Interrogations - anno III - n. 6 - marzo 1976

NICOLAS FAUCIER nommé sous-secrétaire d'Etat à la Marine M111taire sous - les ministères Blum et Chautemps. Tout considéré, on peut dire que la situation sociale ne faisait pas trop de remous à Saint-Nazaire ; et la finalité du syndicalisme, un moment évoquée lors des occupations d'usines, en juin 36, par les syndicalistes révolutionnaires du « Tout est possible ,, c'est-à-dire la transformation sociale par « la disparition du patronat et du salariat , (selon la formule incluse dans les statuts de la C.G.T.), n'y avait eu qu'un très faible écho. Cela d'autant que d'autres préoccupations hantaient les esprits, inquiets d'un avenir chargé d'orages menaçant la sécurité des peuples, et qui devait, de nouveau, aboutir si tragiquement lorsque, le 1er septembre 1939, la radio annonça la mobilisation générale. Le 3 septembre, c'était le départ des mobilisés. Le moins qu'on puisse dire, c'est que la « croisade antifasciste, n'avait pas provoqué chez eux le même enthousiasme que chez les «revanchards, de 1914. Pas de cris « A Berlin,, pas de fleurs au fusil. Le cauchemar vécu vingt ans plus tôt, avec ses hécatombes et ses millions de jeunes vies fauchées prématurément, était encore présent dans toutes les mémoires. Une industrie en crise - 1964 PARADOXALEMENT, alors que la situation était prospère à la Compagnie de Penhoët, la construction navale subissait depuis un certain nombre d'années une crise sérieuse dont les premiers effets allaient se faire sentir au préjudice de la maind'œuvre nazairienne au début de 1964. · Cette situation n'était du reste pas part1cul1ère à SaintNazaire. Elle résultait non seulement de la stagnation des commandes françaises, mais aussi, et surtout, de la diminution des commandes de l'étranger par suite de prix de revient trop élevés par rapport aux concurrents suédois et japonais, différence due à una organisation technique peu rationnelle. L'une des conséquences les plus douloureuses de la crise concernait les licenciements. Une statistique officielle constatait que près de 40000 salariés étaient employl>sdans les chantiers navals français en 1957. Fin 1964, ils n'étalent plus que 29 000, soit, en sept ans, 11000 licenciements. Ironie du sort: cette même année 1964, lors du lancement 14

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