Pègaso - anno III - n. 2 - febbraio 1931

J,e Prince Albert de Savoie à la Duchesse de Oarignan 145 fertaine personne à Vienne, que tu m'écrivis dam.s le sens que tu ra_s d'ait. Ta, leittre e,xige de moi, une professioin de foi, que je te <Ì,01s oomme a ma mere. Dans la tr,ès difficile position où je me suis tr-0uvé, ma conduite a été telle que j'étais intimement persuadé devoir l'·avoir. Elle a été jugée en di:fférent sens; •cela est naturel; j'ai été indig,nement calomnié, rien encore de plus naturel; puisque un parti cherchait, en se couvraJnt de mon tn•om, à excuser ses crimes, et l'autre ses faiblesses. Etntrer dams un détail de lilla cotnduite, serait Utnechose imp-0ssible dans une lettre, quoique tu fus la, seule -personne, avec qui je consentirai à le faire 1 ). Suivamt les apparences, ou humaine– ment parlant, je te dirais, que si j'avais été coupable, j'aurais été perdu dès le commencement, puisque tu n'ignores pas que mes ennemis ont à leur tète de très grands personnages, qui oot fait le possible contre moi, et qu'ils en sont restés avec leurs calomnies. En ·te parlamt puis comme tout homme religieux dbit le faire, je te dirai que j'attends avec ootnfiamcele jugement du Seigneur, qu'il est souverainement juste, qu'il juge jusqu'au replis les plus cachés des coours, et qu'en lui je remets tonte ma confiance·: car croire qu'il ahaJndontne ses serviteurs, ce serait penser contre ses propres v•olointés; me·s ennemis tne pourr-0nt donc faire rien •autre contre moi, que ce qui aura été fixé par le Seigneur, qui me doit arriver; et leurs haines et leurs calominies :fi:nirotntpar retomber sur eux-mèmes, pa,r les puniti-oos de notre Divin Maitre. Pour moi je n'ai qu'à me réjouir, car plus je serai calominié et persécuté, plus le Seigneur me dédommagera avec le temps, et mes seuls désirs sont ceux qui nous sont prescrits par notre Religion. Tu me p·arles aussi du mémoire que j'ai écrit; hors il tne peut Btre c-0nnu que des Souverains et d'e leurs Ministres, par qui il me fut demandé, et à qui je le remis cotnfidentiellement. Je n'y ai dit que ce que je devais dire, et si quelque vérité venne à ètre connue par u:n manque de confia.nce, a pù m'attirer la haine de quelque personne, quelqu'elle puisse ètre, ça m'est absolument indi:fférent; car je 1I1'écris rien sur personne, que je ne sois prèt à le' lui dire en face. Je m'inquiète fort peu de la haine de mes ennemis, ainsi que des sentiments de tout ètre vicieux, pour qu'il me sera impos– sible d'av·oir de l'estime; ma mamière de penser est trop profon– dément gravée dans mon coour, pour que je cherche le moims du monde à la cacher et je me ferai toujours gioire de la proclamer. Je sais qu'o:n a dit que j'ai dontné des listes qui ont compromis 1) Va qui richiamata la dichiarazione che è in una lettera di Carlo Alberto al Barbania al quale, come s'è visto, aveva dato prima notizie della memoria scritta per i diplomatici: « Je puis Vous donner ma parole cl'honneivr que je ne fis jamais ce qu'on appelle une justifi,cation ll (26 luglio 1821). 10. - Pè(Jaso. bliotecaG no Bianco

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