SIN COMENTARIO expliqué nos intentions, et, je erais que c'est facile a imaginer, ils en étaient extrémement contents, et nous avons méme discuté avec eux la forme pratique que nous donnerions a cette participation, puisqu'on leur a méme propasé, on leur a donné une partie sous forme d'actions Nestlé ou de certificats d'actions Nestlé, et euxméme ont demandé q~•une fraction de ce qui leur était dO leur soit donné sous forme d'actions, ce qui ~ été fait. 11s <;>ntdemandé que pour les années suivantes on contmue a leur distribuer des actions Nestlé. Tout ce qui a été fait dans nos usines, les syndicats en ont été 1nformés. >> Journaliste : Mais il n'y a pas de consultation préalable avec les syndicats? « Ecoutez, on Jeur dit : on vous donne quelque chose, c'était vraiment assez peu probable qu'ils Je retusent I Surtout que c'était quelque chose de purement bénévole, qui n'était assorti d'aucune espece de condition, on ne demandait rien en contrepartie. » Journaliste : Dans la mesure oil Nestlé n'est quand méme pas une société philanthropique, quelle est sa motivation quand eJJe invcstit, quand eJJe ouvre une usine dans un pays en voie de développement ou eJJe ne compte pas taire du bénétice immédiatement ? « Nous espérons bien en taire a terme. Je dirai etfectivement que, plus une entreprise est grande, plus nous développpons un état d'esprit de service public. Par la force des choses. D'abord, les gens qui sont a la téte de l'entreprise, du haut en bas, ne sont pas propriétaires de l'entreprise. Apres tout, moi qui vous parle et qui suis a la téte de cette entreprise', je suis Je plus important des cadres, et les' bénéfices que je fa.is, je ne les fa.is pas pour moi. Je considere que j'ai un devoir de faire fructifier normalement les capitaux qui nous ·été confiés par nos actionnaires, me.is je considere au moins autant comme un devoir de faire en sorte que les produits soient de bonne qua.lité et soient a la disposition des consornmateurs. Cambien de fois iJ nous est arrivé de continuer a vendre a perte, en raison de controles des prix, certains produits dont il aurait été impensa.ble de dire : on perd de !'argent, il fa.ut arréter. Parce que cela aurait créé des complications et oa aurait fait une grande géne pour les consommateurs. Nous estimons avoir des devoirs vis-._vis de notre personnel, a qui nous devons procurer des conditions de travall, de rémunération et de pension qui sont convenables, et je dirai en plus de ca que nous avons des devoirs envers des pays hOtes oil nous sommes. 11 fa.ut partout que nous justifions notre existence. » Joumaliste: Vous étes voU&méme alié rencontrer M. Allende: était-ce pour éviter que Nestlé au Chili ne soit nationallsé? « Non, je suis allé voir M. Allende pour la raison qui suit : a l'époque, on ne savait pas tres bien ce qui allait se passer a.u Chlli. 124
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