lausanne, ce 15 mai 1810. Je cro:iJs,'mon cher ami, que vous accusez à tort notre arnie. Je ne sais comment les postes d' Auxerre à Geniève sont, arrangées, mais les 1ettres font 10 à 11 jours en route. La dernière que j' ai reçu d'elle est du 5, et je crois de plus qu'il s'en est perdu: car elle ne m'annonce pas la reception de quelquesunes des miennes. Gomme elle demeure à trois lieues d' Auxerre et dans un village, il se pourrait que les gens au lieu de porter ses lettres à Auxerre meme, les mettent à la poste dans ce village, et alors rien n'est moins sùr. Je croirai tout, plutòt que de croire qu'elle vous oublie. Je me prépare à retourner à Genève, mais je ne partirai guère que · vers la fin de l'autre semaine. Il me parait que la saison n'est pas favo– rable à mes yeux et en y repensant bien, je crois que l'hiver me con– vient mieux que l'été, non pas en lui meme, mais parce que je prends plus de précautions, que ne pouvant écrire à la lumière, j'écris néees- 13airement beaucoup moins longternps, ernfin que le soleil qui est pour moi la plus grande cause de douleur ne me blesse pas autant en hiver. Vous avez bien quelque raison sur ma, manière de tout embrasser dans tous les ouvrages que j'entreprends. Mais je vous repondrai comme le St. Esprit à Dieu le Père, qui lui reprochait qu'il était obsciu: - Que voulez-vous ? On ne se refait pas. Cependant je lutte contre cette disposition, et je suis parvenu à gagner un grand point : celui de ne plus changer de plan. Je vous verrai clone dans 15 jours, au plus tard, probablement plus tòt: je me fais une fete de vons embrasser et de vous entendre. Ma più interessanti sono alcune lettere scritte nel 1813 da Got– tinga. Constant, dopo esser rimasto ancora per qualche tempo, nei :riguardi della Stael, in quella condizione assurda a cui abbiamo BibliotecaGino Bianco
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