Interrogations - anno I - n. 1 - dicembre 1974

HEINZ ZIMMERMANN d'une maniere générale, les délégués du personnel sont inamovibles), on a constaté assez rapidement par la suite que rien n'avait réellement changé. Pour briser le systeme établi, 11 faudrait, en effet, que les « hommes de confiance » soient portés par une vague de fond des salariés et qu'ils soient en mesure de s'opposer a la fois a la bureaucratie syndicale, au « corps » conservateur des délégués du personnel, ainsi qu'aux directeurs de travail, tous organiquement insérés dans le systeme. Ríen, pour l'instant, ne laisse prévoir une telle évolution. Les greves « spontanées » de 1973 en Allemagne (qui mériteraient une étude a part) ne contredisent en aucune maniere la tendance générale que nous avons essayé d'esquisser: c'est que, pour une large part, elles ont été le fait d'ouvriers étrangers, turcs en particuliers, mal contrOlés par l'appareil syndical et soumis, parfois, a l'influence de groupes gauchistes qui, par ailleurs, n'exercent pratiquement aucune influence dans les entreprises. C'est que, d'autre part, de nombreux débrayages ont été déclenchés avec l'accord tacite de la bureaucratie syndicale, soucieuse d'effacer le mécontentement provoqué dans les entreprises de la métallurgie a la suite d'un accord salarial (8,5 % d'augmentation) qui, manifestement, et a cause du phénomene inflationniste, n'améliorait pas le pouvoir d'achat. Le syndicat de la métallurgie, pour ne pas gener le gouvernement dirigé par un « ami » social-démocrate, s'était montré modéré. La conséquence: les patrons eux-memes se montraient généralement sensibles a la pression des délégués du personnel qui, de leur cóté, avaient intéret a renforcer leur position en obtenant des primes spéciales. Et ce n'est que dans les entreprises ou le patronat se montralt moins compréhensif que les « greves d'avertissement », discretement encouragées par les délégués du personnel et plus ouvertement appuyées par les « hommes de confiance », ont éclaté. Mais, a quelques exceptions pres, ces mouvements n'ont jamais réellement échappé au controle des appareils syndicaux. Vers une généralisatlon· ·LE n.G.B., la Confédération syndicale allemande, réclame depuls ·des années l'extension du systeme de la cogestion parltaire a toutes les entreprises employant au moins 2.000 salariés, ayant un chiffre d'affaires annuel d'au moins 150 millions de DM et ·présentant un bilan d'au moins 75 millions de DM. Pratiquement, cela reviendrait a inclure dans ce systeme toutes les '70

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