Pègaso - anno III - n. 2 - febbraio 1931

La Princesse de Oarignan à son fils tÌ Florence 143 mqyens pécuniaires su:ffisent avec peine à cette possibilité méme, et qu~ d'un mois à l'autre on m'a bercé d'es plus belles espéram.ces de 1,olution finale avam.tageuse conforme aux promesses faites et ren(\)uvelées positivement la veille du départ pour Lajbach. Voilà don~ près d'une alllnée que je vis d'attente en attente. Il y a huit jour~ qu'une haute déterminati-On est ,arrivée ici portant e~pressions de bei:J,UX regrets de l'impossibiUté de l'accomplissement de la pa– role donnée. Tu c01I1çoisce ,qu'une telle décision m'a :fait de mal. Mon :parti, n,otre parti, étaiit pris sur le champ de partir pour mes terres afin d'y vivre tout le temps où elles ne pourraient pas fournir imoyoos d'exister loin d'elles. Mais la crainte d'un regret, d'un reproche méme à pouvoir nous faire à l'avenir, l'annonce de l'arrivée prochaine de l'Empereur, m'a enoore retenu ici, ainsi que l'impossibiHté d'aller sur mes terres pour les habiter sans habitation préparée. Mon projet est donc de rester ici jusqu'au momemt où j'aurai pù voir l'Empereur et approfondir le motif du refus, qu'Il vient de me faire; dès que je sanrai positivement qu'il n'y a plus le moindre espoir, je pars pour m'ensevelir sur mes terres. Telle est notre positiion ici, mon enfant, tu vois qu'elle 111'est rien moins qu'agréable; mais quelle qu'elle soit, j'ai cru qu'il était de mon devoir de te la co111fier sans détour. Tu vois qu'elle m'éloi– gne forcément, et je puis t'assurer bien à regret, de Vienne, où il me semble tout à fait contre tes véritables intéréts, que tu viens. Mon.sieur de Bomhelles, en m'adressant ta lettre, me dit t'avoir donné des conseils: je ,me méfie en mère qui ne t'aime que pour toi ,seul, de tous les comeils, avis ou simples insinuations, qui peuvent te venir de ce còté là, où on ne demande pas mieux que de te porter à faire de fausses démarches nuisibles à ton Ìllltérét avenir. Je n'ai pas besoin, je cròis, d'insister beaucoup là dessus · pour que tu croyes, à tout le peu de bonne volonté qu'on peut avoir ici pour toi ; hélas nous en avons bien ,assez souffert lors des évé– nements, pendant lesquels toi aussi, tu auras sùremoot pensé à ta mère et à tous les tourments qu'elle éprouvait pour toi. Si tu peux avoir besoin de co1t1seils,mon enfant, n'en demande· là, où tu a,s le bonheur d'ètre, qu'à too Beau-Père. J'espère en Dieu qu'il sera trop consciencieux, lui, pour trahir son dfwoir paternel en faveur de celui que lui peut imposer la politique de ,sa famille. Hélas, mon e11fant ! si mes moyens m'avaient permis de rester à Dresde et par conséquent d'y ètre comme par le passé, c'est à coùp sùr là, où j'aurais pù en toute sùreté de conscience t'engagel" à venir me voir, nous voir; mais ici je ne le crois pas prudent poul" toi. Réfl.échis-y bien avalllt de rien hasarder. Darns un mois, selon toute probabilité, je serais dam.s nos forèts. Elles sont dams le pays d' Autriche aussi, mais à une heure de Cracovie', ville libre, BibliotecaGino Bic=mco

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