Interrogations - anno II - n. 3 - giugno 1975

SANTIAGO PÁRANE ouvriére, obtlennent des avantages qui amél!orent leurs relatifs priv!léges antérieurs. Si l'on abandonne ces chiffres globaux pour examlner de plus prés une réal!té complexe, on s'aperQoit que les travallleurs mal payés connaissent un relévement sign!flcatif de leurs salaires. Cette amél!oratlon, qui relance pendant une premlére période le commerce et la production des marchandlses de consommatlon immédiate, va se rédulre dés le moment oú l'lnflatlon s'installe, que les prlx grimpent et que la raréfaction des produits condult a l'lnstallatlon d'un vaste marché nolr (5). D'autre part, si les employés, fonctionnalres et cols blancs bénéficlent de la méme hausse des salaires, et qu'en partle lls accédent á des postes de pouvolr, par le truchement des partls politlques ou par la créatlon de servlces nouveaux, 11n'en va pas de méme pour une fractlon Importante des classes moyennes, professlonnels surtout, qui perdent toute garantie et toute stabil!té. C'est le cas des médeclns, des artlsans, boutlqulers, petits industriels, transporteurs, dont les activltés se trouvalent étroitement dépendantes de l'anclenne soclété, et qui ne volent pas comment s'adapter á un réglme dont la formation se trouve marquée par la ruée des • disponibles • a dlplOmes ou protégés. Le chOmage est en partle résorbé, au cours des années 1971 et 1972. Cela, grll.ce aux lnvestissements publ!cs favorlsant la constructlon de logements et les grands travaux. Mals 11s'aglt aussl d'une opératlon vlsant á créer une cl!entéle, d"une politique de recrutement qui est payée par une dette lntérleure qui gonfle rapldement. Une pol!tlque qui tlent compte non pas des données économiques, mals surtout des électlons municipales, et dont les résultats dolvent transformer la « premlére mlnorlté • de l'U.P. en majorlté. Un résultat qui sera presque attelnt, au prlx d'une accélératlon de la décomposltlon économlque. L'entrée de nouveaux travallleurs dans les clrcults de pro- (5) « Evldemment, l'augmentatlon de la productton agricole ne put satlsfaire la demande, sl bien que l'imr,ortatlon d'aliments augmenta forte• ment (doublant en volume et trlplant en valeur), Jusqu'au point que cer. tains prodult.s, le blé par exemple vlnrent pour moltlé de l'extérleur . . » Le résultat inévltable rut la création d'un lmmense marché nolr, d'une amplltude telle que, au début de 1973, 11 est probable que la moitlé des produits agricoles parvinrent aux consommateurs par cette vote. La structure du marché o!ficiel, imposée pour remplacer les marchés prlvés et normaliser la distrlbution, ne disposait que d'envlron 10 % de la production»: (Solon Barraclough: El estado de la agricultura. chilena antes del golpe. LTC Newsletter - Land Tenure Center - Unlverslty of Wisconsin. Jnnvier 1974. \ 130

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