Interrogations - anno II - n. 4 - settembre 1975

SENZA COMMENTO par tous les moyens d'information de masse à la disposition de l'Etat, ce qui montre clairement l'intérêt qu'il porte à sa vulgarisation. Cependant, la situation de l'industrie légère dans les pays à capitalisme d'Etat et en URSS en particulier, est rendue très difficile par le fait que les goûts de la population sont depuis longtemps dominés par les modes occidentales. L'influence de celles-ci s'est encore accrue ces d0rniers temps à cause du flot de touristes étrangers, des voyages plus fréquents des citoyens soviétiques à l'étranger, de la proje~tion de films occidentaux. Mais la rigide industrie soviétique capitaliste d'Etat n'est pas à même de suivre suffisamment rapidement la mode occidentale, car elle n'en est pas l'arbitre. En conséquence, d'énormes stocks d'articles invendus, dont les acheteurs ne veulent plus parce c;u'ils sont passés de mode, s'accumulent dans le réseau commercial soviétique. Différents types de « hobbies » commencent également à jouer un rôle de plus en plus grand dans l'économie des pays à capitalismP. d'Etat, stimulant la consommation et exigeant à leur tour une pro duction industrielle suffisamment importante. LE BUT de la grande industrie, qu'elle soit capitaliste privée ou capitaliste d'Etat, est la croissance continue du produit national brut allant de pair avec l'accroissement de la consommation par tête d'habitant. Toute la stabilité économique et sociale d'une telle société dépend de l'approvisionnement constant en commandes de la grande industrie : la stimulation de la demande devient donc la condition de son existence. La présence d'une grande industrie engendre automatiquement un régime capitaliste, quel que soit le type d'autorité contrôlant l'entreprise : Etat ou compagnie privée. Néanmoins certains traits différencient les sociétés à capitalisme d'Etat et les sociétés à capitalisme privé. Tout d'abord, comparé au système du capitalisme privé, le sys• tème du capitalisme d'Etat se montre extrêmement inefficient. Nous en trouvons l'explication dans l'absence d'intéressement direct des membres de l'élite dirigeante dans les résultats de la production. Cette tendance apparaît déjà dans les technostructures de Galbraith, dont le but est simplement la survie. Mais dans les condi-· tions du capitalisme privé cette survie est essentiellement conditionnée par des facteurs économiques. Dans celles du capitalisme monopoliste d'Etat, par contre, la survie, prenons, d'un membre de l'élittdirigeante tel qu'un directeur d'usine, peut être entièrement déterminée par des causes étrangères aux facteurs économiques, puisque. sa nomination et son maintien à ce poste dépendent non seulement àu succès de l'entreprise, mais surtout des relations de ce directeur avec l'appareil du parti au pouvoir. Sous le régime de la responsabilité solidaire, un directeur d'entreprise incompétent ou inefficace peut conserver son statut, du moment qu'il a, par exemple, rendu 80

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