L'empioi du temps (MARX, BAKOUN1NE et ... DUCWS) par MarianneEnckell UN DE MES ESPOIRS, et une des raisons pour lesquelles je me suis faite historienne, c'est que cesse le débat de sourds entre Marx et Bakounine, entre marxistes dogmatiques et bakouninistes frénétiques, et que progressent les questions politiques soulevées 11 y a plus d'un siécle au sein de l'A.I.T. Trop souvent les disciples font reuvre rétrograde, ~nonnant des phrases de leurs maltres a penser qui ne sont plus que représentation figée. Le débat est trop important pour etre laissé aux pattes des bureaucrates et des idéologues officiels : c'est la question de la lutte contre le capitalisme et l'Etat, la question des groupes sociaux sur lesquels se fondera la révolution, la question de la stratégie et de l'organisation historique. Ce n'est pas a coups d'anathémes entre le divers courants du socialisme que le capitalisme et l'Etat s'effondreront ; ces derniers ont au contraire tout a gagner de la médiocrité des querelles spécieuses de leurs adversaires. Cela ne veut pas dire ,que la polémique soit lnterdite: et quand je lis un ouvrage comme celui de Jacques Duelos, qui en cinq cents pages présente une seule idée et mille contrevérités, j'ai bien envíe de m'y attaquer avec marteau et burin. Voici, sans plus attendre : l'idée de Duelos, qu'il n'exprlme jamais autrement que par allusions et lourds cllns d'reil, c'est que Bakounine était un agent du tsar. Comment l'auralt-on laissé en paix autrement, aprés la Confesslon délatrlce et humillante qu'il écrivit en prison, et qu'il aurait été si facile a la pollee tsariste de publier pour mettre fin a la carrlére révolutlonnaire de Bakounine ? Argument bien usé, bien léger et bien peu étayé. Avant de le discuter, il faut relever quelques autres points du livre de Duelos, qui répétent des affirmatlons dont je croyals que l'histoire avait eu ralson. 116
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