Interrogations - anno I - n. 1 - dicembre 1974

SANS COMMENTAIRE Le pouvoir était conscient de ce devoir : en s'appuyant sur trois dispositions prises au mois d'aoút 1972, le Conseil des ministres s'efforcait de garantir la stabilité des décrets susmentionnés. Le Conseil des ministres a créé notamment dewc écoles d'officiers supérieurs qui ressortissent awc Affaires intérieures. Ce Bureau des Affaires intérieures est tres méritant, mais il souffrait depuis longtemps du manque de formation scientifique de ses ca.dres. Le Conseil des ministres (catégories A et B) a done éliminé pour toujours ces regrettables !acunes. Les écoles d'o!ficiers Feliks Dzierzynski (et comment !) et général Jozwiak Witold exerceront une « activité didaco-pédagogique en droit administratif, et dans la protection de la sécurité et de l'ordre public, en instruisant et en éduquant ces cadres pour les besoins des Affaires intérieures ... » Les bacheliers obtiennent des diplOmes de fin d'études supérieures . . . professionnelles avec la spécialité correspondante et ils seront autorisés a préparer leur entrée a l'académie . . . des Affaires intérieures. Mais oui, mesdames et messieurs, ce n'est pas une erreur I Car le systeme de formation des ca.dres spécialisés pour les nécessités des Affaires intérieures possede dewc degrés. Par une 3' disposition, on a créé notamment l'Académie des Affaires intérieures qui décerne le titre de licencié dans la spécialité définie dans la sphere d'intérét scientifique du ressort en question. Quoiqu'il n'y ait aucun doute sur l'opportunité de créer ces trois postes de sciences pures dans les conditions de satisfaction et d'assouvissement absolue de tous les autres besoins scientifiques, comme il est bien connu en République populaire polonaise, on peut cependant se livrer a quelques remarques d'une nature plus générale. Primo, il faut approuver courageusement et sans réserve la séparation des jeunes intellectuels de la police, de tout le reste de la société. C'est, de toute maniere, un acte justifié. Dans le passé, précisément, l'appareil du ministere des Affaires intérieures était en péril fa.ce a l'action corrosive de l'entourage non policier. Il y avait un risque de dégra.dation, de corruption, de trafic de devises, et, en fin de compte, d'éclatement du groupe a la premiere confrontation avec les événemen~, par exemple, a Poznan en 1956, ou a Gdansk quatorze années plus tard. De cette maniere, on a ainsi réalisé le postulat du « docent d'apres mars » M. Moczar : « mobilisation des intelligences avec la tripe républicaine (colonne vertéb.rale populaire) . . . » Secundo, en montant en premiere ligne apres avoir glorieusement vaincu et franchi les dewc degrés scientifiques, les cadres intellectuels du ministere des Affaires intérieures ne ressentiront aucun préjugé bourgeois ni aucun scrupule de déclassés. Le ghetto du ministere des Affaires intérieures sera composé d'étres cyniques et de larbins - diplOmés - pour lesquels la carriere et les privileges résulteront de la gra.ce des chefs et du Parti et auront en outre des motivations théorico-idéologiques. Il est bien évident qu'apres avoir terminé leurs études, successivement dans dewc 130

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