Interrogations - anno V - n. 14 - aprile 1978

DEFINIZIONE DEI NUOVI PADRONI zia e non il burocratismo, che i dirigenti e gli aspiranti dirige!lti di qualunque colore sono i « nuovi padroni», attuali o potenziali, che l'emancipazione non si delega a nessuno, perché non la malafede o la debolezza dei compagni, ma il meccanismo oggettivo del potere è contraddittorio con l'emancipazione; che solo l'autogestione individuale e collettiva della lotta e della vita è mezzo e fine coerente e degno di una società senza servi e senza padroni. E perché anche l'autogestione non diventi ennesima copertura ideologica del dominio tecnoburocratico, bisogna darle contenuti e forme consapevolmente antiburocratiche ed antitecnocratiche. Milano, marzo 1978 RESUME Cette étude « pour une définition des nouveaux maitres » a constitué l'introduction au congrès de Venise. Selon l'auteur, il n'est pas possible d'envisager de façon «neutre» un phénomène socia[ aussi vaste et avec autant d'implications que la naissance et l'affirmation d'une nuovelle forme de domination sociale. Il passe rapidement en revue les principales positions idéologiques et les interprétations qui en découlent: certains reconnaissent le phénomène et le jugent soit « progressif » (ce sont les idéologues de la bureaucratie et de la technocratie), soit « regressif » par rapport au capitalisme (les défenseurs de ce dernier); d'autres le nient, pour mieux l'exorciser ou le mystifier. C'est en particulier le cas de presque toutes les analyses marxistes, qui nient la nature de classe des « nouveaux maitres » ou n'y voient qu'une variante de la bourgeoisie capitaliste. L'auteur de l'article présente sa propre position idéologique - égalitaire et libertaire - et ébauche dans cette perspective une définition des classes sociales et un schéma d'interprétation à deux/ trois classes antagonistes (dominés-dominants/aspirants à la domination) sur la base de leur position dans la division hiérarchique du travail social. Il peut alors définir les nouveaux maitres camme une classe dominante ou aspirant à la domination dans les pays post-capitalistes ou à cavitalisme avancé. Pour ceux-ci il use du terme technobureaucratie. Le choix terminologique est aussi un choix conceptuel: non seulement la bureaucratie et la technocratie présentent suffisamment d'affinités de classe, selon l'auteur, pour réclamer une définition unique, mais encore elles peuvent étre considérées camme deux manières d'étre de la méme domination, qui coexistent à des taux divers dans les diverses articulations fonctionnelles de la classe dominante. Le terme de technobureaucratie exprime bien, en outre, la nature particulière de la forme prise par la bureaucratie - groupe socia[ ancien dans son rapport au pouvoir - dans le système industriel et post-industrie[. Les sociétés post. capitalistes et de capitalisme avancé ont des traits fondamentaux dont les convergences sautent aux yeux: fusion complète ou tendan59

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