Interrogations - anno III - n. 8 - settembre 1976

EGLISES D'AMERIQUE LATINE années 70, et qui, avec des noyaux en Europe, s'est surtout manifesté en Amérique latine, plus particulièrement au Chili. « Il ne peut y avoir libération sans révolution et construction du socialisme» ... « Aujourd'hui il n'existe que deux alternatives (sic) possibles : le capitalisme dépendant et le sousdéveloppement, ou le socialisme». (Document final de la réunion de Santiago du Chili, avril 1971.) « Le peuple, à travers de tous les éléments efficaces d'analyse offerts principalement par le marxisme, est en train de prendre conscience de la nécessité de se mettre en marche vers la conquête du pouvoir par la classe ouvrière. » (Idem). Le goüt de l'efficience - nous dirions de la manipulation des hommes - conduit les « chrétiens socialistes » à écarter le prosélytisme. Le Père jésuite Arroyo, dans son discours d'ouverture à la rencontre de Santiago du Chili, dit textuellement ceci : « La foi n'éloigne pas du compromis aux côtés des noncroyants. Il est nécessaire de reconstruire la société dévastée, en union avec ceux qui sont les plus capables de le faire. Nous ne pouvons nous permettre le luxe de choisir nos alliés, mais nous aurons pour alliés ceux-là mêmes que la vie nous offre, et point d'autres ... C'est pourquoi les divisions philosophiques entre chrétiens et marxistes passent au second plan devant l'urgence d'une action révolutionnaire efficace. » Le document de travail de cette assemblée de Santiago, qui lui servit de texte préparatoire, est tout aussi significatif : « C'est notre seule participation effective, notre praxis révolutionnaire, qui vérifiera la consistance de l'apport chrétien au procès de la révolution, et non les affirmations superficielles et rapides à propos de « la contribution spécifique des chrétiens » qui est parfois évoquée dans le dialogue entre chrétiens et marxistes. » Il serait possible d'en trouver autant du côté protestant. Par exemple des citations de Camillo Torrès dans un livre publié à Caracas (Monte Avila - 1975) sous le titre Théologie de la Révolution, et qui ne sont interprétées ni à partir de la situation colombienne de l'époque, ni du point de vue des résultats concrets, ni suivant une analyse psychologique du curé guérillero. Mais c,ette conclusion de style « meeting » : « Du fait que le christianisme. parviendra ou non à imprimer au mouvement de rédemption sociale cette morale, dépendra en grande partie le développement de la vocation révolutionnaire parmi les chrétiens latino-américains.» Théologies de la révolution, théologies de la libération, théologies sur mesure et à la demande. Les rares critiques des for41

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