HEINZ ZIMME.RMANN de fa~on a peu pres identique au lendemain de la seconde guerre mondiale. Le régime hitlérien avait brutalement écrasé le mouvement ouvrier. A sa réapparition, celui-ci reprend, pour l'essentiel, les idées qui ont été les siennes tout au long de son histoire. C'est ce que nous allons voir en examinant quelques aspects des mécanismes qui régissent les relations sociales .en Allemagne fédérale. Démocratie économique ? C'EST du temps de la République de Weimar, dans les années vingt et trente, que Fritz Naphtali, alors le théoricien le plus en vue de la Confédération Syndicale, avance un projet auquel il donne une étiquette : « Démocratie économique ,. Selon lui, les organisations syndicales devraient ~tre représentées a taus les niveaux de la vie sociale et économique, tant sur le plan des entreprises que sur celui des organismes éta.tiques. En fait, cett~ conception n'a jamais eu des suites concretes, mais elle a néanmoins dominé les idées des chefs socialistes et syndicalistes. C'est en référence directe a ces idées que nalt, au lendemain de la seconde guerre mondiale, la notion de Mltbestimmung, de la cogestion ou plus exactement, de la codécision. Celle-ci est actuellement un concept essentiel dU mouvement syndical. Nous ne décrirons pas en détail la loi sur la cogestion entrée en vigueur en 1951. II est significatif que la D.G.B., la Confédération syndicale, face a l'host1lité de la majorité conservatrice du ParJement, a dfi recourir a la menace d'une greve générale (menace qui n'a plus jamais été réitérée, plus tard, a propos d'aucun autre objectif ... ) pour imposer le vote de la loi ou plutót des lois. Car si la cogestion « paritaire :&: ne s'applique qu'aux entreprises de la sidérurgie et des cqarbonnages employant au moins mille personnes, une cogestion non-paritaire (le « Conseil de Surveillance >, c'est-a-dire la direction effective de l'entreprise, est formé pour deux tters par les représentants des actionnaires, et pour un tiers par ceux du personnel) est mise en place dans tous les établissements industriels et commerciaux employant plus de 500 salariés. Selon l'importance des entreprises, la cogestion « paritaire > se présente, grosso modo, de la maniere suivante : le Conseil de Surveillance comprend onze membres- (ou plus, selon
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