FREDDY GOMEZ nent » était confiée à la fédération locale de Madrid et devait être ratifiée lors d'un prochain Plénum, devant avoir lieu en septembre (9). Dans l'intervalle, la CNT déclina une proposition d'entrevue du ministre des Relations syndicales et - au contraire des autres organisations syndicales encore illégales - refusa officiellement par là-même de s'associer à une quelconque refonte plus ou moins libérale du syndicat vertical. Le 26 septembre 1976, la CNT reconstruite se reunissait donc, de nouveau, en Plénum. Les délégations présentes ratifièrent à l'unanimité la positions adoptée par le « Secrétariat permanent » quant à l'invitation ministérielle. A l'ordre du jour de cette importante réunion, plusieurs points conflictuels, relatifs pour la plupart à la période de la clandestinité. Le problème du « cincopuntisme » ( 10) fut réglé par un accord laissant à cha- (9) II convient de signaler, à titre informatif, la curieuse manoeuvre mise sur pied par les inconditionnels de l'exil « officiel » à Madrid pour s'emparer, au lendemain du Plénum de juillet, du « Secrétariat permanent». Habitués à pratiquer le putschisme, les infatigables manipulateurs organisèrent en plein mois d'août (au moment où Madrid était vidé de ses militants) une élection trafiquée et s'installèrent aux commandes du « Secrétariat permanent ». Hélas pour eux, la manoeuvre fut unanimement repoussée, l'élection reportée à septembre et les « élus » durent abandonner leurs sièges ... (10) Ce problème, déjà mentionné, échappe probablement au lecteur non familiarisé avec l'histoire de la CNT sous le franquisme. Cette appellation provient d'un contact établi, en 1965, à Madrid, entre quelques anciens membres de la CNT et des fonctionnaires verticalistes [rattachés au syndicat vertical, représenté par la CNS (Centrale Nationale-Syndicaliste), forme institutionnalisée de la primitive CONS (Centrale ouvrière nationale-syndicaliste) qui, créée par les phalangistes avant la guerre civile, se transforma, durant la guerre, par imitation des « Camere del lavoro » italienne (Fascio ), en une sorte de corporativisme négateur de la lutte de classe et unificateur de patrons et ouvriers, prenant plus tard le nom <l'Organisation Syndicale (OS)]. Considérant le caractère obligatoire de l'affiliation à ce système, imposé par les vainqueurs de la guerre civile, les anciens cénétistes en question crurent entrevoir la possibilité de gagner des positions à l'intérieur de l'appareil vertical pouvant assurer un futur développement de la CNT. Cec anciens cénétistes (Natividad Adalia, Eduardo de Guzman, Luis Orobon Fernandez, Enrique Marco, Lorenzo lfilgo, Manuel Femandez, Gregorio Gallego, José Marin, Francisco Royano, José Espin Rey, Juan Ferrer Vilamada et Saturnino Carod) avaient, pourtant, pour la plupart, fait leurs preuves comme militants libertaires. Ils ne rencontrèrent, cependant, que très peu d'appuis pour leur tentative et se virent, au contraire, très justement critiqués, par l'exil en particulier, dont l'organisation rejeta unanimement le contact établi à Madrid. A ce moment-là, par 72
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