Dès les premiers numéros de la revue, nous avons publié des textes présentant et interprétant les mouvements de révolte estudiantile (Carlos Semprum Maura, Henri Stern, Sylvia Kashdan). Il est important en effet de comprendre à la fois les raisons de cette révolte et sa signification sociale, de connaître le pourquoi des flambées du type « mai 1968 » et de leur rapide extinction. Nous poursuivrons cette recherche, notamment par l'examen de l'expérience japonaise. L'étude qui suit nous semble, malgré son titre, aussi peu anti-autoritaire que possible. Quelle que soit l'opinion personnelle de l'auteur, tout l'exposé respire un néo-léninisme évident, avec avant-garde consciente, savoir dirigeant, ligne juste. Mais nous la présentons au lecteur, car elle nous semble, malgré sa bonne foi, caricaturale, et donnant une image nette d'un certain raisonnement intellectuel. Un raisonnement qui est fort proche d'une esquisse de la théorie justifiant une nouvelle classe dirigeante. Heinz Zimmermann a bien voulu nous donner quelques notes après lecture du texte. Nous les publions à la suite. Qu'il nous soit cependant permi de regretter qu'une analyse qui se veut scientifique soit aussi peu rigoureuse. Il n'est pas un terme essentiel qui soit préalablement défini: ni antiautoritarisme, ni démocratie, ni socialisme. Non plus que les conceptions sur l'organisation d'un Stirner et d'un Landauer, présentées en vrac, alors qu'elles sont contradictoires. Non plus que l'orientation de groupes aussi différents et opposés que les Rote Zelle - ou la Fraction de !'Armée Rouge -, et, par exemple les éditeurs berlinois de la revue « non-violente » Graswurzelrevolution, ou les militants de Befreiung de Cologne, de Freie Presse de W etzlar. Non plus, et c'est là bien plus grave, qu'il n'est offert aucune caractéristique de la société allemande d'après guerre, avec son tertiaire énorme, ses couches dirigeantes nouvelles, ses diverses catégories ouvrières ... Où sont les marxistes? L.M.V. 56
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