DOSSIER CHILIEN professlonnels (Culrs et Peaux, Imprlmerle, Bátlment), les syndlcats e lndustrlels • théorlquement plus modernes, sont, Jusqu'á l'événement du gouvernement d'Unlté Populalre, sous la dépendance flnanclére patronale, dans une maJorlté d'entreprlses. Il est á remarquer que la démocratle-chrétlenne au pouvolr n'a pas cherché á démanteler la léglslatlon qui malntenalt á la fols le caractére protégé de certalnes organlsatlons de • cols blancs • et la polltlsatlon off!clelle des syndlcats de travallleurs manuels. Le P.D.C. s'est borné á se ta1ller une place dans le Jeu des fractlons. On peut y volr une attltude de classe, refusant un droit d'lndépendance aux formatlons ouvrléres, une attltude propre á une couche soclale qui ne veut pas étre confondue avec le prolétarlat, tout en cherchant son appu!. C'est sans doute l'entrée des populatlons rurales dans la vle soclétalre - et pas seulement dans le Jeu électoral - qui rourn!t l'élément nouveau, lmposslble á éllmlner ensulte. Avec les premléres mesures de réforme agralre prlses sous le gouvernement Frel, les multlples organlsatlons paysannes commencent á fonctlonner, mettent fin á la marglnallsatlon d'une fractlon Importante de la populatlon. Sans doute ces organlsatlons sont-elles á !'origine marquées par les dlrectlves gouvernementales, mals la nature de leurs táches, le contact dlrect entre producteurs et productlon, font que les fédératlons, coopératlves. groupements dlvers acquerront rapldement un certaln degré d'lndépendance. En l'absence d'un mouvement ouvrler autonome, compte tenu d"une paysannerle encore au stade de la prlse de consclence et de l'organlsatlon (par ameurs de condltlon et de statut fort d!fférents dans ce pays qui s'allonge sur plus de 4.000 kUométres), en gardant présent á !'esprit l'exlstence d'une masse Importante de marglnaux qui campent aux abords de la capltale, sans travaU f!xe et sans tolt, anxleux de s'lntégrer á la soclété urbalne par n'lmporte que! moyen, 11est posslble d'avancer que si ces couches sociales prolétarlennes pressent et poussent, rendent évldentes et Indispensables les mesures de changement, ce ne sont pas elles qui présentent des solutlons aux problémes essentlels, ni orrrent les grandes llgnes d'une conquéte révolutlonnalre, ni dlsposent des organlsatlons á partir desquelles construlre une clvlllsatlon nouvelle. Plus banalement, dlsons que ce ne sont pas ces couches sociales qui déflnlssent la polltlque de l'Unlté Populalre. En falt, ce sont les dlrectlons des divers partls alllés qui s'ertorcent de dégager un programme capable de répondre aux multlples exlgences d'une soclété déséqulllbrée, de réformer les vle1lles structures et d'en créer de nouvelles. Or, ces dlrectlons 117
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