Interrogations - anno IV - n. 9 - gennaio 1977

CHRONIQUE DE POLOGNE Nouvel Observateur» à dix sept intellectuels occidentaux. Le texte -intégral de leur appel a été publié le 2 août 76: • Le 20 juillet dernier a été prononcé la sentence du procès qui s'est déroulé au tribunal régional de Varsovie contre sept participants à une manifestation ouvrière qui a eu lieu le 25 juin à l'usine des tracteurs d'Ursus, près de Varsovie. Ceux qui ont pris part à cette manifestation, une des plus massive qui se soient déroulées en Pologne et donc le but était de protester contre Yaugmentation massive des prix, ont été condamnés à des peines de trois à cinq années de prison. Ce procès s'est déroulé dans des conditions qui violaient le principe de la publicité des ·débats. Seules les familles des accusés ont eu le droit d'entrer dans la salle du tribunal dont l'accès a été totalement interdit aux journalistes étrangers ainsi qu'aux nombreux intellectuels et étudiants qui se sont présentés à -l'entrée de la salle. Ces ouvriers ont été accusés d'avoir pris « une part agissante à des actes de hooliganisme ». Tous les défenseurs étaient commis d'office. « En même temps, à Radom, eut lieu le procès de ceux qui ont participé à une manifestation de masse. Ces accusés ont été condamnés à des peines aNant jusqu'à dix ans de prison. L-apresse a annoncé d'autre part que de nouveaux procès allaient encore avoir lieu. « C'est une obligation, pour nous, de nous opposer à ce que les protestations ouvrières contre la politique sociale injuste et les méthods autoritaires du pouvoir soient qualifiées d'actes de « hooliganisme ». En raison du secret des débats, il est impossible de faire l'analyse de l'acte d'accusation. Il faut toutefois souligner avec force que fa responsabilité, en ce qui concerne la violation des droits au cours <les événements à Ursus et d'autres villes de Pologne, incombe à l'administration qui, par son comportement, a sapé les formes majeurs de la démocratie ouvrière, a réduit à néant les conseils ouvriers qui se sont créés en octobre 1956 et a transformé 1les syndacats en un organisme mort et fictif, soumis à l'appareil du pouvoir. Nous estimons que, pour éviter à l'avenir de tels événements dramatiques, il est indispensable de rendre aux travailleurs les droits qui leurs reviennent et non pas de recourir à la répression. « La lutte de la nation polonaise pour ces droits, qui s'est manifestée aussi au cours de nombreuses protestations contre la réforme de la constitution, est une lutte pour le socialisme démocratique, lequel, d'après Karl Marx, « est le contraire de toute relation dans laquelle -l'homme est un être humilié, esclave abandonné ou méprisé ». 109

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