SANTIAGO PARÁNE • A ce propos, dans les prochalnes jours, le gouvemement établlra une nouvelle léglslatlon pour un Statut des Investlssements Etrangers, qui garantlra á ce capital étranger qui vlent dans notre pays, le drolt d'étre réexporté et á renvoyer les bénéflces qu'll prodult, dans les condltlons générales qui seront stlpulées et portées á la connalssance de l'lnverslonnlste á !'avance. Le Chlll accepte le capital qui vlent de l'extérleur, dans la mesure oú celul-cl se présente pour réallser des actlvltés légltlmes, qui augmentent la productlon et créent de nouvelles sources d'emplol, et qu'll solt dlsposé á se soumettre á la léglslatlon générale du pays, appllcable á taus les habltants. Il n'y aura de dlscrlmlnatlons ni en sa faveur ni á son détrlment, et nous n'exlgeons que le respect de notre souveralneté. • Outre le falt que cette déclaratlon démontre une grande na1veté ou une grande lgnorance des problémes économlques, la plupart des formules employées ont presque ausslt0t été cassées par l'expérlence. L'lnflatlon a non seulement poursulvl sa course, mals elle a accéléré l'allure : 637 % en un an de pouvolr mllltalre. Les prix ont en valeur réelle augmenté de 174 % alors que les salalres n'ont été relevés que de 56 %. La part des salalres (employés et travallleurs) dans le revenu natlonal avalt dlmlnué de 40 % au cours des slx premlers du nouveau réglme. Ce qui Jette bas l'échafaudage des perspectlves offlclelles, c'est que d'une part les lnverslons lntérieures ne se sont pas manlfestées dans la mesure oú la Junte les prévoyalent, et que les lnvestlssements étrangers sont llmités, prudents, lnsufflsants pour une relance, méme modeste. Les premlers mols ont été consacrés á dé-natlonallser, non seulement les petltes et moyennes entreprlses qui avalent été rattachées au • secteur social• comme résultat du projet général de l'ODEPLAN ou á l'lnltlatlve des comités d'atellers, mals aussl des uslnes Importantes et des banques. La Junte se trouve face á des problémes que les envolées sur la e libre entreprlse • ne peuvent résoudre. D'oú la prlse de mesures contradlctolres : alors que la Dow Chemlcal revlent á ses anclens proprlétalres, alnsl que Esso, la Compagnle des téléphones (I.T.T.) est déflnltlvement natlonallsée. Pour cette dernlére, l'expllcatlon est á deux sens : la natlonallsatlon pouvalt étre la seule méthode pour lndemnlser I.T.T., dont cette branche avalt déjá été placée sous le controle de l'Etat, sous le gouvemement Allende. Ou encare la Junte, par natlonallsme, estime qu'il vaut mleux que les téléphones solent de proprlété 144
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