LANZA - L'auteur cherche à analyser les mécanismes économiques d'une societé pour mettre e::névidence ceux qui sont fonctionnels à une société autogestionnaire. Il ne s'agit donc pas de préfigurer la structure économique, mais de rechercher une méthode pour mettre en corrélation les « moyens économiques » avec les « fins sociales ». L'analyse se centre sur l'unité productive autogérée et sur ses objectifs, élément de base de la structure économique, et en définit les caractéristiques, le processus de décision, les dimensions. Elle porte successivement sur les relations entre les entreprises et entre celles-ci et les consommateurs. Comme il apparait impossible de nier la « valeur d'échange » dans la circulation des biens, l'examen porte sur la fonction que devrait avoir l'argent dans la société d'après la révolution. Un examen synthétique des éléments essentiels du marche et de la planification amène l'auteur à écaner une solution de synthèse entre ces deux régimes. Il envisage plutòt la possibilité de secteurs divers, autonomes mais liés !es uns aux autres pour pouvoir adapter la dynamique économique à l'égalité. Trois secteurs sont pris en consideration: l'un dans le système du marché, un autre partieJlement planifié, le troisième entièrement planifié. Ces secteurs ne sont pas envisagés purement sous leur aspect économique, mais aussi du point de vue idéologique, dans la mesure où ils peuvent correspondre aux trois courants principaux de la pensée anarchiste: individualisme, collectivisme et comunisme. Les termes de « marché » et de « planification » peuvent etre impropres, étant donné les caractéristiques particulières qu'ils vont prendre dans un contexte socia! transformé répondant à une autre logique que la logique actuelle. L'auteur estime que la revolution devra aussi amener !es relations économiques à jouer dans une dimension qui aille « au delà de l'économie ». PRANDSTRALLER - Pour l'auteur, il est nécessaire d'etablir une correspondance entre !es besoins réels de la société et !es entreprises, de manière à éviter que ces dernières ne manipulent !es besoins. Cette manipulation se produit tant dans le capitalisme que dans le collectivisme bureaucratique: c'est au centre, et non là meme où ils sont éprouvés, que !es besoins sont déterminés et évalués. Une autogestion véritable devrait au contraire rétablir une relation authentique entre )es besoins et la production. L'auteur examine sous cet aspect la fonction de l'entrepreneur, et se demande si elle sera conservée dans le projet autogestionnaire. Après avoir répondu par l'affirmative, il se demande dans quel type d'entreprise peut se réaliser une gestion propre à satisfaire !es besoins. Il examine pour cela la petite, la moyem;te et la grande entreprise et en conclut que la meilleure forme d'autogestion - ainsi que celle qui répond le mieux à l'exigence posée - est réalisable dans la petite entreprise. La grande entreprise est considérée, en revanche, comme une forme destinét à disparaitre si l'on veut éliminer la prévarication et si l'on souhaite avoir une gestion exempte de conditionnements politiques. Quant à l'entreprise moyenne, c'est un organisme complexe qui peut répondre à des besoins diffus mais non à des besoins de masse; l'autogestion peut y etre réalisée sous des formes organisationnelles originales, qui .se fonde.çaient sur la négociation entre les différentes catégories et ròles qui y coexistent. 244
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