Interrogations - anno II - n. 3 - giugno 1975

SÁ.NTIÁ.GÓ PARÁ.NE On Imagine sans peine qu'entre les dlrectlons des formatlons polltlques et les t~tes pensantes de l'économle dlrlgée, quelques problémes, quelques dlf!érends se sont présentés, et qu'entre les divers centres de pouvolr, officlellement rassemblés en une méme coalltlon, l'arbltrage du Présldent étalt malalsé, pour autant qu'il fut posslble. Entre le pouvoir présldentlel et le pouvolr parlementalre, l'opinlon, méme ballottée et contrastée, donne longtemps une lmpresslon de continulté. Pour tout dlre, la soclété semble encare fonctionner suivant des regles communes. Ce n'est que quand l'autorlté publique se révéle étre mlnée par les querelles intérleures, quand radicaux et indépendants quittent le navlre, que le Partl communlste critique et dénonce les • Irresponsables • de la coalltlon, que le Président doit recourlr á l'armée pour plé.trer les lézardes gouvernementales, que le sentlment d'un vide grandissant se développe. Il en va de méme du coté de l'opposltlon, oú démocrates chrétlens et • nationaux • finissent par se rendre compte que leurs luttes, dans la presse et au Parlement, n'embrassent plus la totallté des problémes, et que l'effondrement économlque fait de la scéne polltlque un thMtre d'ombres. Les appareils des partls n'ont plus la force de s'imposer, les alllances appartlennent au passé et n'ont plus aucune solldlté. La centrale syndlcale est dlrigée contradlctolrement selon les lnstances natlonales, réglonales ou professlonnelles. Servlces et entreprises sont polltlsés au polnt d'en étre paralysés. Les Forces Armées peuvent prendre le pouvolr. En falt, aucune organisation ne s'y opposera. Il n'y aura ni tentative de gréve générale, ni Iutte armée de quelque ampleur (6). La Junte n'aura ni programme, ni perspectlve, ni doctrine. Elle (6) « Que reste•t-11 de tout cela, de tant de plans et de tant de précisions sur le papier, quant é. la distributlon des effectifs, les ba.rricades, et le reste, le 11 septembre ? Organlquement, presque rlen. Ce qui ne veut pas dire qu'H n'y eut pas des milliers d'individus qui effectivement réslstérent ou tentérent de résister, mais sans dlrecticn militaire digne de ce nom, sans organisatlon ni capa.cité réelle de combat. « 11 n'y a peut-étre pas d'élément plus éclairant que le chiffre des pertes en tués de carabiniers et de soldats, donné officlellement par la Junte militatre, non seulement pour le 11 septembre, ma1s pour la totallté de la période de presque deux mois : 44 carabiniers et soldats morts ! Sans doute la vie de chaque étre humain est inappréciable et irremplac;a,- ble, mais le manque de préparation, d'organ1satlon et de capacité m111taire de l'U.P. fut dramatlquement démontré par ce chiffre qui correspond non seulement aux militaires de Santiago, mals de !'ensemble du paya, et cela d'aprés les propres 1n!ormations de la Junte m111ta1reet du Livre Blanc » (De l'exposé fait pa.r Radomiro Tomic devant le Consetl Nattonal ctu Partl Démocrnte Chl'étien, le 7 novembre 1973). 132

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