Interrogations - anno I - n. 1 - dicembre 1974

NO COMMENTARY catégorie « e » est tres nombreuse, mais composée de f~on tres hétérogene. On y trouve péle-méle les membres du Conseil de l'Etat, les ministres, les présidents de la Chambre supérieure de controle et de I'Académie des sciences polonaise, les juges supérieurs, les procureurs généraux et les chefs des différentes sections du KC PZPR. Tout le reste est obligé de se caser dans les catégories « D » et «E». II est meme inutile de citer tout le monde, car on rencontre, de la catégorie « a Mercédes » a la catégorie « a Warszawa », des chefs de la Chancellerie, du Conseil d'Etat ou de la Diete, l'énorme foule des vice-ministres et des chefs d'administration du territoire, et jusqu'aux directeurs généraux de ministeres ou autres loqueteux. II faut peut-étre souiigner que c'est dans cette compromettante et basse catégorie qu'on trouve les secrétaires des vo1vodies et des comités du Parti, obscurs propriétaires de provinces polonaises. Bien sllr, les décrets du Conseil d'Etat, c'est de la littérature théorique. II serait done vain de chercher la-dedans les taux de traitement et les conditions de mise a la retraite. Nous sommes, quant a nous, ébranlés par le doute : comment les gens de « A » a «E» pourront atteindre les fins de mois? Nous voudrions cependant soulever quelques questions qui résuitent d'un examen attentif et prudent du sujet. Primo, nous constatons que le traitement et les indemnités de fonction sont fixés par le Conseil des ministres aprés obtention de l'accord du Conseil d'Etat, c'est-a-dire, en fin de compte, par les intéressés eux-memes. A juste titre d'ailleurs, car, qui pourrait, mieux qu'eux-mémes, connaitre leurs propres besoins ? A personne, naturellement, n'est venue l'idée de demander !'avis de la Diete de la République populaire polonaise, organe d'Etat supérieur et souverain, ou encore a l'un des comités de cette Diete. Mais peutetre que les représentants de la paysannerie polonaise ou de !'industrie socialiste ont un autre avis sur la f~on de décider, soit de l'importance du train de vie ou de la retraite, soit, Dieu merci, de la mise en disponibilité des invalides de ces singulieres catégories de «A)) a «E». Secundo, le législateur, il faut le souligner, rompt avec la traditionnelle hypocrisie qui regne dans ce domaine. Meme un enfant savait que le Polonais le plus important était le premier secrétaire. Maintenant, on sait aussi que non seulement les premiers secrétaires sont les plus importants, mais aussi les membres du secrétariat euxmemes, c'est-a-dire les employés en titre du Parti, qui figurent en tete sur les lístes d'émargement et de retraite. Et il en résulte que, dans la dignité comme dans l'exercice du pouvoir, ils arrivent bien avant les ministres, les membres du Conseil d'Etat et du tribunal supérieur, et autres personnages de peu d'importance. Mais pourquoi, je vous le demande, le camarade-membre Werblan a--t-il droit a un taux d'indemnité de déces plus élevé que le camarade-président Moczar ? Et pourquoi les membres titulaires du Parti, par exemple 128

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