Interrogations - anno III - n. 6 - marzo 1976

LE POUVOIR AU JAPON accrue des petites et moyennes entreprises par rapport aux grands complexes monopolisateurs, comme résultat du décalage croissant. Ainsi, malgré cette double structure persistante, l'économie Japonaise subit l'influence écrasante des capitaux monopolisateurs. Parmi les quelque 820.000 entreprises privées (la somme de leurs capitaux atteignant 2.100.000 m1llions de yens), on dénombre, en 1969, 1.099 super entreprises dont le capital dépasse chacune les 1.000 millions de yens. S1 bien que ne représentant que 0,1 % du nombre d'entreprises, elles n'en détiennent pas moins 51 % du total des capitaux. Or ce sont ces super grands qui contrôlent les industries essentielles : en 1969, 99,7 % dans l'électricité; 92 % des constructions navales; 90 % du gaz ; 85 % de la métallurgie ; 80 % de l'électro-mécanique, et 75 % des industries chimiques. QUELLE est la. technique de domination de ces masses de capitaux? Suivant une série d'études que lui a consacré Y. Miyaza.ki, la société anonyme de propriété personnelle ou de gérance n'est pas, ou plus, caractéristique. A partir de 1960, la répartition des actions a connu un changement: la propriété individuelle a diminué et est tombée à moins de 50 % ; par contre la propriété par entreprise a augmenté et a dépassé 50 % (66,9 % en 1972). Et parmi ces actions, celles qui correspondent à des banques et des compagnies d'assurances contrôlant la circulation monétaire tendent à augmenter (33,8 % en 1972). Cette tendance correspond à la nouvelle forme d'entreprise dominante ; une enquête portant sur 466 sociétés anonymes dont l'actif dépasse 5.000 millions de yens (en 1966), donne les résultats suivants : 17,40 % de propriété famil1ale, 55,7 % de propriété d'entreprise, 25,2 % de gérance, 1,7 % de gouvernement ou de municipalité. Une autre tendance se dessine par la constitution de groupes d'entreprises, dont la propriété est commune à de grands complexes. Les groupes financiers de. crédit en assument le rôle moteur. Au Japon, l'auto-financement des grandes et super grandes entreprises est en général peu élevé : entre 20 et 25 % en moyenne. Elles doivent donc compter sur l'emprunt. Ce qui confère une puissance considérable aux groupes financiers. Fréquemment le complexe d'entreprises se développe à partir de l'intervention décisive d'une banque : prêt initial, crédits 63

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==