Homme - anno II - n.53 - 28 dicembre 1855

L'HOMME.-VENDREDI, 28 DECEMBRE 1855. portation des "individus dangereux " sur la demande de leurs (?) gouvernements respectifs. On .pourrait ajoute~·~ ces avertissements la conversation authentique entre le mm1stre des affaires étrangères (comte '\iValeski) et un parent rapproché de Victor Hugo, dans le cours de laquelle le mi_ni~!re déclara savoir que le gouvernement de Palmerston avait 1mtention cleprésenter l'alien Bill au Parlement,-ajoutant que Lord Clarendon et lui même (Waleski) étaient parfaitement unis d'esprit et d'intention. . Certes, si l'homme bien averti est bien armé, le peuple doit être bien préparé à combattre et à empêcher toute tentative d'alien Bill. Malheureusement, l'apathie politique et l'oubli des devoirs publics sont tels que, en dépit des avertissements ci-dessus, le ministère peut à ce moment compter sur la facilité qu'il trouve à abroger notre ancien droit d'asile, malgré les meetings de Londres, Newcastle, Glascow, etc, Des meetings publics qui n'ont pour résultat que quelques résolutions sont presque une dérision, et le pouvoir s'est habitué à dédaigner ces populaires exhibitions. Ce n'est qu'en lui faisant bien voir que le peuple est prêt, que le pouvoir peut être corrigé de ce dédain. Il faut que le gouyernement comprenne ,bien qu'on ne permettra pas l'alien Bill, qu'une telle mesure, s'il la propose, éprouvera une résistance complète par tous les moyens - quelque péril qui en résulte pour le gouvernement et pour l'alliance française ! Les meetings publics, tenus pour protester contre les expulsions de Jersey et contre les menaces d'alien Bill, devraient désigner des comités pour veiller sur le droit d'asile et prendre les mesures néce;issaires pour la protection de ce droit. Dans le cas où un alien Bill serait porté au parlement, une délégation nationale devrait à l'instant même se réunir à Londres pour exercer une pression sur la législature et la contraindre au rejet d'un tel Bill. Les comités dont j'ai parlé devraient être autorisés à choisir de tels délégués, et pour les villes où des meetings ont eu lieu, telles que Londres, Ne,;castle, Glascow, etc, les comités qui ont réuni ces meetings pourraient eux-mêmes choisir des délégués. Il serait trop tard après la présentation du Bill pour réunir des meetings pour protester et élire des délégués, car de tels Bills passent toujours dans l'espace de peu de jours. Pour que l'action publique soit productive, elle doit être prompte. Un délai accordé par le peuple assurerait le triomphe de l'ennemi. Ce n'est pas seulement Newcastle, Londres, Glascow, etc., qui doivent prendre la parole, elles doivent être imitées par toutes les grandes villes de l'Angleterre, et doivent faere savoir à Lord Palmerston et à son impérial car.fédéré que le peuple Britannique ne permettra de soumission à aucun pouvoir étranger et moins qu'à tout autre à ceux de Bonaparte et de François-J osepé; qu'il ne permettra aucun alien Act; qu'il restera debout pour défendre et protéger tous ceux qui combattent et souffrent pour la justice et pour le droit. G. Julian HARNEY. 4 Décembre 1855. TABLETTES DE L'EXIL. Lors de l'attentat de Bellemare (qui, on se le rappelle, tira un coup de pistolet sur l'une des voitures impériales à l'entrée de !'Opéra-Comique, et qui par suite fut déclaré fou et envoyé à l'hôpital de Bicêtre) le gouvernement craignant que cet attentat ne fut le résultat d'une conspiration, ordonna l'arrestation d'un grand nombre de jeunes gens appartenant pour la plus grande partie à la jeunesse des écoles. De ce nombre se trouvait M. Ranc, fils aîné d'un homme respectable, ancien magistrat, ancien juge de paix dans le ressort de la Cour de Poitiers. On ne trouva aucune preuve contre ce jeune homme complètement occupé alors de ses travaux littéraires. Néanmoins, en dépit de cette absence de preuves M. Ranc fut retenu eu prison au dépôt de la préfecture de police. Quelques mois s'étaient écoulés sans que le prisonnier pt1t obtenir soit des juges soit sa mise en liberté, quand, il y a quelques jours, un commissaire de police vint le trouver à la prison et lui signifia une décision du conseil des ministres en vertu de laquelle M. Ranc au lieu d'être mis en liberté devait être transporté à la colonie pénitentiaire de Cayenne. M. Ranc père qui en ce moment se trouvait à près de deux cents lieues de Paris, informé par le télégraphe de la décision qui frappait son fils, revint immédiatement et s'adressa à l'un des ministres pour obtenir le rapport de cette sentence ; mais la décision étant irrévocable il demanda que son fils fût transporté non à Cayenne-pays éloigné dans un climat mortel-mais en Algérie, colonie plus saine et plus rapprochée. Le ministre refusa, alléguant que l'Afrique était comme la France infostée de sociétés secrètes et que le gouvernement était résolu de n'y plus transporter personne. Le père alors demanda que son fils ne. fut pas transporté mais simplement banni en Amérique. Le ministre répliqua que l'on accorderait i M. Ranc le banissement comme commutation clepeine, à la condition qu'il renoncerait, par une déclaration écrite et signée de lui, à ses opinions républicaines. Le père transmit ces conditions à son fils qui refusa noblement une déclaration qui eut été une apostasie. En conséquence l'ordre va être exécuté et M. Ranc, jeune homme de 24 ans va être transporté à la Guyane. Le navire doit quitter le port de Toulon du 15 au 20 courant, et on m'assure qu'un certain nombre d'autres personnes arrêtées à la même époque vont être également transportées à la Guyane sans jugement. Cette monstrueu~e tyrannie q?i supprime les hommes et cumule tous les cnmes est, depuis quatre années, la loi, le gouvernement de la France : et cette Providence-là ne se permet pas seulement l'horrible, elle descend jusqu'aux plus petits détails; elle se joue même des passeports qu'elle a délivrés. Nous racontei;ons, à cet égard, dans notre prochain Numéro, l'histoire d'un docteur allemand et de l'admin_istrationbonapartiste: l'espace nous manque aujourd'hui. Nous insérons avec bonheur les lignes suivantes, qui honorent un des meilleurs soldats de la cause italienne : On lit dans le journal du gouvernement de Buenos-Ayres les lignes suivantes : Hier à son débarquement le colonel Olivieri a reçu une ovation des plus brillantes et des plus spontanées. Reconnaissant des services rendus au pays, par ce brave militaire, dans les tristes jours de sa lutte pour la liberté, et désireux de lui faire oublier ses souffrances dans les horribles cachots, où vient de le retenir pendant dix-huit mois le pouvoir pontifical, le peuple s'était porté en masse au lieu du débarquement et reçut le colonel avec des acclamations enthousiastes. Le port était tellement encombré que le colonel eut peine à arriver jusqu'à sa voiture. La foule l'accompagna ju,qu'à sa maison où il fut visité par toutes les notabilités du pays. Toute la journée la foule circula sous ses fenêtres en répétant avec enthousaisme le cri de Vive l'Italie auquel le colonel répondit par celui de Vive la République argentine. Il serait trop long de décrire tous les détails de cet.te ovation faite au proscrit qui retrouve sur la-terre argentme une patrie nouvelle dont le dévouement adoucira pour lui les regrets et les souvenirs de la patrie mère ! Le t.tavail qui suit, a été lu au meeting ùes socialistes polonais, le 29 novembre : Citoyens, Il y a quelques jours, il se fit dans les régions officielles de ce côté-ci du globe comme un bruit étrange : l'air y retentit d'imprécations et de clameurs sinistres, le ciel s'y obscurcit, le sol y trembla, l'horizon s'y couvrit de teintes lugubres, et tout ce qui vit, ta.ut ce qui respire dans les sphères du pouvoir et du privilége y frémit d'é;.>0uvante. Qu'était ce donc? Quel fléau, quel cataclysme s'était déchaîné sur notre planète ! Quelle révolution s'était opérée dans notre existence sidérale ! Quelle comète nous menanaçait de ses ftux dévorants ! Rien de tout cela : mais un groupe de socialistes s'étaient 'réunis pour accomplir un devoir pieux, pour fêter l'anniversaire d'une date glorieuse et offrir à la mémoire de leurs pères le tribut de leurs hommages et de leurs respects. Ces socialistes, en outre, sans ménagement pour le mensonge et l'hypocrisie, fussent-ils même couverts de la pourpre, avaient osé apprécier à sa valeur l'alliance des pouvoirs d'Occident et qualifier selon leurs mérites les faits et gestes de cette politique de fourbes qui, sous les masquPs de civilisation et de liberté, fait de tout un peuple abusé l'instrumwt du despotisme. Ils avaient fait plus, ils avaient professé leurs doctrines, proclamé leurs espérances, tracé la ligne du devoir et la voie de salut ; ils avaient montré du doigt sur le cadran de l'éternelle vérité, l'heure de la justice !...... C'en fut assez ! Aussitôt monarchies et aristocraties, aussitôt tous les représentants du passé, toutes les institutions de la routine et de la violence sonnèrent le tocsin d'alarme, et leur fureur égalant leur panique, ils nous dénoncèrent par leurs journaux, comme autant de cannibales; ne pouvant nous signaler à la Yiudicte des lois, ils nous vouèrent à l'exécration publique et convièrent tous les honnêtes gens à nous courir sus ! Quels vents souffiaient donc toutes ces tempêtes? Où visaient toutes ces charitables colères ! A ces questions la réponse est facile. Au nombre des despotes dont le joug funeste .et maudit s'appesantit encore à cette heure sur le genre humain, il en est un qui, entre tous et par-dessus tous, frissonne de terreur et de rage à chaque nouvel écho de la pensée libre, il en est un dont le pouvoir criminel issu de la nuit et engendré dans le sang ne peut se maintenir que par le sang et à la faveur de la nuit, il en est un qui non content de baillonner la grande voix de la Franc6) avec le sabre homicide de ses sbires, qui non content de plonger tout un peuple dans les horreurs de la faim et l'abrutissement du silence, rêve .sans doute l'empire universel du néant, et voudrait ensevelir dans un mème linceul l'humanité tout entière. Pour celui-là surtout la vérité est un remords, la lumière un supplice et un danger! Or ce despote, poursuivant sa mission de crime et de ténèbres, veut éteindre à tout prix ce foyer intellectuel de l'exil qui, en dépit du gendarme et du mouchard, rayonne sur la France : ce foyer dont les émamations fécondantes, parce qu'elles sont puisées aux grandes principes, sources de vie, s'en vont se mèler là-bas aux aspirations du sol natal!.. .. C'est pour atteindre ce but qu'il a depuis longtemps mis en garnison sur le sol anglais toute une di rision <le cette vaste armée d'espions et d'argousins, l'orgueil de sen règne, estaffiers de tous étages, depuis ceux qui souillent la presse de leur plume vénale, jusqu'à ceux qui écoutent aux portes ou assomment les gens. • Il fallait donc s'attendre à le voir un jour ou l'autre, sous un un prétexte ou sous un autre, lâcher sur nom, toute sa meute policière; il fallait s'attendre à Yoir tous ces bulldogs de la rue de Jérusalem, excités par l'odeur d'une double pâtée, aboyer, hurler contre les proscrits, contre les socialistes, les menacer de leurs crocs, griffonner contre eux, en traits de fiel et de calomnie, des articles ou des placards, en un mot, faire tant et si bien des griffes et des dents que 1 maints esprits de bonne foi s'y sont un moment laissés prendre et se sont abaissés jusqu'à leur faire chorus! Cependant, il advint que tant de zèle fut tout d'abord, à peu de chose près, dépensé en pure perte. On avait voulu provoquer une Saint-Barthélomy de Républicains, on n'avait abouti qu'à faire expulser trois de nos amis de leur domicile élu, expulsion illégale et brutale, il est vrai, mais qui était loin, bien loin de satisfaire les appétits féroces de M. Bonaparte. C'est alors que, démasquant ses batteries et s'armant d'un nouveau prétexte, celui-ci, par un coup décisif, exigea et obtint la proscription de Jersey. Pendant le même temps, un autre Empereur, le digne émule de Bonaparte quant à l'astuce et à la cruauté; un despote dont la précocité tient du phénomène; qui, à l'âge juvénile des tendresses et des pai::sionsgénéreuses, n'a que des instincts de carnivore, parait se délecter dans le sang et faire du gibet son idéal, le flfau de la Hongrie, de l'Italie et de l'Autriche, François-Joseph enfin, puisqu'il faut l'appeler par son nom, adressait, touchant accord, des requêtes semblables au gouvernement d'Angleterre; requêtes auxquelles ce gouvernement n'a pas encore obtempéré. Mais les c~ars sont insatiables et vous le savez; il s'ourdit en ce moment dans les chancelleries une trame plus étendue; il exista même une machine toute prête, qui a nom "AlienBill," à laquelle il ne manque plus qu'un nouveau brevet du Parlement, machine armée pour tout républicain dont la présence sur ces rivages menacerait de troubler le repos de MM. les monarques du continent. Voilà, citoyens, en résumé, les traits pri:1eipaux du Jersey Outrage, événement qui a si justement soulevé l'opinion publique et qui est loin d'avoir manifesté toutes ses conséquences. Mais derrière cet outrage, citoyens, derrière ses causes immédiates, auteurs ou instruments, il existe tout un ensemble de causes générales, tout un système dont je n'ai pas cru hors de propos de vous entretenir dans la circonstance solennelle qui nous unit. J'ai pensé que tout en laissant la défense des libertés de l'Angleterre à leurs champions les plus naturels, il entrait dans nos attributions, à nous exilés, de rechercher en quoi l'atteinte qu'on vient de porter à ces libertés se rattache à la politique générale, de l'apprécier dans sa plus haute portée historique, non comme citoyen d'un état, mais comme homme, et socialiste. Dans ce but, j'ai besoin d'élargir mon sujet, car dans la vie des sociétés comme dans celle des individus, tout se tient, tout s'enchaine. . Je veux d'abord, par une synoptique d'histoire sommaire, établir aussi brièvement que possible les caractères distinctifs de l'âge social où nous vivons. Un de ces principaux caractères consiste en ce fait que la société contemporaine, loin d'être bâsée comme les sociétés des âges précédents, sur l'asservissement des peuples les uns par les autres, est bâsée au contraire sur leur indépendance réciproque et sur la communauté de leurs intérêts. Je vais essayer de le démontrer : Chez les anciens, où toute vie politique procédait de la conquête, la civilisation, mouvante et instable, se portait d'un point à un autre, à Babylone ou en Perse, en Egypte ou à Athènes, en Macédoine ou à Rome ; chaque nation occupant ainsi, tour à tour la scène du monde, vivant des dépouilles de la guerre, et du travail des autres peuples réduits par elle à l'esclavage. Aussi toutes les lois, toutes les philosophies, et même les religions de l'antiquité, y compris celle de J\lfoïse, furentelles empreintes du caractère d'antagonisme des races, glorifiant la guerre et développant 'cet. esprit d'égoïsme et d'idolâtrie de la force qui distingue les mœurs de cet âge. Avec le christianisme, il est vrai, surgit la protestation de l'homme contre le citoyen, de l'humanité contre la patrie mais, restée à l'état de sentiment, cette protestation ne s'élev~ nulle part à la hauteur d'un fait rationnel; l'humanité adolescente ne pouvait dégager et affirmer à l'état de science les vérités constitutives d'un ordre social supérieur. D'ailleun, à peine le christianisme fut il sorti des épreuves de la persécution, à peine eut-il acquis une existence officielle, que ses propagateurs perdirent sa tradition originelle et se retournèrent contre le progrès. Soufflant le fanatisme dans l'âme des peuples, ils firent d'un dogme d'affranchissement et de paix, un ins.rument de servitude et de guerre. A l'antagonisme des races, ils ajoutèrent l'antagonisme des sectes. Sans doute, le dogme chrétien avait été une force révolutionnaire, car, par lui, l'esclavage, au moins dans sa forme la plus avilissante, avait disparu; mais son rôle déterminé une fois rempli, il se pétrifiait et se dressait comme une borne devant l'humanité. qui toujours marche. Il faut ajouter que l'âge chrétien, c'est-à-dire le moyen• âge, tourmenté par l'instabilité des races, ne fut qu'un mélange incohérent et confuc,de peuplades diverses, une sorte de creuset où les éléments des nationalités modernes s'analysèrent. Mais grâce à leurs énergies natives et au travail des siècles, les sociétés européennes se constituèrent, chacune d'elles manifestant de plus en plus ses aptitudes spéciales. Le travail n'y étant plus une dégradation, elles profitèrent des répits que, de guene lasse, leur laissaient parfois le mon~r9-ue ~t l_eprêtt:e, po~r se livrer aux arts de la paix. A cote de 1artiste, qm ornait les temples et les palais des maîtres, s'eleva l'ouvrier fabriquant les choses simples et utiles à tous. La propriété d'abord presque entière aux mains des chefs de la conquête, vit s'agrandir peu à peu le cercle de ses détenteurs pri".ilégiés; les populations augmentèrent et avec elles les besoms de consommation et le désir du bienêtre, et l'intelligence, abîmée trop longtemps dans les controverses religieuses, s'en détourna graduellement pour s'appliquer à la philosophie, aux lettres, aux sciences, au commerce et au perfectionnement des arts et métiers. Néanmoins, ce ne fut qu'après bien des efforts et des sacrifices humains que la raison put triompher du préjuo-é religieux, braver l'anathème des papes, substituer le drgit de la conscience aux décisions des conciles et saper !a puissance autrefois si formidable du trône et de l'autel! Enfin, cet immense mouvement révolutionnaire commencé par la philosophie des derniers siècles et. continué depuis à travers tous les accidents de notre Yie politique nous conduit à l'âge du socialisme pour l'appeler par u~ nom que l'avenir consacrera. C'est avec les splendeurs naissantes de ce nouvel âo-e qu'on, voit apparaît~·e au_monde le_fait social sur lequel j~i appele votre attention, Je veux dl!"e la mutualité des peupfes. Voyez en effet: la fusion des races humaines aujourd'hui a cessé de s'opérer par les invasions et les conquètes • elle s'opère par les migrations et les voyages. La guerre, c~nséquemment, n'a plus de raison d'être. La civilis_ation,auj?urd'hui, ne se déplace pas, elle s'élève, elle agrandit son honzon et, portant ses lumières jusqu'aux poin~s les plus rec~lés, Tlle envahit le monde par le seul attrait de ses merveilles ..... . Les peuples, aujourd'hui, savent qu'ils ont un intérêt vital à conserver entre eux des rapports de sympathie .et de concorde, à échanger en paix leurs produits, leurs mœurs et leurs idées. Enfin, ils commencent à se considérer comme autant d'orga~es ?'un même co1:rs, aY:ant chn;cun sa fo_nctionpropre, mais vivant de la meme vie et smvant la 101 de solidarité : Tous pour chacun, chacun pour tous!.. ... Un autre caractère distinctif de notre époque consiste dans la prééminence du fait révolutionnaire. Je m'explique: En sondant les profondeurs ténébreuses de l'histoire des âges antérieurs, on peut y suivre l'éducation de l'humanité . malgré ses lenteurs séculaires, on peut, à travers les servi~ tudes des peuples et les guerres de leurs souverains, tracer la '

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