Interrogations - anno III - n. 7 - giugno 1976

Le 25 avril Au SEUIL du 25 avril, les tracts qui circulent dans les casernes, affirment : « les forces armées veulent au moins être garanties qu'elles seront l'instrument de la volonté de la Nation et non un pion au service d'un quelconque groupe. Dans ces conditions seulement, 11ne leur sera plus permis de douter de la légitimité du pouvoir, ni des objectifs par lui définis, qu'elles feront atteindre ... '> La propagande communiste et gauchiste, là, a sauté une étape : elle a vu sous le vocable « quelconque groupe ,, une manière voilée de critique « au capital '>, ou à « la bourgeoisie '> et s'est donc fort opportunément servi de l'expression pour isoler « la bourgeoisie monopoliste » là où le soldat moyen croyait d'abord isoler Caetano et son clan. A partir de là, les événements se précipitent : ils deviennent politiques. lourds de sens et de contenu, irréversibles, devant une armée qui ne suit que le développement des formes que semble prendre la nouvelle expression populaire. Toute flattée des « je t'aime» qu'on lui lance dans la rue, elle n'a pris garde d'observer que ses admirateurs lui font des coups-bas et s'approprient les banques. Mais républicaine toujours, pas plus transformée par Gonçalves qu'elle ne l'avait été par Salazar, elle rejette ces indélicats mentors dans les poubelles de l'histoire où traînent déjà « la bourgeoisie», « le capital», Salazar et Caetano. Tous ces « quelconques groupes » écartés, communistes y compris, parties honteuses de la nation, qui ne sauraient lui dicter leurs volontés trop particulières, il reste, en ce printemps de 1976, une armée neutre, qui attend les maitres qu'elle devra servir et qui sauront l'honorer comme il se doit car tout service es~ payable. Mais reprenons le chemin de cette infinie parabole ... Quatre périodes la découpent, symbolisées par quatre hommes qui se font diversement accompagner: Spinola est chef suprême de la nation et des forces armées conjointement, homme seul à la tête d'une pyramide dans laquelle il a ce qu'on appelle des « amis», c'est-à-dire des gens qui, de leur plein gré, lui font confiance. Il est président de la République du 30 avril au 28 septembre 1974 et s'appuie principalement, dans le civil, sur les partis. Au plan militaire, la « Junte de Salut National », composée de sept généraux, symbolise le ralliement de l'armée, mais n'a guère, en fait, d'autres fonctions. Au contraire, Gonçalves est inséparable du M.F.A. (Mouve17

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