RESUME L'organisation penitentiaire espagnole est actuellement caracterisee par un regime defini « demi-ouvert », marque au coin d'une certaine liberalite, qui peut para'itre en opposition avec le totalitarisme politique en vigueur dans le pays. En effet, il ne s'agit pas d'une concession du pouvoir, mais c'est le resultat d'une continuelle bataille contre les reglements et les restrictions de la vie penitentiaire, conduite a l'interieur des prisons, par la totaUte de la population des reclus, sans distinction entre « politiques » et « communs ». Les detenus anarchistes ont toujours donne une remarquable contribution a cette solidarite, tandis que les communistes, notamment des qu'ils ont commence a etre nombreux dans les galeres espagnoles, ont represente un element de fracture. En effet, en se considerant tout court comme des detenus « politiques » et pour cela diff erents des « communs », ont fele le front de la lutte des prisons. L'article prouve en outre comme la liberalite du regime « demiouvert » soit plus apparente que reelle, puisque les autorites des prisons ont su adapter efficacement ses propres systemes de repression a la nouvelle situation. Un de ces systemes est constitue par l'emploi massif des mouchards et des espions, qui profitent de la plus ample liberte de mouvement des detenus pour obtenir des informations qui souvent sont utilisees pour etendre ou consolider les chefs d'accusation. De cette fa9on, la prison cesse d'etre un simple lieu de garde et devient un complement de l'activite de police. On analyse aussi le « systeme des degres » qui, officiellement, devrait servir pour reintegrer les detenus dans la societe, mais qui est en realite seulement un instrument de degradation et d'abrutissement des individus, pour les rendre plus soumis et dociles. RIASSUNTO L'organizzazione penitenziaria spagnola e attualmente caratterizzata dal cosiddetto regime « semi-aperto », improntato ad una certa liberalita, che puo apparire in contrasto col totalitarismo politico vigente nel paese. In realta, questo non e un regalo del potere, ma l'effetto di una continua battaglia contro i regolamenti e le restrizioni della vita carceraria, condotta all'interno delle prigioni da tutta la popolazione reclusa, senza distinzione tra « politici » e « comuni». I detenuti anarchici hanno sempre dato un notevole contributo a questa solidarieta, mentre i comunisti, specie da quando hanno cominciato ad essere numerosi nelle galere spagnole, hanno rappresentato un elemento di frattura. Infatti, reputandosi puri e semplici detenuti « politici » e quindi diversi dai « comuni », hanno incrinato il fronte della lotta carceraria. L'articolo dimostra inoltre come la liberalita del regime « semiaperto » sia piu apparente che reale, in quanta le autorita carcerarie hanno saputo adattare efficacemente i propri sistemi di repressione alla nuova situazione. Uno di questi sistemi e costituito dall'uso mas13
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