Interrogations - anno II - n. 3 - giugno 1975

SANTIAGO PARÁ.NE cutlf Natlonal des Détenus), organisme qui paradoxalement fonctionne au slége du Congrés National. • Cette organisatlon est responsable de l'administratlon des camps, de plusleurs prlsons spéciales et a autorité sur tous les lieux ou se trouvent des prisonnlers polltiques. Elle asslste le Minlstére de la Défense et celui de l'Intérieur pour tout ce qui concerne les prlsonnlers polltlques détenus aprés le coup militaire. • La DINA et le SENDET sont responsables de la répression terroriste et notamment ele la dlsparltlon des personnes, des assassinats et des tortures. Pour ces taches « sales •• pour les tortures les plus barbares, lls possédent des locaux aménagés de fa~on spéciale. > Perspectlves P ARMI les témoignages directs, le plus souvent, et trés naturellement, chargés d'éléments affectlfs ou de pure propagande, une Iettre d'un correspondant au Chili. En volcl l'essentlel ; ce sont des observatlons qui sont volontairement dépassionnés, malgré le cllmat tragique : • C'est une erreur de voulolr juger la situatlon sociale du pays et par conséquent d'évaluer les courants d'oplnion, á partir des atfirmations et des communiqués des m!litaires. Il est aussi inut!le de prendre pour argent comptant les thémes d'agitation présentés par les organisatlons d'exllés. Pour le moment, aprés un an et plus de pouvoir m111taire, la p\upart des militants, quelle que soit leur tendance, sont encore assommés par l'événement. Rares sont ceux qui sont en mesure d'examiner les phases des dernléres années et d'en tirer les le~ons. > L'atmosphére est marquée par la peur. La répression est ininterrompue, menée par des servlces de pollee !gnorants et brutaux, toujours, corrompus et sadiques fréquemment. Des services que la Junte elle-méme ne peut plus contrOler, et dont l'autonomle représente sans doute un danger plus grand que la Gouvernement m!litalre lul-méme. Le probléme lmmédlat est de savoir si les généraux-mlnlstres seront capables de conserver la haute maln sur ces servlces de répresslon ou s'ils en devlendront les prisonniers. Le précédent brés111en est lá pour montrer l'importance du probléme. • Cette peur, plus les condltlons de vle quotldlenne, font que le sentlment de soulagement qui avait été celui d"une frac146

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