Interrogations - anno III - n. 7 - giugno 1976

MARIE MARTIN Il existe au niveau international une double structure syndicale. Les confédérations internationales regroupent les centrales nationales (CGT, CFDT, FO en France, con.,, CISL, UIL en Italie, TUC des pays britanniques, LO des pays scandinaves, DGB allemande, etc.) (10) ; les trois principales sont la CISL (social-démocrate), la FSM d'obédience communiste et la CMT ex-chrétienne. Leur rôle est plus politique que proprement syndical, et elles sont souvent plus proches des instances gouvernementales que des syndiqués, tant les organes directeurs sont éloignés hiérarchiquement du monde du travail. Les secrétariats professionnels internationaux (SPI) regroupent des fédérations d'industrie nationales : dans la métallurgie (FIOM), la chimie (ICF), l'alimentation (UITA), etc. Créés comme corps professionnels autonomes, comme corps de métiers, il y a près d'un siècle, ces SPI ont été pour un temps partie intégrante de la CISL avant de s'autonomiser à nouveau. Ils sont financés par leurs organisations affiliées, lesquelles font souvent partie de centrales nationales de la CISL ; quant à la FSM et à la CMT, elles ont aussi des organes similaires, mais financés directement par les confédérations (11). On ne peut enfin ignorer l'existence de centrales syndicalistes révolutionnaires : CNT espagnole, IWW. américains, USI italienne, SAC suédoise, dont l'importance a varié selon les moments historiques et dont le fonctionnement est pour partie original, mais qui n'ont jamais eu la lourdeur •institutionnelle des grandes centrales social-démocrates ou communistes, les seules pratiquement à être reconnues par les Ètats et les entrepreneurs comme les « organisations les plus représentatives» (12). Les Internationales sont dirigées par un comité élu parmi les représentants des affiliées et ont un secrétariat, où généralemertt la seule personne élue est le secrétaire général. Les secrétariats servent de coordinateurs à l'information, de bureaux de recherche économique, comptable et politique, d'organes de solidarité. Le personnel y trav~ille sous la res00) Pour l'Europe, on peut consulter le schéma non èxempt d'interprétations donné dans A, Rlvista anarchlca (44), Milan· 1976. ..(11) On n'amènera pas ici le sujet des syndicats-maison ou des syndicats• Jaunes, grossière manœuvre patronale ; ni le débat entre le syndicalisme professionnel et le <c One Big Union» des IWW. 0 (12) A ce sujet, un bon chapitre sur la France dans CORALE: Capitalisme syndicali!;me même combat, Cahiers Spartacus, 57 B, 1974.

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