Interrogations - anno VI - n. 17-18 - giugno 1979

classe à travers le contròle de l'Etat national, grace à l'unification du parti et de l'Etat, il n'y a pas de piace pour l'idéologie autogestionnaire - le cas de la Russie - ou bien celie-ci est une experience limitée et contròlée par l'Etat, tel qu'en Yugoslavie. Dans la dernère partie de l'article sont posées les conditions pour que l'autogestion, en tant partie du projet anarchiste, garde un contenu révolutionnaire, de destructuration des rapports de pouvoir qui existent au niveau de la division hierarchique du travail ainsi qu'au niveau des rapports interpersonels. Pour que autogestion soit autre chose qu'un nouvelle idéologie de participation au service d'une nouvelle classe dominante. BERTI - La forme autogestionaire est, pour les anarchistes, le concept le plus concis qui permette de figurer la société libertaire. Elle représente l'aspect constructif de l'anarchisme, sans pour autant épuiser la dimension idéologique qui traduit l'opposition aux forme multiples de l'autorité et s'exprime dans le luttes. Il y <,1 une différence entre dimension construtive (économique et sociale) et dimension idéologique: la première reprèsente !'anarchie possible, la seconde !'anarchie ideale. Ce hiatus entre le possible et le souhaitable, entre ce qui est et ce qui àevrait ètre, caractérise la division générale entre mouvement politique et mouvement économique, entre idéologie et classe. Dans le mouvement anarchiste, cette différence ne se perpétue pas seulement au titre d'un héritage historique. Elle proviellt aussi de la racine anti-historiqu~ qui traverse la pensée anarchiste e_t l'amène à ne reconnaitre en aucum sujet historique prédéterminé le porteur spécifique du projet d'emancipation. Ainsi, si la conception autogestionnaire n'est pas l'expression spécifique d'une classe particulière, ni d'un conflit de classe particulier, on en déduira que, d'un point de vue anarchiste, il est possible de la concevoir de manière assez abstraite. De fait le pensée anarchiste en est arrivée à concevoir la société autogérée comme un projet à caractères « universels », c'est-à-dire camme une méthode sociale applicable dans des conditions historiques diverses. La condition fondamentale de l'autogestion anarchiste est la socialisation universelle de la· science, ce qui exige l'abolition de la division hiérarchique du travail. Sur cette structure de base commune peuvent se greffer diverses formes socio-économique (mutualisme, collectivisme, communisme). Celles-ci peuvent et doivent coexsister, car aucune d'entre elles ne suffit à exprimer entrièrement toutes les formes possibles de la société autogérée. GUIDUCCI - Le problème fondamenta! auquel le projet autogestionnaire doit s'affronter, pour conserver son caractère égalitaire, c'est celui de la division du travail. La propriété privées des moyens de production n'est pas la cause principale des inégalités sociales: celles-ci sont une conséquence de la division du travi!. De fait il s'agit non seulement de la division sociale, mais aussi de la division technique du travail, qui répartit les hommes en dirigeants et exécutants et perpétue ainsi l'inégalité sociale. Conséquence de cette division, les pays évolués technologiquement, où la propriété privée des moyens de production a disparu (ou est en voie d'extinction), connaissent toujours la propriété privée du 242

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