Pègaso - anno III - n. 2 - febbraio 1931

144 La Princesae. de Oarignan à son flls à Florence seule peut etre de son espèce darns toute l'Europ~. Quoiqu'il en soit, je n' ose pas te conseiller d'y venir ; solfi éloignement de ~ous les tiens, de tous les intérets, et sa qualité de ville libre (surve1llée par conséquent) me le défendit et je ne· voudrais pour rien au monde etre oause de ton ellltrée, de ton séjour •au moilil-sdans les états autrichiens. On IIl'en sort pas toujours .quand et comme l'on veut ! Pour Dieu, mon enfarnt, après avoir lu et ré:fléchi à ce que je t'écris, brùles ma lettre a,fin qu'elle !Ile nous compromette, 111i l'ulll lllÌ l'autre, je t'en conjure. Je te remercie d'avoir mis par écrit l'historique d'.es événements de chez nous 1 ). J'espère que tu me le communiquera un jour. Mon Dieu, que j'ai souffert perndant tout ce temps de mon éloignemoot, de mon sexe, de mon àge; ce qui tout réuni me mettait en :imposs-i– bilité de t'etre d'aide, et combieln j'étruis malheureuse de t'ootendre accusé, calomrnié corntradictoirement des d!eux còtés, sarns avoir moyen de réfuter. -Mon enfant, dis moi dès que tu le pourras, ce que tu feras; quels sont tes projets, quels moyens nous p·ourrions avoir de te rejoindre, et de te revoir .... Je t'en prie, oon:fie des lettres OOIIlfidentielles,si tu IIlous en écris sur tes projets, à ta belle soour... ; elle me les faira passer aussi sùrement comme elle te re– mettra celle-ci.. .. Dans quelques jours tu re(;evras ma réponse offi– cielle par Monsieur de B .... Ne te scandalise pas de la sécheresse en te répétant par quelles mains elle a passée pour te parvooir, et dans tout les cas penses y toujours, que tous nos vooux sont pour ton plus vérita,ble et coinstant bonheur .... II. LE PRINCE ALBERT DIÌJ SAV0IEJ À LA DUCHESSE DE! OARIGNAN. Florence : 11 Mai 1822. Tu ,me parles pour la première fois un peu au long de mes affaires politiques_; je ne doutais nullement d'après le passaige de 1 ) Si accenna alla prima delle memorie p. relazioni sulla rivoluzione piemontese del marzo '21, stesa da Carlo ALberto in Firenze fin dai primi d'aprile, ad insistente richiesta dell'ambasciatore di Francia, conte Blacas, e del ministro di Prussia, conte Truchsess, che volevano avere da lui << une petite 1·elation àe nos événements », - scriveva Carlo Alberto al Barbania, - e consegnata cc après avoir eu l'a promesse qu'elle n'aurait jamais été connue à'lt public ». Dello scritto si parlò invece molto presto, più o meno esattamente, e se ne divulgarono più tardi estratti e copie, minacciandosene anche una pubblicazione in Prussia che fu impedita da quella Corte, come mostrerò nella mia raccolta di documenti su Carlo Alberto. Curiosa è la versione data dal Principe in ·tma lettera del 3 ottobre '21 al D'Auzers (BERTI, Sei lettere ineàite ài Oarlo Alberto. Firenze, 1876, p. 15). Della memoria si sono avute poi varie edizioni: si ha anche tradotta nel volumetto del GALLAVRESI, Memo- riali ài Garzo Alberto (nella collezione di Memorie da lui diretta, Milano, 1922). BibliotecaGino Bianéo

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