rtvista internazionale di rtcerche anarchiche revue internationale de recherche anarchiste revista internacional de investigación anarquista international review of anarchist research Las ultimas semanas de la Republica española IGNACIO IGLESIAS L'expérience de la cogestion en Allemagne Fédérale HEINZ ZIMMERMANN L'I.R.I. : Nazionalizzazione all'italiana AMEDEO BERTOLO LUCIANO LANZA Solzhenitsyn's Political Philosophy L'emploi du temps PAUL AVRICH ( Marx, Bakounine et . . . Duelos) MARIANNE ENCKELL Déc. 1974 1
1N TE RR OGA TI ONS revue internationale de recherche anarchiste trimestrielle le numéro el número single copy un numero ) < xl ) ) ) Abonnement 1 an Suscripción 1 año Subscription 1 year Abbonamento annuale 10 francs !rani;ais 1000 lire 80 cents UK 2 dollars U.S. ) (X X) ) 4 fois le prix veces el precio times the price volte il prezzo ) ) Administration et versements Administración y pagos Amministrazione e pagamenti Management and payments Georges Yvernel, 32, passage du Désir, 75010 Paris Compte cheque postal Paris 724369 Rédaction Redacción Editing Redazione ) (X) ) (XX) ) ) ou o ) ) ) Louis Mercier Vega 3, rue de Valenciennes 75010 Paris l'équivalent en monnaie nationale. su équivalencia en moneda nacional. or the equivalent in the country currency. o !'equivalente in moneta nazionale.
INTERROGATIONS Décembre/December Dlcembre/Dlcembro 1974 Pourquoi cette revue ? Las ultimas semanas de la Republica española L'expérience de la cogestion en Allem■gne Hdérale L'I.R.I. : Nazlonalizzuione all'lt■li■na Solzhenltsyn's . Politlc■I Philosophy L'emploi du temps ( Marx, B■kounlne et ••• Dudos) Documents/Documenti Documentos N° 1 3 5 IGNACIO IGLESIAS 58 HEINZ ZIMMERMANN AMEDEO BERTOLO 75 e LUCIANO LANZA 103 PAUL AVRICH 116 MARIANNE ENCKELL 122
bans ses tout prochains numéros En sus muy proximos números In the very next issues Net suoi prossimi numeri INTERROGATIONS publtera publicara will publtsh pubblicara Jean Barrué : Actualité de Saint-Simon To open a debate Murray Bookchin : Technology and libertarían civilization Pour ouvrir une discussion Carlos Semprun Maura : La récupération de Mai 1968 Horacio _Rodríguez : Las izquierdas armadas en Argentina Nico Berti : Gli anarehici e la storia Santiago Parane : Dossier sur le Chili René Fugler : Minorités ethnlques et nationalismes Collaborateurs, administrateurs et rédacteurs sont bénévoles Colaboraciones, administración y rédacción son voluntarios Contributions, managing and editing are voluntary Collaborazione, amministrazione et redazione sono benevole
POURQUOICETTEREVUE ? * En clair, le mouvement anarchiste se montre inférieur a ses possibilités. Comme mouvement, c'est-a-dire comme facteur conscient intervenant dans l'évolution des sociétés, il a perdu la puissance qu'il avait démontré posséder en Espagne, en. Italie, en France, en Bulgarie, en Ukraine, en Amérique latine. Comme courant d'idées, il ne bénéficie pas de cette omniprésence dont jouit la pbraséologie marxiste. Et comme foyer de recherches et d'initiatives, ll n'offre plus la meme richesse bouillonnante de ses années lastes. Par contre, les themes qui lui assurerent son originalité pendant un bon siecle, au passage du XIX• au xx•, en pleine révolution industrielle, refleurissent et hantent ce qui reste d'inquiet, de lucide dans le socialisme. Plus encore, les questions banales que souieve la vie quotidienne ramenent a l'actualité nombre de prévisions, de mises en garde qui portent la marque ancienne des avertissements libertaires. Les expériences récentes, celles des totalitarismes comme celles des impuissances de la démocratie verbale, ont ramené l'angoisse ou la désespérance dans les rangs socialistes. Et les réactions, ouvrieres ou intellectuelles, contre ces démonstrations d'échec, ont pris le plus souvent un tour antiautoritaire, ont mis en évidence une volonté, ou du molos un désir, de concevoir un socialisme sans Etat. De meme, la marche aveugle d'une économie mue par la soif de puissance ou d'hégémonie conduit a des situations intenables et indéfendables qui appellent a leur tour une nécessaire refonte de la production et de la distribution au bénéfice des besoins des hommes. Alors que le capitalisme n'offre plus de Justification que sa propre existence, et que les nouvelles catégories dirigeantes ne prévoient que la systématisation de l'absurde. Ce décalage entre l'actualité des avertissements anarchistes et la faiblesse du mouvement s'explique en grande partie par la mue des sociétés industrielles, dans la période de formation desquelles - contrairement a une légende soi~neusement entretenue par ses détracteurs - l'anarchlswe avait trouvé ses opportunités d'action. En fait, il étalt le porte-parole d'un prolétariat conquérant, volontariste, se considérant capable de combattre une bourgeolsle (•) Ce texte a servi de polnt de départ pour la dlscussion qui a précédé la déclsion d'éd!ter la revue. 3
révoÍutionnaire sur ie plan économique et réactfonnalre par sa volonté de rentorcer les hiérarchies sociales - et de l'éllminer. A présent, l'anarchisme ne peut plus miser sur un avenir caractérisé par cette posslble conquéte. 11 doit se concevoir, agir, se manlfester dans une réalité autrement conditfonnée. 11 ne peut plus se contenter de répéter ce qui tut vral hier. 11 doit lnventer ce qui correspond a sa mission aujourd'hul. Détlnir ce que la revue entend comme tache propre revient done a énumérer ce qui manque en cette fin du xx• siecle a la pensée libertaire, ce qui tait cruellement défaut a ses mllitants engagés dans la mélée soclale. 11 s'agit d'un douloureux etfort de lucidité. Effort qui doit porter en premier lleu sur la vérification et le prolongement des theses anarchistes sur le róle de l'Etat et sur la tormation d'une classe dirigeante nouvelle, les deux phénomenes étant étroitement associés. Cette mise a jour ne peut se concevoir sans des études paralleles portant sur les mutations sociétaires, la diversificatfon des classes salariées, l'évolutlon des pouvolrs d'argent et de tonctlon. Une autre phase de notre pauvreté est l'absence de matériel d'lnfo1·matlon propre sur les grands centres - rooteurs ou dépendants - de la vie lnternatfonale. Nous vlvons - et notre presse en otfre trop souvent l'illustratlon - sur une difflcile exploltatlo.a ú'une masse de nouvelles volontairement ou lnconsclemment tronquées et truquées des l'origine, et reproduites au gré des intéréts et úes propagandes. Ce qui nous manque, c'est un réseau de correspondants, objectlts et dépassionnés quant a l'observation, attentlts aux faits et aux phénomenes plus qu'aux mots, et capables de suivre ce qui nous apparait comme questions essentlelles, a savolr les mécanismes d'exploitation et de pouvoir, ainsi que les manifestatfons de résistance. C'est aussi, sur le plan lnternatlonal, le besoin lmpérieux de connaitre les formes et les moyens d'lnterventlon des jeux lmpérialistes, les divers aspects des luttes pour la suprématfe, qui condltionnent en partie les polltlques natlonales, éconorniques ou partisanes. Non pas pour tomber dans le travers des interprétatlons !,implistes ou mythlques, mais plus ditficllement pour nous arracher au manichélsme journalistfque et suivre les manitestatlons des lmpératits géo-politiques, dans l'lmmédiat et a lointalne échéance. Et enfln, c'est la connaissance et la mise en valeur des forces et organisations, expérlences et teAtatlves qui, de par le monde, s'opposent a la marche vers la centrallsation mobilisatrice, vers la réduction des étres humains a l'état de matfere pre~ere - malnd'reuvre ou combattants -, refusent la course folle vers la pulssance et le pouvoir. Un programme ambitleux, plus faclle a énoncer qu'a mener a bien. Du molns, avec votre partlcipatlon, tenterons-nous de l'entamer. Car nous ne concevons pas de mouvement sans lucidité. Et ce n'est pas résoudre les problemes que de les nler.
Lasultimas emanas de la Republiceaspañola * por IgnacioIglesias EL MITO DE LA RESISTENCIA E x1sTENmitos que disfrutan de larga existencia, tal vez porque son alimentados por una propaganda incesante e interesada. Uno de ellos es el de atribuir a Negrin y a los comunistas el atributo exclusivo de la resistencia durante toda la guerra civil. Una literatura abundante se ha empefíado en presentarlos como el simbolo de la oposición intransigente, de la resistencia activa e incansable -«con pan o sin pan>, «con armas o sin armas>, etc.- frente al general Franco y los suyos. Aún ahora, a estas alturas, se continúa propagando tal inepcia, siendo asi que la realidad es harto diferente. A decir verdad, la politica de resistencia no era otra cosa que una máscara que ocultaba otros propósitos; en su nombre, pudieron los comunistas, bien secundados por Negrin, ir eliminando a todas las organizaciones y personalidades politicas que se oponian a sus designios hegemónicos. Asi se liquidó al P.O.U.M., se dio de lado a la C.N.T., se apartó a la fracción de izquierda del Partido Socialista, se provocó la calda de Largo Caballero, primero, y de Indalecio Prieto, después. Mientras tanto, al mismo tiempo que se acusaba públicamente y de forma estruendosa al P.O.U.M. de connivencia con los hitlerianos, la Unión Soviética, patrocinadora del Partido Comunista de España, iniciaba su acercamiento a Hitler; y cuando se tildaba a Prieto de derrotista por buscar un entendimiento que pusiera fin a la guerra, Negrin mantenía tratos con el enemigo, según él mismo confesó más tarde. (º) Las páginas que siguen corresponden a un l!bro en preparación, que estudiará el periodo comprendido entre la caida de Barcelona y el derrumbamiento de Madrid. (N. del A.) 5
ULTIMAS SEMANAS En efecto, en una carta a Prieto, ya en el exilio, Negr1n escribió: «¿Cómo iba yo a considerar indiscretas esas gestiones, i;i desde julio o agosto de 1937 he tenido contactos directos e indirectos con el enemigo: espafioles, alemanes, italianos y neutrales adversarios?'> (1). De algunos de esos contactos hablaron Prieto y Zugazagoitia, entre otros, por ser sin duda los mejores enterados. Según el primero, Negr1n viajó a Zurich en 1938, con la excusa de concurrir a un Congreso internacional de fisiólogos, del cual se escabulló inmediatamente después de la sesión de apertura: «El Congreso de fisiólogos habla sido un pretexto para encubrir la causa del viaje. Desde Zurich se trasladó Negr1n a una recóndita aldea de la Suiza alemana, donde le aguardaban emisarios de Hitler ... '> (2). El segundo refirió: «Si predicaba la resistencia 'con pan o ::¡inpan', no por ello dejaba de afanarse por encontrar el término de la guerra. Este trabajo, absolutamente secreto, lo hacia con la colaboración de algunos embajadores, que lo pueden acreditar documentalmente, y, a veces, a espaldas de ellos. [ ... J Negr1n, según su propia confesión, celebró varias conferencias con el conde von Welczech [embajador de Alemania en Par1s], con resultado negativo, (3). De otras entrevistas y de otros tejemanejes no se halla referencia escrita alguna, pero existieron, no todos muy claros. Contó asimismo Prieto otro hecho bastante sospechoso: «Emerita Esparza, cupletista espafiola retirada de los escenarios, viv1a en Berlin por la época de que hablo y realizaba viajes entre Berl1n y Barcelona, sin que en la Alemania nazi ni en la Espafia roja encontrase dificultad alguna, siendo muchas las de entonces para entrar y salir de uno o otro sitio. Pero lo más extraordinario era que en Barcelona alojábase en el palacio de Pedralbes, residencia de Negr1n, bajo cuyo techo moraba otra artista, muy amiga de la viajera. Esto podía explicar las facilidades de pasaporte y visado en nuestra zona, ¿mas cómo explicar las facilidades análogas por parte de la policía hitleriana?'> (4). Negr1n salió de Toulouse en avión para la zona Centro-Sur el 9 de febrero, a la noche, o sea unas cuantas horas después de haber abandonado tierra catalana. ¿Qué propósito le ani- (1) Epistolario Prieto Negrín. Imprimerie Nouvelle, París, 1939. (2) Indalecio Prieto: Convulsiones de España, volumen III. Ediciones Oasis, México, 1969, pág. 224. (3) Julián Zugazagoitla: Guerra y vicisitudes de los españoles, tomo II. Librerla Española, Parls, 1968, pág. 131. (4) Obra citada, págs. 224-225. 6
IGNACIO .. IGLES:{AS maba? Sus declaraciones públicas continuaron siendo las mismas: resistir. ¿Lo cre1a sinceramente? En todo caso querta aparentar seguir siendo el de siempre, es decir, el hombre de la resistencia a ultranza, de la oposición intransigente al más minimo compromiso, pero no cabe duda de que en su fuero interno pensaba otra cosa. Disponemos de testimonios irrecusables. Zugazagoitia, que entonces estaba a su lado como colaborador inmediato suyo, se refirió a Negrin mediante estas lineas: «¿Qué secreto propósito le anima a comenzar el viaje? Es el gobernante de la consigna de granito: resistir. Sus reacciones públicas consienten afirmar que no ha rectificado. Y, sin embargo, nadie conoce mejor que él lo inane de su divisa. Sabe que la derrota es irremediable. No establezco una suposición, proclamo una verdad, susceptible de prueba. Cuando finaliza el repliegue de nuestras fuerzas sobre Francia, pocas horas antes de nuestra propia retirada a las últimas casas españolas del Perthus, Negr1n nos descubre, saliendo de un mutismo sobrio, su pensamiento: 'Esperemos que la segunda parte podamos llevarla a buen término con el mismo éxito.' Esa segunda parte es la evacuación de la zona Centro-Sur> (5). Más elocuente .Y revelador de conductas posteriores es el testimonio de Trifón Gómez, que era en aquella época Intendente general de Abastecimiento: «Yo recuerdo que cuando el dia 9 de febrero me entrevisté con el jefe de Gobierno y el ministro de Hacienda en la casa número 22 del Perthus español, y le planteé la necesidad de continuar el abantecimiento de la zona Centro-Sur, Negrin, más discreto que Méndez Aspe, me dijo que, efectivamente, habla que procurar abastecerla, pero cuidando de no hacer almacenamientos. Méndez Aspe fue más explicito; dijo, textualmente; que aquello iba a durar unos doce dias, y que si habla víveres en la zona Centro-Sur para ese tiempo, él no era partidario de enviar más. Posteriormente, en una entrevista que celebramos en Paris, y queriendo rechazar el cargo que yo le formulaba, recordándole sus palabras de Le Perthus, me dijo: 'Aquel criterio no era sólo mio; era del Gobierno.' Para m1 no habla duda, pero asi lo afirmaba el propio ministro de Hacienda, (6). (5) Obra citada, pég. 241. (6) De una carta de Trifón Gómez a Femando de los Rfos, del 24 de mayo de 1939. Se publicaron distintos fragmentos de esta carta en Convulsiones politlcas, volumen II, de Indaleclo Prieto; en Jullán Bestelro, de Andrés Saborit (Impresiones Modernas, México, 1961), y en La traición de f;talln. Cómo terminó la g11erra de España, de José Garcfa Pradas (Ed. Cultura Proletaria, Nueva York, 1939). 7
·uLTiMAS SEMANAS ¿Y los comunistas? ¿Qué pensaban los comunistas españoles, si es que en puridad pensaban algo? Como es harto conocido, el Partido Comunista de Espafia habla estado siempre dirigido por los representantes de Moscú, mucho más estrechamente durante toda la guerra civil. El más destacado, a partir de 1937, fue el italiano Palmiro Togliatti, conocido en la dirección de la Internacional Comunista con el nombre de Ercole Ercoli, el cual en Espafia se hacia llamar Alfredo; éste, pues, era el ojo que controlaba y la mano que dirigia, en relación directa con Stalin, la polltica de los comunistas espafioles. Estos proseguian impertérrlmos su campaña pública en favor de una resistencia numantina, heroica, pero una cosa era lo que proclamaban y otra lo que pensaban sus dirigentes, a los cuales no se les podia ocultar un hecho ya notorio: el abandono de la República por parte del Kremlin, iniciado en 1938 y premonitorio del pacto con Hitler. Fue necesario que se produjera años después, en el seno del Partido Comunista de España, la escisión que lo partió en dos mitades, una dirigida por Carrlllo y otra capitaneada por Lister, para que nos enteráramos de algunos hechos relacionados con aquel periodo último de la guerra civil espafiola. Lister publicó un libro en el que se descorre un poco ·e1 velo respecto a la actitud de su organización, que no debió ser otra que la «aconsejada> por los delegados de Stalin, cosa que Lister por lo visto jamás llegó a comprender. Este escribió: «Es claro que si aceptamos la tesis de que era imposible continuar la guerra después de la pérdida de Cataluña, todo lo que hizo la dirección del Partido en relación con esa cuestión fue correcto> (7). Luego añade: «Considero que tampoco fue correcto que, después de la pérdida de Catalufia, los miembros del Buró politico y de la dirección de la Juventud Socialista Unificada más conocidos en la zona Centro-Sur, dirigentes de organizaciones cuyos militantes estaban en aquella zona, se quedasen en Francia, en vez de ir a ocupar los puestos donde les correspondla. Entre esos dirigentes estaban, precisamente, Carrmo, secretario general de la J.S.U., la inmensa mayoria de cuyos milltantes se encontraban en la zona Centro-Sur; Mije, dirigente andaluz, Antón y Giorla, miembros del Comité provincial de Madrid, todos miembros del Buró politico en esa época [ ... J. En el avión que sali de Toulouse para la zona Centro-Sur la noche del 13 al 14 de febrero, es decir, tres dias después de haber salido de Catalufia, ibamos trece pasajeros a pesar de que el avión tenia (7) Enrique Lister: ¡Basta! Sin ple de imprenta, posiblemente publ!- cado en 1971, pág. 116. 8
IGNACIO IGLESIAS treinta y tres plazas. Es decir, que veinte iban vac1as. La cuestión es que esos miembros del Buró po11tico y de la Comisión ejecutiva de la Juventud Socialista Unificada, hacian lo mismo que Azaña y Mart1nez Barrio, y daban la guerra por terminada y perdida al caer Cataluña» (8). ¡Hecho elocuente! Mas lo que todav1a no llegó a comprender L1ster es que si la dirección del Partido Comunista de Espafia daba la guerra por terminada Y perdida, era que asi lo consideraban en Moscú. El mismo escribió las lineas siguientes, que lo demuestra: «En la primavera de 1939 se inició en Moscú, por parte de dirigentes de nuestro Partido, un examen de nuestra guerra, y, sobre todo, de su desenlace. Simultáneamente nos reunimos con el secretariado de la Internacional Comunista para examinar idéntico problema. Pero la discusión fue cortada poco después, lo mismo entre nosotros que con el secretariado de la Internacional Comunista» (9). Esto evidencia que a Stalin no le interesaba remover un asunto que prefer1a mantener archivado; también demuestra que la dirección del Partido Comunista de España habla obrado .«correctamente» -según la expresión de Ltster-, en otras palabras: de acuerdo con las órdenes recibidas del Kremlin. En todo caso, lo expuesto pone de manifiesto lo que en realidad ocultaba la politica de resistencia que pregonaban públicamente los comunistas. Negr1n, pues, cuando regresa a la zona Centro-Sur tiene sus planes, que son asimismo los de los comunistas. Saben que la guerra toca a su fin, mas tampoco ignoran que no lograrán del adversario una rendición honorable, rendición ineluctable pero que prefieren eludir en la medida de lo posible, para poder salvar sus responsabllidades y presentarse inmaculados ante la historia. A Negrin y a los comunistas no les queda -mejor dicho, no debiera quedarles- más que una misión a cumplir: aprovechar con premura los d1as o semanas que quedan para facllitar la salida de la zona Centro-Sur al mayor número posible de personas, en particular a los mllitares y a los militantes más comprometidos. ¿Es ese su propósito? Nada parece indicarlo. Si tales hubiesen sido los planes de Negrtn, éste tendr1a que haberse preocupado ante todo, desde el primer instante, incluso desde antes de consumarse la pérdida total de Catalufia, de organizar los medios indispensables para llevar a cabo la evacuación de unos cuantos miles de antifranquistas. Esa evacuación sólo (8) Ibídem, pág. 117. (9) Ibídem, pág. 113. 9
ULTIMAS SEMANAS podia efectuarse por los aires y, sobre todo, por via maritima. Habla, pues, que reunir en los puertos del Mediterráneo, todavia en poder de los republicanos, el mayor número posible de barcos. No lo hizo. Negrin podia disponer aün de la flota de doce buques de «France Navigation,, compañia que se habla creado con dinero facmtado por él y administrada por los comunistas frnaceses; de una flota con capacidad de carga superior a las 150.000 toneladas perteneciente a la «Mid Atlantic Shipping Co.,, entidad de absoluta confianza del Gobierno republicano y a cuyo nombre fueron puestos los depósitos de mercancias de la «Campsa Géntibus, -agencia republicana encargada del comercio exterior durante la guerra civ!l-, al disolverse ésta legalmente tras el reconocimiento del régimen franquista por Francia; de barcos mercantes espafioles que se hallaban en puertos franceses, como el «Darro, de 2.609 toneladas que estaba en Marsella, el «Escolano, de 3.058 toneladas que se encontraba en Port-Vendres, el «Motomayon de 5.724 toneladas que fondeaba en El Havre y el «Saturno, de 3.450 toneladas que aguardaba en Casablanca, todos ellos recuperados luego por el gobierno del general Franco. Otros barcos de la flota mercante espafiola -pertenecientes a la Compafiia Ibarr.a, a la Transmedi'.- terránea, a la Naviera Pin1llos, a la Sota y Aznar, etc.-, en lugar de recibir la orden de zarpar hacia los puertos mediterráneos en poder de la República, fueron dirigidos hacia puertos soviéticos; asi, al terminar la guerra civil, quedaron una docena de esos barcos en Leningrado, algunos en Murmansk y varios en el Mar Negro, los cuales cambiaron en seguida de nombre y pasaron, pura y simplemente, a pertenecer a la marina soviética. El plan de Negrin, secundado por los comunistas -sin la menor duda sus inspiradores-, era posiblemente otro: evacuar sólo a los suyos, a sus cuadros politicos y m111tares más importantes, para lo cual, naturalmente, no se precisaban grandes medios de transporte. Esto explica el que no diera la orden de concentrar en los puertos aún a su disposición, situados desde Valencia a Almeria, a cuantos barcos pudieran hacerlo. El periodista cenetista Garcia Pradas, que vivió apasionadamente los contecimientos de Madrid al final de la guerra, lanzó contra Negrin y los comunistas esta acusación: «El propósito, pues, era ambicioso y desaprensivo en igual medida: apoderarse de los medios de evacuación, asesinar y desprestigiar a los rivales pol1tlcos y pasar por haber sido los únicos que no arriaron la (10) Obra citada, pág. 53. 10
IGNACIO IGLESIAS ensefta de la resistencia> (10). Para llevarlo a cabo, Negrtn se apresuró a regresar a la zona Centro-Sur, al objeto de continuar reivindicando all1 su condición de presidente del Gobierno, es decir, de disponer de todos los medios que ofrece el poder. Por eso tuvo interés en llevarse consigo a todos sus ministros, aunque éstos no le servian de gran cosa, salvo para aparentar que aún existia el Gobierno que él presidia y manejaba a su antojo. NEGRIN EN LA ZONA CENTRO-SUR A PENAS en Madrid, Negrin reunió a los miembros de su fantasmagórico gabinete y lanzó con este motivo una proclama que publicaron algunos periódicos madrileftos, entre otros, el 13 de febrero. Vale la pena reproducirla in extenso, puesto que evidencia sin tapujos dos cosas: la intención de Negrín de continuar disimulando sus verdaderas intenciones y su afán invariable de querer que toda la población de la zona Centro-Sur -militares y civiles- siguiese supeditada, sin la más mínima reserva, a su polltica, con la eterna cantinela de la resistencia. He aquí los principales párrafos de la proclama en cuestión: «El gobierno espaftol, al celebrar su primer Consejo de Ministros en Madrid, dirige desde la capital de la Espafta no invadida un saludo fervoroso a las fuerzas de Tierra, Mar y Aire y a la población civil del territorio leal. Lo hace bajo la emoción de encontrarse de nuevo en la ciudad cuya resistencia a prueba de todas las adversidades ha sido en estos dos aftos y medio motivo constante de orgullo espaftol y asombro y admiración de cuantos en el mundo sienten la grandeza y universalidad de nuestra causa. , Una inmensa tarea aguarda al Gobierno, decidido a no ahorrar esfuerzo alguno para hacer cara a una situación que hoy más que nunca requiere la colaboración apasionada de todos, por encima de los intereses de partido, en un apretado y heroico frente nacional. Si la unidad de esfuerzo y la solidaridad espaftola fue desde el comienzo de la lucha exigencia de guerra, a su realización de verdad, no a través de declaraciones de adhesión, sino a través de la conducta de cada uno y de cada hora, va unida en este momento decisivo la propia salvación de lo que nos queda de Espafia y de los espafioles que en nuestro territorio residen. No hay margen para otra polltica que la idenficación absoluta con este intento supremo a que el Gobierno se lanza a defender a la Espafia no invadida mientras llega el momento de la paz en la independencia. 11
ULTIMAS SEMANAS >O todos nos salvamos o todos nos hundimos en la exterminación y en el oprobio. Nuestra suerte está echada, y sólo depende de nosotros mismos el salir del trance dificil por nuestra voluntad y nuestra resolución común. >El Gobierno llama a todos los españoles al cumplimiento de su deber, y apela a la vez a su patriotismo y a su sentido de conservación. El Gobierno se dirige a la España no invadida diciéndola: Sólo si todos y cada uno de vosotros, Ejército, hombres, mujeres, organizaciones sindicales, partidos, Prensa, todos, os confund1s en un común esfuerzo y dais de si cuanto podéis dar, le será posible al Gobierno dirigir la resistencia hasta lograr los fines por los que viene luchando el pueblo español, y que no son otros que el de asegurar la independencia de España y el evitar que nuestro pais se sumerja en un mar de sangre, de odio y de persecuciones que hagan imposible por muchas generaciones una patria española unida por algo más que la dominación extranjera, la violencia y el terron (11). Como puede comprobarse, la literatura negrinista no habla cambiado. Ni una palabra sobre la entrega de Barcelona y la pérdida de Catalufia; ninguna referencia a la verdadera situación militar; ni una alusión a la necesidad de hallar la manera de poner fin a la guerra. Unicamente la exigencia de que todos -civiles y militares- se supediten al Gobierno, es decir, a Negrin. Y resistencia, hasta que llegue el momento «de la paz en la independencia>, una frase más sin gran significación. Negrin, por lo demás, continuaba fingiendo al asegurar que «o todos nos salvamos o todos nos hundimos>, pues sabia perfectamente que ni se salvar1an todos ni se hundirian todos; los comunistas, en particular, sólo se propon1an facilitar la evacuación de unos cuantos, de los suyos, no importándoles gran cosa la suerte de los demás, de la inmensa mayoria, como poco más tarde se puso de manifiesto. Además, para su pol1tica de «defender a la España no invadida> únicamente ofrecia como instrumento valedero algo que en realidad no exist1a: el Gobierno que él presidia. ¿Dónde estaba, qué hacia? Apenas terminada esa primera reunión en Madrid, los ministros se dispersaron apresuradamente; ni siquiera tenian un lugar de residencia fijo, ni disponian de la menor organización administrativa, ni establecieron Ministerio alguno. Escribió Zugazagoitia: «La existencia del Gobierno es precari~: Le falta el aparato administra- (11) Claridad, en Madrid, 13 de febrero de 1939. 12
lGNACió IGLtSIAS tivo; no tiene en qué apoyarse» (12). La descripción de Garcia Pradas es todavia más gráfica: «El Gobierno no se atrevió a residir en Madrid, ni en Valencia, ni en ninguna parte. Anduvo de un lado para otro, reuniéndose en hoteles, comandancias militares o casas de campo, y gastando gasolina en huir de su propia sombra. Ahora bien; aquella inestabilidad, aquella inquietud, estaban perfectamente calculadas y coincidian con los secretos intentos de Negrin. No teniendo residencia fija, evitaba, por una parte, que el Frente Popular, cada organización o cada partido, le plantease reclamaciones, y por otra conseguia que todo el mundo se acostumbrase a las idas y venidas, a los extraños movimientos que un dia le serian necesarios para organizar un golpe de fuerza contra el pueblo antifascista» (13). Los componentes de ese curioso Gobierno que no gobernaba deambulaban, pues, de ciudad en ciudad y de pueblo en pueblo sin tener nada que hacer, sin participar en nada, sin conocer la situación militar, sin enterarse de la evolución politica, sin saber qué se proponia Negrin, al cual censuraban agriamente en privado para callar como cartujos en su presencia. Desairado papel el suyo, aceptado a regañadientes a causa de las incertidumbres que ofrecia el próximo exilio y que sólo Negr!n podria remediar. Perdida Catalufta, ¿qué pod!a hacerse en Madrid para proseguir la guerra? Nada o muy poco; en realidad, la capital estaba condenada, en tiempo breve, a convertirse en una verdadera ratonera, de la que resultaria dificilisimo salir. El propósito de «defender a la Espafia no invadida» carecia de posibilidades y Negrin lo sabia, como lo sabian todos sus ministros. Según Prieto, Ramón González Pefia, ministro de Justicia y presidente del Partido Socialista, manifestó el 16 de febrero, sólo tres o cuatro dias después de haber lanzado el Gobierno su proclama: «Desde luego, el ambiente que se respira por estos contornos, tanto en el elemento militar como en el civil, es de liquidación, si bien algunos tratan de velarlo con el antifaz de la resistencia. Sin embargo, la gente más optimista está preocupadisima en cuanto al desenlace de esta situación. [ ... ] A mi juicio, y conste que es un juicio personal, interesa que las personas influyentes de nuestro Partido y del movimiento obrero, tanto en Francia como en Inglaterra, sondeasen a los gobiernos respectivos para saber cuál es el criterio que acerca de la terminación de esto tienen; pues yo, al menos, espero con temor que aguarden a que inicien una nueva ofensiva los facciosos para, en presencia de 02) Obra citada, pág. 244. 03) Obra citada, pág. 25.
'úL'tIMAS SEMANAS unos resultados que yo temo sean análogos a los de Cataluña, pidan nuestra entrega incondicionall> (14). (Recordemos, entre paréntesis, que la respuesta de Francia e Inglaterra llegó once d1as después, mediante su reconocimiento oficial del Gobierno del general Franco.) Algunos historiadores, rarísimos, haciendo suya la tesis de los comunistas -tesis que, por otra parte, sólo defendían en su propaganda pública, puesto que sus objetivos reales eran otros-, han afirmado que la victoria de los franquistas no estaba asegurada por el hecho de haber perdido la República toda Cataluña. Uno de ellos, más conocido como economista, escribió: «El ejército leal del Centro se manten1a en sus posiciones en un amplio frente circular que aún conten1a dentro de su contorno a 10 millones de españoles, con alrededor de 500.000combatientes. Por otra parte, los env1os soviéticos de armamento [ ... ) se vigorizaron de nuevo~ (15). Argumento inaceptable, ya que no responde a la realidad. Digamos, por nuestra parte, que· esos 10 millones de españoles eran otras tantas bocas que necesitaban comer y para los cuales no se dispon1an de los alimentos m1nimos necesarios; en cuanto a los 500.000 combatientes -¡800.000 según Hernández!- únicamente exist1an en la imaginación de los que buscan excusas a todo trance, puesto que el Ejército del Centro, el mejor armado sólo disponía de 95.000 fusiles, 1.600 fusiles ametrallamores, 1.400 ametralladoras, 150 piezas de artillería, 50 morteros, 10 tanques y 40 aviones, siendo as1 que el general Franco contaba con treinta y dos Divisiones al sur de Madrid, con cantidades enormes de artiller1a, tanques y, por lo menos, 600 aviones (16). Esta era la relación de fuerzas. Otro historiador, Tuñón de Lara, deseoso de defender la polltica de resistencia personificada, de acuerdo con el mito propagado, por Negr1n y los comunistas, expuso otro razonamiento no menos endeble, también sacado a colación en su hora por los Alvarez del Vayo, Dolores Ibarruri y tutti quanti. Es el siguiente: «Habla, pues, en primer lugar, la posibllidad de un cambio de la polltica mundial que parase en seco la carrera hacia la catástrofe iniciada por la (14) Estos párrafos de González Pefía los reprodujo Prieto en su carta del 3 de Julio de 1939 a Negrfn, que figura en su obra ya citada, vol. II, pá.g. 84. ( 15 l Ramón Tamames: La República. La era de Franco. Alianza Universidad-Alfaguara, Madrid, 1973; pá.gs. 322-323. Jesús Hernández, durante la guerra uno de los más sign!f1cados dirigentes del Partido Comunista de Espafía, da en uno de sus libros (La grande trahlson, Ed. Fasquelle, París, 1963, pá.g. 155) cifras aún más Insólitas: 8 millones de habitantes y 800.000 combatientes. (16) Hugh Thomas: La guerra civil española. Ed. Ruedo Ibérico, París, 1961, págs. 488 y 493'. 14
iGNÁCió JGtESIAS guerra en España y China, seguida por la ocupación de Austria, impulsada decididamente en Munich. Hoy es fácil escribir la historia, cuando ya se conocen los resultados, pero en febrero de 1939 se podla pensar en que los palses democráticos de Occidente pondrlan punto final a sus claudicaciones. En segundo lugar, y si as1 no era, debla suceder lo contrario: la guerra mundial. En este caso, la situación debla cambiar totalmente a favor de los republicanos españoles:. (17). Tratábase, como puede comprobarse, de dos supuestos que correspondlan más a los deseos que a las realidades. A decir verdad, nadie pensaba -ni pod1a razonablemente pensar- en febrero de 1939 que Francia y Gran Bretaña pusieran término a sus claudicaciones ante Hitler y lo sucedido pocos meses antes en Munich perduraba en la memoria de todos; tampoco una guerra mundial, en caso de que se produjera -en efecto, se produjo-, iba a redundar en beneficio de la República española, puesto que el reconocimiento del Gobierno del general Franco por esos dos palses, acaecido precisamente en ese mismo mes de febrero, evidenciaba sin duda alguna que ambos daban por liquidada la guerra civil y su único deseo era entenderse con el régimen franquista. Además, aun en el absurdo supuesto de haber podido resistir la zona Centro-Sur hasta el mes de septiembre de 1939, es decir, hasta la declaración de la guerra mundial, la República española se hubiese encontrado más desamparada, si cabe. En efecto, no hay que olvidar que poco antes se habla firmado el pacto germano-soviético. ¿Qué ayuda encontrarian los republicanos españoles? La de la Unión Soviética, no; su tratado con Alemania significaba un cambio radical de orientación, como lo evidencia el hecho de que durante casi dos años, desde septiembre de 1939 a junio de 1941, la guerra de las democracias contra el hitlerlsmo fue para los comunistas del mundo entero -también para los españoles, claro está- una guerra imperialista. La de Franela y Gran Bretaña, tampoco; su preocupación era obtener la neutralidad de Franco a cambio de no pocas concesiones económicas y politicas. Por tanto, con resistencia o sin ella, durable o no, la República se encontrarla sola, como sola se encontró durante los meses últimos de la guerra. Se vive entonces en la zona Centro-Sur, particularmente en Madrid, unos dlas de preocupación y hasta de confusión extremas; nadie sabe a qué atenerse, qué es lo que se propone realmente Negrln, qué es lo que van a hacer las organizaciones y (17) Manuel Tuñón de Lara: La España del siglo XX. Llbrerla Española, Pnrls, 1966, págs. 649-650. 15
tJLTIMAS SEMANAS los militares. Estos han perdido por completo la confianza que antaf'io hablan depositado en el hombre que dirigia la politica del pais y que aún se proponia continuar dirigiéndola, sin siquiera contar con su opinión en materia que les concernla directamente: la militar. También la van perdiendo los milltantes socialistas y anarquistas, que no siempre se la hablan otorgado sin ciertas restricciones; en todo caso, por lo que concierne a los militantes madrilef'ios, parecen cada dla más dispuestos a romper con el espiritu de permanente sumisión que venian mostrando los aparatos dirigentes, atados por mil lazos distintos a la polltica de Negrln. En suma, todos coinciden, militantes y milltares, anarquistas, socialistas y hasta republicanos, en juzgar la situación gravlsima y la conducta de Negrln y de los comunistas insoportable. Dolores Ibarruri, la Pasionaria, denostó esta reacción con su peculiar prosa florida: «Las comadrejas de la capitulación sallan de sus agujeros y ensef'iaban sus dientes amarlllos mordiendo donde podlan. [ ... J Se desbordaban las cloacas pollticas. Bandadas de ratas sarnosas sallan a la luz del Glia>(18). Verdad es que todos se hablan habituado a esta clase de llteratura procaz, que no hacia mella en nadie. Zugazagoitia nos lo dijo: «Estas fulminaciones han perdido su fuerza. Ser denostado por los comunistas se ha convertido en un honor. Polarizan todos los odios, representan todas las derrotas, son, en definitiva, el enemigo» (19). No cabe duda de que los comunistas presienten claramente que en Madrid todo se les escapa de las manos. La Pasionaria lo confiesa en el libro que acabamos de citar, si bien trata de enmascarar las verdaderas causas: «Su influencia en Madrid [la del Partido Comunista] se habla deb111tado.El traslado de la dirección del Partido a Cataluf'ia, cerca del Gobierno, si en algunos aspectos aparecia necesario, en general, más perjudicó que favoreció, porque con ello quedaba extraordinariamente deb111tadotodo el trabajo de organización y propaganda en la zona Centro-Sur, y especialmente en Madrid, de lo que se aprovecharon nuestros adversarios politicos para reforzar sus posiciones> (20). Tal vez, en el fondo, esta nueva situación favorecia la nueva táctica de los comunistas, dado que les permitia replegarse hacia las provincias mediterráneas, más aptas para la evacuación, dejando (18) Dolores Ibarruri: El único camino. Ediciones Sociales, París, 1965, págs. 450 y 452. 16 09) Obra citada, pég. 247. (20) Obra citada, pég. 433.
IGNACIO IGLESIAS Madrid en manos de sus «adversarios politicos> e incitándoles prácticamente a que se sublevaran y cargaran asi con la responsabilidad de poner fin a la guerra. LA DOBLE CONSPIRACION E N la segunda quincena de febrero de 1939, tan trascendental por muchos motivos, la táctica de los dos sectores -el formado por Negrin y los comunistas, y el integrado por algunos militares profesionales junto con las organizaciones sindicales y pollticas madrilefias- se va perfilando nitidamente. En un articulo reciente (21). el historiador militar de la guerra civil espafiola J. M. Martinez Bande estudió este periodo, centrándolo en «dos hombres y dos actitudes: el doctor Negrin, portavoz de los comunistas, y el coronel Casado, representante de los militares,. El titulo del mismo es harto significativo: «La doble conspiración de Negrin y Casado». Pero considero que Martlnez Bande olvida otro elemento importante, casi capital, que terminó por aparecer unido a Casado y que sin duda alguna jugó un papel más decisivo que el de los otros militares, hasta tal punto que fue el que permitió al coronel alzarse contra Negrln y los comunistas. Me refiero al movimiento libertario, en particular al de Madrid. No le falta razón a César M. Lorenzo, cuando escribe: «Los historiadores que han relatado estos acontecimientos, han insistido mucho en el papel de Casado, de Miaja y de otros jefes militares o dirigentes pollticos. A nuestro parecer han olvidado insistir suficientemente sobre la composición de las tropas que ejecutaron el golpe de Estado antinegrinista. Estas tropas estaban controladas por la C.N.T., única organización que, aparte del Partido Comunista, poseia un número importante de combatientes. Fueron estos 150.000 soldados de la Confederación quienes decidieron el resultado de los combates y el triunfo del Consejo de Defensa. Casado no hubiera podido hacer nada sin Cipriano Mera y los libertarlos• (22). En puridad puede afirmarse, pues, que esa doble conspiración personalizada en Negrin y Casado fue de hecho movida por dos fuerzas importantes y opuestas, claro está: las formadas por comunistas y libertarios, es decir, por el P.C. y por la C.N.T. Eran, respectivamente, la base de ambos adversarios y sin ellas ni uno ni otro podian hacer nada. Se impone, pues, analizar (21) Revista Historia y vida. Barcelona, julio de 1973. (22) César M. Lorenzo: Los anarquistas españoles y el poder. Ed. Ruedo Il.>érico, Parls, 1969. 17
ÜLTIMAS SÉMANAS aunque sea a grandes rasgos, las actuaciones de comunistas y libertarios, además de la de los militares republicanos. LOS COMUNISTAS.-Algunos de sus principales dirigentes -otros, como hemos visto, se quedaron en Francia tras la pérdida de Cataluña- regresaron a la zona Centro-Sur con un propósito bien definido: preparar a marchas forzadas la evacuación de sus mejores cuadros y, al mismo tiempo, hacer todo lo posible para que la responsabilidad de la liquidación de la guerra recayese sobre los demás. Su estancia en Madrid fue breve, pues el ambiente de la capital no les era propicio, ni tampoco resultaba lugar apropiado para sus planes. Prefirieron situar su cuartel general en la provincia de Murcia, mientras sus militares -los Modesto, Lister, Cordón, etc.- acompañaban a Negrin en su residencia de Elda. bautizada «Posición Yuste», quizá para darle un mayor aire guerrero. Dias después se juntaron todos en este último lugar, que les ofrecia la gran ventaja estratégica de contar con un aer(>dromo y varios aviones dispuestos a partir en cualquier instante. Tagüeña dejó constancia del abandono ele la capital de España por parte de los dirigentes comunistas: «Negrin, de visita a Madrid, nos reunió en su palacio de la Presidencia, en La Castellana, a los jefes militares y comisarios venidos de Cataluña. Agradeció que hubiéramos regresado y tuvo para nosotros palabras amables, pero nada concreto nos dl.io sobre la forma en que pensaba utilizarnos. En seguida, dejó la capital para no volver más y pronto lo siguieron los dirigentes comunistas, excepto Pedro Checa. También se marcharon Modesto, Lister, Castro, López Iglesias y Rodriguez, para estar cerca del Gobierno. Tampoco estaban en la capital el delegado de la Internacional Comunista, Togliatti, Ercoli para nosotros, y su ayudante, el húngaro Stepanov. Madrid era como una trampa que todos trataban de dejar, mientras la puerta estuviera entreabierta» (23). Todos, o sea los comunistas. Lister, por su parte, es aún más explicito: «En las reuniones de la primavera y el verano 1939 en Moscú, yo sostuve que los miembros del Buró politico que estaban en la zona Centro-Sur también hablan dado la guerra por perdida al caer Cataluña. Sólo asi puede explicarse que se encerraran en Elda y nos dieran a algunos jefes militares que hablamos ido de Francia la orden de encerrarnos también alli, lejos de los frentes, donde estaban las fuerzas militares, y de los grandes centros industriales donde estaban las masas obreras, ·y, sobre todo, lejos de Madrid, que (23) Manuel Tagüeña: Testimonio de dos guerras. Ediciones Oasis, México, 1973, pág. 3~6. 18
IGNACIO IGLESIAS habia sido nuestra fortaleza y que en aquellos momentos era el centro de la conspiración contra la República» (24). Lister, cual puede colegirse, ni estaba en el secreto de los dioses, ni comprendia gran cosa. Era evidente que para el Partido Comunista, para la Internacional y, sobre todo, para Stalin, ya no se trataba de luchar, sino de salvarse de la aventura españ.ola. Ese repliegue a Elda de los principales dirigentes lo pone de manifiesto. Pero no habla únicamente que salvar a los mejores cuadros de la organización comunista, sino asimismo provocar de alguna forma a los otros sectores antifranquistas, en particular a los militares republicanos para que se levantaran contra el fantasmagórico Gobierno Negrin y cargaran con la culpa inexpiable de la capitulación final. Ese fue el sentido de su conspiración y no, como pudieran creer algunos, tratar de imponerse a todo el mundo para proseguir la resistencia contra viento y marea. Como querian atar y bien atar todos los cabos, sin dejar nada al azar, ya antes de abandonar Madrid una comisión del Buró polltico visitó a Negrin, para expresarle lo siguiente, según la Pasionaria: «Si el Gobierno estaba dispuesto a continuar la resistencia, el Partido Comunista le apoyarla. Si estaba dispuesto a entablar negociaciones de paz, el Partido Comunista no seria un obstáculo» (25). ¡Qué aparente abnegación! Tal parece que los comunistas se limitaban a supeditarse a la politica que Negrin dictara, sin tratar de presionar sobre él y menos todavia en querer tomar todo el Poder en sus manos. La misma Pasionaria no duda en escribir: «El Partido Comunista en ningún momento se propuso tomar el Poder en Españ.a en el transcurso de la guerra» (26). Y no sin desfachatez, añ.ade: «Durante nuestra guerra, el único intento serio y abierto de establecer la dictadura de un grupo politico único fue el putsch trotskista-anarquista de mayo de 1937... » (27). Fiel a su táctica, el Partido Comunista quería aparentar ser fiel sostén de Negrin. Pero esa supuesta supeditación al jefe del Gobierno, no era óbice para que los comunistas sefíalaran a éste el camino a seguir y las medidas a adoptar, con lo que mostraban que eran conductores y no conducidos. Por ejemplo: «La dirección del Partido hizo llegar a Negrin su inquietud por la situación, y su opinión de que era necesario (24) Obra citada, pág. 117. (25) Obra citada, págs. 461-462. (26) Ibídem, págs. 459-460. (27) Ibídem, pág. 460. 19
ÜLTÍMAS SEMANAS realizar algunos cambios en el mando militar, incluso sustituyendo al general Miaja por otro hombre más dinámico; y al coronel Casado por no ofrecer demasiada confianza, a lo que Negrln se negó, argumentando que esto podrla provocar actos de indisciplina~ (28). Se negó de momento porque temla las consecuencias del «golpe~ comunista, pero acabó por ceder, mostrando asl quién era el que en realidad manejaba todos los hilos. Esos cambios propuestos por los comunistas, que eran más amplios aún, tuvieron su expresión oficial en los nombramientos efectuados por Negrln y publicados el dla 3 de marzo en el D.iario Oficial del Ministerio de Defensa. He aqul el tenor de los mismos: Modesto era ascendido a general, asl como Cordón, Llster a coronel, junto con Galán y Márquez, siendo los dos primeros designados jefes de los Ejércitos del Centro y Levante, respectivamente, mientras «El Campesino> lo era del de Extremadura; el coronel Francisco Galán, los tenientes coroneles Etelvino Vega y Leocadio Mendiola, y el comandante Inocencio Curto, pasaban a mandar, por este orden, la Base Naval de Cartagena y las comandancias militares de Alicante, Murcia y Albacete; se disolvla el Grupo de Ejércitos de la Región Centro-Sur, quedando el general Matallana sin mando; el general Miaja era nombrado Inspector general del Ejército de Tierra, lo que en realidad suponia su jubilación; Cordón pasaba a ser secretario general del. Ministerio de Defensa, Y, finalmente, Casado era ascendido a general pero perdia la jefatura del Ejército del centro. La maniobra era evidente. Ante ella, los militares y los libertarios, los dos principales adversarios en aquel momento de los comunistas, sólo podian reaccionar de dos maneras: o aceptaban esos nombramientos, lo que suponla dejar en manos del Partido Comunista los principales mandos en las provincias desde donde podia llevarse a cabo la evacuación, u oponerse abiertamente a ellos, lo que acarreaba la sublevación y la consiguiente responsabilidad de acabar la guerra en las peores condiciones posibles. En todo caso, los comunistas tenian que salir beneficiados de la operación. LOS LIBERTARIOS.-Al contrario de lo que sucede con el Partido Comunista, no cabe juzgar el movimiento libertario como un todo único, o sea, como una organización centralizada, de férrea disciplina, con una poutica única impuesta de arriba abajo. En la C.N.T., principalmente, ha imperado siempre un sentido federalista, merced a lo cual ni siquiera las decisiones (28) Ib!dem, pág. 456. 20
IGNACIO IGLESIAS adoptadas en los Congresos nacionales eran aplicadas de la misma manera en las distintas regiones espafiolas. As1 se vio, por ejemplo, que mientras en 1934 la Regional asturiana formó parte activa de la Alianza Obrera, otras, la catalana, pongamos por caso, la rechazó y hasta la combatió no menos activamente. No puede sorprender, pues, que durante toda la guerra civil, no obstante los esfuerzos realizados por el Comité Nacional, la actuación de la C.N.T. difiriese según las regiones. No fue la misma, verbigracia, la acción del movimiento libertario en Cataluña y en el Centro; cierto es que su fuerza no era la misma en ambas regiones. César M. Lorenzo, en su discutido libro, sefiala: «En cierta manera se produjo en Madrid un fenómeno semejante al de Barcelona, pero de signo contrario. Mientras que en ésta el P.S.U.C. f Partido Socialista Unificado de Catalufia, rmal catalana del Partido Comunista de España] saboteaba las iniciativas de los anarcosindicalistas y no cesaba de crecer a expensas suyas, en aquélla la C.N.T. minó la potencia del P.C., agrupó a su alrededor a los oponentes y terminó por vencer a los comunistas en 1939» (29). En efecto, en Cataluña el peso de la C.N.T. era tal que sufrió lo que paradójicamente pudiéramos denominar un complejo de superioridad; tan seguros estaban de su potencia que no dudaron en hacer concesiones desde el mismo 19 de julio, estimando que no mermarían su hegemonía. En el Centro, en Madrid particularmente, el anarcosindicallsmo tuvo que desarrollarse a pulso, en lucha constante contra la U.G.T., el Partido Socialista y, sobre todo, el Partido Comunista; sus concesiones fueron infinitamente menores, porque no podían permitirselo sin jugar su propia existencia. La propia situación de la capital, en permanente pie de guerra, así como el hecho de que el Gobierno se habla ido a Valencia con sus ministros, su burocracia y sus juegos pol1ticos, para los cuales los libertarios no estaban preparados, por lo que resultaban victimas propiciatorias, redundó en última instancia en beneficio del anarquismo en el Centro. Las discrepancias en el seno del movimienlo libertario se acrecentaron con el tiempo, ante los avatares de la guerra. En el Pleno nacional de Regionales celebrado en Barcelona del 16 al 30 de octubre de 1938, se puso de manifiesto que las diferencias tend1an a agudizarse, particularmente entre el Comité Nacional de la C.N.T. y el Comité Peninsular de la F.A.I., hasta tal extremo que aquél planteó su incompatibilidad con éste. Según (29) Obra- citada, pág. 174. 21
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