Interrogations - anno III - n. 6 - marzo 1976

SAINT-NAZAIRE En revanche, il arrive qu'il se replie sur les solutions de débroulllage individuel, soit, s'il en a les capacités, en essayant de progresser au sein de la hiérarchie de l'entreprise - où 11 n'accédera qu'à des postes subalternes, butant contre le barrage infranchissable du mandarinat des diplômés - soit, s'il a su limiter sa progéniture, prendre une revanche en poussant ses enfants aux études supérieures, plaçant en eux, en se privant au besoin, ses espoirs de promotion vers les fonctions plus rémunératrices et mieux considérées auxquelles il n'a pu luimême parvenir. -Le miutant, lui-même, et on ne saurait en cela l'incriminer, s'il conteste l'ordre social actuel et vise à en changer les structures, n'a-t-11 pas le même souci, tenant compte des réalités présentes, d'assurer pareillement l'avenir de la descendance? En somme, lui non plus n'est plus ce qu'il a été. Pris dans la complexité des tâches pour le compte de masses travailleuses plus ou moins indifférentes, 11finit, lui aussi, par se résigner, à sa manière, au statu quo social, ne revendiquant plus que pour l'immédiat . . . ' ........................................................... . Préparer l'avenir LES CHANTIERdSe l'Atlantique, il est bon de le rappeler, occupent, avec un tiers environ de la production navale franQaise, la première place parmi les chantiers français. Ils ont étudié et construit tous les grands paquebots, notamment « Normandie >, « France >, ainsi que de nombreuses et importantes unités de la Marine nationale dont les cuirassés « Dunkerque>, «Jean-Bart> et le porte-avions «Foch>. Placés sous le contrôle de la Société Industrielle et Financière de Penhoët (holding à multiples ram1flcations financières, elle-même contrôlée par la Compagnie Financière de Paris et des Pays-Bas}, les Chantiers de l'Atlantique ont multiplié depuis leur création, en 1955, les accords et les prises de participation dans les domaines les plus variés. Promis à une extension toujours croissante, les chantiers navals de Saint-Nazaire ont, de tout temps, suscité la convoitise de puissants groupes financiers. Rappelons la mainmise des deux ·grands banquiers du second Empire, Isaac et Emile Péreire, celle des Fould, etc. 31

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