SENZA COMMENTO crise sont déjà présents. Et elle ne fera que s'aggraver au fur et à mesure de l'entrée dans la ronde de la consommation des pays de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique latine. L'autre vice incurable de la société capitaliste est son manque de stabilité politique croissant, dû à son incapacité à préserver la paix et à s'opposer à l'extension du totalitarisme, qui peut surgir tant dans les pays à capitalisme privé que dans les pays du capitalisme d'Etat, bien que ces derniers engendrent pour ainsi dire inévitablement des régimes totalitaires. Il n'est pas étonnant dès lors, que les pays capitalistes d'Etat envisagent avec bienveillance l'extension du totalitarisme sous toutes ses !ormes. Dans le même temps, les pays du capitalisme privé, tout en s'élevant verbalement contre les régimes totalitaires, participent cependant aussi à leur extension et à leur renforcement. La saturation du marché intérieur conduit les pays du capitalisme privé a rechercher de nouveaux marchés pour leurs produits, où qu'ils soient, 2fin de s'assurer le plein de commandes. Ce faisant, ils deviennent de plus en plus dépendants des sources de matières premières qui se trouvent dans d'autres pays, surtout là où il n'y a pas d'industrie nationale pour les exploiter. C'est pourquoi, s'il s'instaure un Etat totalitaire qui devient une menace pour la paix et la liberté, les tenants du capitalisme privé, par peur de perdre un marché pour l'écoulement de leurs produits ou une source de matières premières, commencent à exercer des pressions sur leurs gouvernements pour les obliger à adoucir leurs positions vis-à-vis de cet Etat. C'est pour cette raison précisément que les pays du capitalisme privé sont incapables de s'opposer au totalitarisme, malgré leur potentiel énorme. C'est là que nous devons chercher les racines de !'Accord de Munich, en 1938, quand nous vîmes les leaders myopes de la France et de l'Angleterre ouvrir la voie à l'agression hitlérienne contre le monde entier, sous la pression des milieux du capitalisme privé. Mais même avant, ce furent les milieux industriels occidentaux qui permirent la renaissance de l'industrie allemande, qu'Hitler utilisa uniquement dans des buts de guerre. Les milieux industriels occidentaux ont mené cette politique suicidaire à cause de leur incapacité organique à percevoir les intérêts nationaux à long terme, et par conséquent à les sacrifier pour les intérêts à court terme de leurs corporations. Aujourd'hui, la conduite des milieux indûStriels et financiers est identique. Exerçant une pression sur le parti social-démocrate au pouvoir en Allemagne de l'Ouest, ils sont parvenus à lui faire avaliser juridiquement le statu-quo instauré en Allemagne au prix de concessions maximum à l'égard de l'URSS et de l'Allemagne de l'Est, devenue le foyer du militarisme en Europe. Cette trahison nationale accomplie par les milieux industriels et financiers de l'Allemagne de l'Ouest, sous le couvert des déclarations hypocrites des « sociaux-démocrates » au sujet des intérêts de la paix, finira par coûter cher à l'Allemagne et au monde tout entier. Mais, grâce à 84
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