C. SEMPRUN-MAURA des centaines et des centaines de jeunes ont du jour au lendemain rompu avec les organisations bureaucratiques pour tenter d'inventer autre chose. lei et là, le rapport à l'autorité, à la politique, au pouvoir, au travail, etc., a été transformé de fond en comble. Quant au problème que bien de gens se posent et qui conclut rituellement ce genre d'articles, à savoir : est-ce que le mouvement de mai tait « avancer la révolution "• constitue ou non un pas vers elle, est-il rentable de ce point de vue, etc. ; je ne vais pas à mon tour sombrer dans le triomphalisme. Je n'en sais rien. Ce que je sais. par contre, c'est qu'il faut réexaminer le problème mème de la ,révolution, rejetant le simplisme utopique hérité du xrx• siècle, à propos du Grand Soir, du Jour J, comme à propos de la « conquète du pouvoir "• clé magique ouvrant les portes du bonheur ... Ce que je sais, c'est que la foi révolutionnaire constitue un succédané de la foi religieuse et je suis athée. Je sais aussi que la lutte pour le pouvoir renforce le Pouvoir. Et que vivre différemment de ce qu'on a envie de vivre - dans le plein sens du mot - selon que l'on croit ou non à la Révolution, relève d'une mentalité et d'une pratique de curés. Resumen La explosi6n revolucionaria de Mayo 1968 contra todas las jer,arqufas y todas las formas de la represi6n, econ6mtcas, polittcas, socia. les, famtliares, sexuales, etc., reuntda.s en una misma negaci6n, tenia como caracteristica importante y ortginal, el de concernir a cada indtvt'duo en tanto que individuo y no podfa, por lo tanto, limitarse a una categoria soctal determinada. Todos los que, en nuestras socie• dades represivas tropiezan a cada segundo de su vida cotidiana con la jerarquia social se senttan directamente concerntdos por esta revuelta. Los estudiantes se rev1ltaban contra la tnstituct6n untversttarta, los «mandarines» y los· seudo «maestros», y su envejecida enseii.anza; los obreros se sublevaban contra la explotaci6n patronal y su estatuto de aut6matas ejecutando eternamente los _1fl,ismos yestos; los ciudadanos se sublevaban contra el Estado y sus multtples poltctas; las mujeres contra todo esto y ademas contra la dictadura de los machos; los j6venes lo mtsmo y de paso contre la tnstituct6n jamtliar . .Y asi todos. Pero cada cual al luchar contra la jerarquia rcpresiva que le tocaba de mas cerca, luchaba al mismo tiempo por la destrucci6n de todas las jerarquias. 90·
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