Interrogations - anno III - n. 8 - settembre 1976

LesEgliselsatino-américaines et leSiècle LouisMercier V111 « ... la sécularisation... implique une forme de « dtstanctatton entre autorité et Eglise, et la « disparition de ce qut, en elle, était « mythi• « que». L'Eglise se situe de plus en plus dans « la société latino-américaine comme le servi- « teur des tnstttuttons que les hommes se « créent.» Segundo Galilea Revista de Orientacion Pastoral Caracas - Mai 1972 DANS le monde des statistiques, l'Eglise catholique compte, en Amérique latine, sur la quasi-totalité de la population : 90 % de baptêmes. Plus près des réalités, les chiffres correspondant aux pratiquants sont moins glorieux: de 10 à 30 % des populations, suivant les pays. Comme organisation, et en dépit d'un Conseil épiscopal - C.E.L.A.M. - qui couvre l'ensemble des nations latino-américaines, l'Eglise est en crise. Une crise profonde, qui la rend victime et participante des grandes transformations que subissent les sociétés. Déchirée, écartelée, elle est pourtant présente et vivante. Pendant les siècles de domination espagnole, elle a détenu, sous la protection de l'épée, le monopole religieux. Cette protection signifiait contrôle, souvent contraignant, des rois et vice-rois. Mals aussi divers privilèges, comme l'exclusivité de l'éducation, la main-mise sur les services de santé et les œuvres de bienfaisance. Et aussi de nombreux avantages, les uns financiers - impôts spéciaux lui revenant, prébendes, propriétés -, les autres de commandement, par l'occupation de charges administratives et politiques. Cette dépendance dorée relevait d'une règle générale que ne rompaient que partiellement 31

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