Interrogations - anno I - n. 1 - dicembre 1974

SANS COMMENTAIRE plus d'efficacité, elle permet de produire davantage de produits moins chers. Est-ce que vous n'avez jama.is entendu parler de certaines régions - je ne parle pas des pays de l'Est, mais des pays occidentaux - ou les cultivateurs se groupent et ont des coopératives, qui ont du matériel qui sert a l'ensemble des coopérateurs ? alors que, individuellement, ils sont trop petits pour se payer ce matériel. » Journaliste : Mais il n'en demeure pas moins que ces sociétés-la acquierent une puissance qui pose un probleme par rapport au pouvoir politique ... « Alors ! ( ... ) Montrez..moi ou est cette puissance ! N'est-ce pas, quand on entend dire des choses aussi bétes - je m'excuse d'employer le terme fort - qu'on vous dit : Ah I oui, mais le chiffre d'affaires de Nestlé est aussi important, ou plus, je n'en sais rien, que le budget de la Confédération (helvétique) ... mais qu'est-ce que Qa veut dire? Qu'est-ce que Qa signifie ? Est-ce que cet argent, ce chiffre d'affaires, c'est de I'argent qui est la dans un coffre, avec Jeque] on peut s'amuser, avec lequel on jongle? Mais cet argent, cet argent, c'est exactement comme ]'argent d'un caissier, d'un caissier d'une banque, entre les mains duquel 11 passe un nombre considérable de billets de banque dans la journée. Mais il ne peut en disposer, de cet argent ! Nous ne disposons pas de cet argent. Sur les seize milliards et demi de chiffre d'affaires que nous avons - mais cet argent, ou est-ce qu'il va ? Il va tout de suite a payer les matieres premieres, il paie nos ouvriers, il paie nos impóts, il paie nos transports, il paie nos fais généraux, iJ paie nos services, et en fin de compte qu'est-ce qu'il en reste, nous avons fait en fin de compte un profit de 600 et quelques millions. Sur ces 600 et quelques millions, il y a les deux tiers qui restent dans l'affaire, que nous réinvestissons pour acheter des machines et pour continuer a maintenir notre outil industrie!, et il n'y a qu'un seul tiers qui est distribué entre les actionnaires. Et ces deux cents millions, ils sont distribués entre cent mille actionnaires ! Et Ia-dessus le fisc prend tout de suite 30 %. Mais iJ n'y a pas une personne qui puisse disposer de cet argent, et nous moins que n'importe qui. Nous utilisons cet argent, je vous dis, pour payer les matieres premieres, pour payer les frais d'exploitation, pour payer notre personnel et les impóts, et ce qui reste, le solde net, quand il y en a ! - nous avons eu la chance d'avoir une gestion qui nous a permis d'avoir un profit - nous le distribuons a nos actionnaires. Il ne nous reste pas un centime. » Journaliste : A propos de la participation financiere en Suisse, les syndicats internationaux vous reprochent de !aire du parternalisme, car vous avez introduit cela sans méme consulter au préalable les ... « Ce n'est pas vrai. Ce n'est pas vrai. Nous l'avons introduit a notre siege principal a Vevey ou nous avons les effectifs les plus importants, nous avons réuni l'association du personnel, nous avons 1-23

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