Interrogations - anno V - n. 16 - ottobre 1978

A proposito dell'astensionismo cenetista nelle elezioni sindacali, l'autore tenta di dimostrare ancora una volta la contraddizione tra l'autonomia operaia e il sindacalismo. L'autogestione delle lotte, se l'assemblea è sovrana, se i delegati sono eletti e sempre revocabili, appartenenti o no al sindacato che siano, annulla di fatto il ruolo tradizionale dei sindacati. Volere (a parole, certo, non con i fatti) difendere di volta in volta il sindacato e la sovranità delel assemblee, il militantismo sindacale e l'autogestione delle lotte, corne fa la CNT, non ha senso. L'autore conclude: « E' per questo che, oggi corne ieri, oggi più di ieri, penso che qualunque attività libertaria, nelle campagne, nei quartieri, nelle città, nelle fabbriche, nella stampa, nell'editoria, dovunque, dovrà es~ere svolta all'esterno della CNT ». RESUME Carlos Semprun Maura écrivit en 1975 une brochure « Ni Dios, ni Arno, ni CNT », où il tentait de dèmontrer la contradiction insurmontable entre anarchisme et syndicalisme. Pour la deuxième édition de ce petit livre l'auteur a ajouté un chapitre - dont nous pub1ions ici un extrait - où il analyse l'activité de la CNT «reconstruite» après la mort de Franco. L'important, écrit-il, n'est pas de set féliciter à tout bout de champ de cette «reconstruction», mais bien d'analyser ce qu'est et fait la CNT d'aujourd'hui, bien plus faible et moins orginale que dans le passé, comme c'était à prévoir. Nous y voyons d'abord une lutte à mort pour le « contrôle des comités» entre différentes tendances, par ailleurs peu claires et mal definies. Cette lutte et une pratique syndicaliste «classique» bouffent tout le temps des militants qui ne peuvent ou ne savent développer des activités neuves plus en accord avec la situation réelle de l'Espagne. Tous les phénomènes negatifs du chauvinisme de l'organisation, du dogmatisme - sans théorie -, du sectarisme, se donnent libre cours et semblent être uniquement basés sur la Nostalgie et la Tradition. L'organisation de l'Organisation, avec toutes ses menaces bureaucratiques prend nettement le pas sur l'organisation d'activités révolutionnaires pour modestes qu'elles puissent être. A propos de l'abstention dans les élections syndicales, pronée per la CNT, l'auteur tente de demontrer une nouvelle fois, la contradiction entre autonomie ouvrière et syndicalisme. L'autogestion des luttes, lorsqu'elle est ré5!lle, lorsque l'assemblée est souveraine, les delegués élus et révocables à tout moment - qu'ils soient syndiqués ou non -, anule en fait le rôle traditionnel des syndicats. Vouloir - en paroles, certes, non dans les faits -, défendre à la fois le syndicat et l'assemblée souveraine, le militantisme syindicaliste et l'autogestion des luttes, comme fait la CNT, n' a pas de sens. Et l'auteur conclut: « C'est pour cela qu'aujourd'hui comme hier, aujourd'hui plus qu'hier je pense que toute activité de sitne libértaire qu'on veuille developper à la campagne, dans les quartiers, dans les villes, dans les usines, dans la presse, dans l'édition, n'importe où, devra être menée à bien, en marge de la CNT ». 117

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