tations, remuant la lie des ressentiments personnels. Au cours de ces escarmouches, personne n'a été exempt d'irrégularités. Les secteurs qui sont aujourd'hui encore les plus actifs dans le débat sont surtout le courant « acrate » et le courant qu'on peut définir comme anarchosyndicaliste classique. Le premier est réfractarie à la synthèse anarcho-syndicaliste et aux activités qui en découlent. Il conçoit la CNT comme un instrument pour une pratique d'assemblées, d'autonomie ouvrière, d'auto-organization des travailleurs, qui sont les buts principaux qui devraient inspirer la méthode de la CNT. Il défend l'idée d'organisation intégrale, dans laquelle devraient converger tous les fronts de lutte où se manifeste l'action révolutionnaire. Il existe en outre un courant favorable à la lutte syndicale mais qui accepte aussi cette conception d'extension des luttes. Le courant anarcho-syindicaliste classique est majoritaire. Il conçoit comme prioritaire la lutte dans le monde des relations de travail. Sans ignorer l'importance des autres aspects du conflit social, qui devraient être reliés à une action unitaire de tous les secteurs du mouvement libertaire, le courant anarcho-syndicaliste défend l'idée que si la bataille en faveur du syndicalisme conféderal est perdue, c'est tout l'avenir du mouvement libertaire et de l'anarchisme espagnol qui est en danger. Enfin il existe un petit courant anarcho-communiste, plateformiste (selon Archinotf) et opposé à l'anarcho-syndicalisme, qui défend une certaine idée de parti libertaire et soutient les acrates favorables à l'organisation intégrale. Sans être nombreaux, ils ont une grande activité au sein de la CNT. il existe certes aussi un courant de marxistes infiltrès, minoritaire mais lui aussi fort actif. Sa stratégie consiste à appuyer à l'occasion les groupes qu'ils veut renforcer de cas en cas, afin de provoquer la plus grande confusion possible. Il existe encore un courant anarcho-conseilliste ou conseilliste marxiste qui, souvent, se confond avec le courant acrate. En dernier lieu se pose la question de l'organisation spécifique, c'està-dire en l'occurrence la FAI (Federation anarchiste ibérique), pour la quelle il existe un intérêt discret, malgré la situation confuse dans laquelle elle se trouve actuellement. SUMMARY The question of the present-day CNT must be looked at in the context of a country troubled with several serious problems, such as the economic crisis, the terrorism of the extreme right, that of the so-called extreme left ( with ETA at its head) and also the terrorism of the State, as it is properly called. The situation which the country is going through can be defined as delicate. A f anciful and not very rigorous analysis of it, has led several comrades, even some who are in the CNT, to believe that, as a consequence of the contradictions amongst the classes and the general apparatus of the State, the advent of a pre-revolutionary 62
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