leurs signatures en bas de ces manifestes et mémoires. L'Episcopat pr-it ouvertement position, précisant qu'il s'opposait au projet de transformer une politique en idéologie. La"7première lettre de protestation- datait du 6 -décembre 75. Elle fut signée par 59 personnalités comptant parmi el+es des prêtres, avocats, hommes de science, écrivains, anciens officiers, artistes. En voici l'essentiel du message: « Les directives du septième congrès du Parti unifié ouvrier polonais annoncent des changements dans la Constitution du pays. Après la ,conférence d'Helsinki, où le gouvernement polonais, avec ceux de trente-quatre autres pays, a solennellement confirmé la Déclaration universelle des droits de l'homme, l'introduction dans la vie de toutes ces libertés essentielles doit - devenir une nouvelle étape dans l'histoire du pays et dans la vie des -indiv,idus. « Nous affirmons que la Constitution du pays et la législation qu'elle sous-tend, do'ivent garantir en premier lieu les libertés civiques suivantes: la liberté de conscience et de religion, la liberté de travail, de parole et d'information, ainsi que la liberté de -l'enseignement et de la recherche scientifique ... li est impossible de concHier 1 ces libertés avec la reconnaissance officielle, actuellement -en préparation, du rôle dirigeant d'un seul parti politique. Une telle confirmation constitutionnelle prêterait au parti le rôle d'un organe du pouvoir d'Etat, non responsable devant la société et non contrôle par elle. Dans ces conditions, la Diète (parlement) ne peut être considérée comme l'instance législative suprême, le gouvernement n'est plus l'instance -exécutive suprême et les tribunaux cessent d'être indépendants ... Nous estimons que l'absence de respect pour les libertés civiques risque de détruire la capacité d'action collective de la société, mène à la décomposition des liens sociaux et, peu à peu, au dépérissement de la conscience civique et à la rupture de la tradition nationale. Tout cela menace la survie même d'un peuple en tant que tel. « Les affirmations et les revendications présentées ci..dessus découlent de la certitude que la responsabilité du destin de notre société est commune à tous. La reconnaissance de ces libertés, réaffirmée par la conférence d'Helsinki, revêt à présent une importance internationale, car sans liberté, il n'y a ni paix ni sécurité ». Cette lettre fut suivie par d'autres, collectives ou individueMes. Le 31 janvier 76, le célèbre écrivain Jerzy Andrzejewski écrivait au président de la Diète: Les représentants du pouvoir ont réitéré dernièrement leurs 100
RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==