Homme - anno II - n.49 - 17 novembre 1855

gens un pont par l~que) les pensées communiquent, sans avoir besoin de 1sortir de la' ·l:fouclie. Il est nécessair:e néanmoins, je vous le répète, que vous vous~rendiez bien compte de l'acte auquel vous vous croyez forcés cle prêter votre assistance. Monsieur le Connétable de St.- Clément, vous êtes mem re des Etats de cette île, Vous avez été é,lu par le libr~ fluffr.àgede vos concitoyens. Vous êtes l)!prés~ntant cil!.p(;l..u.pldee J ~rsey. Que diriez-vo11s si le Gouverneur militaire ,mvoyait une nuit ses soldats vous ·arrêter dans v?tre iit, -s'il vous faisait jeter en p-r-isqn,s'H brisait en vos· mains le manâat dont vous êtes investi et _sivo.us, iep.résf.lR(!\n~du peuple, il vous traitait commç le dernier des malfaiteurs ? . Que dùieq-vous s'il en faisait ~utant à chacun ile vos collègues ? Ce n'eJt pas tout. Je suppose que, devant cetté violatio'n du droit, les juges de .vo.tr.e.Cour royale 1,e rassemblassent et rendissent un arrêt qui déclarerait le Gouverneur prévenu du crime de haute trahison .et qu'alors le Gouverneur envoyât une escouade de ~o}dats qui oh~ssât les j1iges de leur siège, au milieu 11:e:~rurµéJjQératÎO!!i$Ole\rnelle. Je suppose encore qu'en prés en ce da ces attentats, le~ h<,mnêtes citoyens de votre l,l~ s,y,i:éurf~sent dans l_esrues, prissent les ai::mes, :fissent JJ.F,s barric~des et ,se 1:1issent 1 en mesure de résister à la .i\nce au no~ du dro1t1 ~t qu alots le Gouverneur les fit ~itrai1le~\iar la g~rnisori' du fort ; je dis ,plus, j~ suppose ' n' 11 fi' ' • ' • ' l • f 1' f 1 • •11 d 9.u1 1t massacrer es emmes, es en ants, es v1e ar s, ·les passants inoffensifs et désarmés pendant toute urie jotlfoée, ·qu'il brisât les portes des maisons à collPs' de canon, qu'il éventrât les magasins à ·coups 'B.e rp.it.raiUe ,ettqù1il fit tuer les habitants sous leurs lits à coups de 1bayonnettes. Si •le Gouverneur-de Jersey faisait•cela,•que diriez-vous? • 1 • .. L~e!Connétable de St.-Clément avait écouté dans le plu.s profond silence et aveç un embarras visible ce.s paX:.Qles, 4-l'jnterpellation qui lui é,tait adre~sée, il continu.a .jl f-i~ter muet. Vi~tor ij:ugo répéta sa questio:\l : .-;-:-Que diriez-vous, monsieur ? répondez. :, , . - Je dirais, répondit M. Lenev;eu, que le µouvemeur . ~ , . aurait tort. , 1 P d • • d • 1 •r - ar on, monsieur, .enten ons-nous sur es mots. Vous me rencontrez dans la rue, vous me saluez et je ne vous s!)-11.pleas. Vous rentrez 'chez vous et vous dites : · ·" M. Victor Hugo ne m'a ·pas rendu moi:isalut. Il a eu tpTt," C'est bien. -· .Un enfant étrangle 11amère. Y,qus <bornere:z.:vousà dire : il a eu tort? Non, vous direz: c'e·st 11ii'criminel. Eh bien, je vous_le demande, l'hqmme qui tue la liberté, l'homme qui égorge un peuple, n'est-il pas -uu parricide ? Ne commet-il pas un crime ? répondez. - Oui, monsieur. Il CQIUmeut n crime, dit le Conné- ..table. , . . • - Je prends acte de votre réponlle, monsieur le Cqµ- ~table e,t je poursuis. Violé da,ns l'exercice de votre mandat de représ_entan,tdu peu.ple, chassé de votre siège, emprisonné, pais exilé, vous vous retirez dans un pays qui se croit ,libre et qui s'en vante. Là, votre premier acte est de publier le crime et d'afficher sur les murs l'arrêt de 'votre ceur de justice qui déclare le Gouverneur prévenu de haute trahison. Votre premier acte est de faire conna.iµ;,eà tous ceux qni vous entou;rent et, si vous le pou- ,v.ei, au,1J1ondeentier le forfait mop.streux clont votr~ personne, votre famille, votre liberté, votre droit, votre patrie viennent d'être victimes. En faisant cela, monsieur le connét~ble, n'usez-vous pas '.de votre ùrpit, je vais plus loin, ne remplissez~vous pas votre devoir? Le Connétable essaya d'éviter de répondre à cette nouiVellequestion en murmurant qu'il n'était pas venu pour ..discuter la décision de .l'autorité ~upérieure majs seulement pour la signifier. Victor Hugo insista : . - Nous faisons en ce moment une page d'histoire, · monsieur. Nous sommes ici trois historiens, mes deux fils : et moi, .et un jour, cette conv~rsation sera racontée. Répondez donc, en-protestant contre le crime, n'useriez-vous · pas de votre droit, n'accompliriez-vous pas votre devoir ? -.- Oui, monsieur. - Et que penseriez-vous alors du gouvernement qui, pour avoir accompli ce devoir sacré, vous enverrait l'ordre de quitter le pays par un magistrat qui ferait vis-Avis de vous ce que vous faite,s aujourd'hui vis-à-vis de moi? ,Que penseriez-vous du gouvernement qui vous chasl serait, vous proscrit, qui vous expulserait, vqu~, représentant du peuple, dans l'exercice Jllême de votre devoir ? Ne ,,penseriez-vous pas que oe gouvernement est tombé au dernier degré de la lrnnte? Mais 13urce point, monsieur, -je me contente de votre -silence. Vous êtes ici trois honnêtes gens et je sai~, san~ que vous me le disiez, ce que me _répondmaintenant votre conscience. Un des Officiers du Connétable hasarda une 9b,servati0n timide : • , - Monsieur Victor Hugo, il y a autre chose dans votre Déclaration que les crimes de l'Empereur. • .......Vous vous trompez, monsieur, et pour mieux. vous , coiwaincre, je vais vous la lire. Victor Hugo lut la Déclaration et à chaque paragraphe ;il s,'arrêta, demandant aux magistrats qlli l'écoutaiellt: Avions-nous le droit de dire cela? - Mais vous désapprouvez l'expulsiop. de vos amis, , dit M: Leneveu: . - Je )a désapprouve hautement, reprit Viotor Hugo. '.Mais n'avais-je pas le droit de le dire? Votre liberté de la presse ne s'étendait-elle pas à permettre la critique d'une mesure arbitraire de l'auto,rité? . •l ·- Certainement 1 cr.rtainement 1 dit le Connétable. 83 " L'IJQM:M.M~.' - l.-7NOVEMBRE. -· Êt· c'est pou~· cette Déclaration que vou,s venez me signifier rordre de mon expulsion i pOUl,c' ette J)éclaration que vous reconnaissez qu'il était de mon devoir de faire do_ntvous avoue: qu'aucu,n des ternies ne !lé-na!'Se- les li: mites de votre liberté locale, et que vous eussiez faite à ma place ? . .-- - C'est à ca-qse de 'a lettre dç Eélix Ryat; dit un des 0 fficiers. r • • • ' • _:_ Pardon, reprit Victor Hugo ·en s'adressant au Con- ?étabie, ne m'a~ez-,v~us pas dit que je Ô:evaisqui-tter l'ile a ca\lse de !fla s1gnatqre au bas de cette Déclaration ? Le Connétable tira dé sa poche le pli du Gol.l-~e;meur, l'ouvrit et dit : . . . - En effet, c'est uniquement pour la Déclaration et pas pour autre chose que vous êtes expulsés,' • - Je le .cons.tate et j'en pre.nds acte, detant toutes les personnes qui sont ici. • Le Connétabl~ dit· à M. yictor Hugo : Pourrais-je vo1s -dewander, monsieur, quel JOUrvous comptez quitter l'ile ? M. Victor Hugo fit un mouvement: Pourquoi? Est-ce qu:jl_vous rest_e quelque formalité à remp~ir? Avsiz-vo~s besom de certifier que le colis a étélbien et dûment expédié à sa destination ? . - ]tfonsieur, répondit le Connétable, si'je désirais ~on- :1aître le moment dè votre dép~tt, c'éta.it pour veni; c'e Jour-là vous présenter mes· res'p~cts'. ' ' - Je ne $ais pas enco're quel jour je partirai. rh'orlsie~r, reprit Victor l!ugo. Mais· qu'on soit'· tranquille', je n'attendrai ·pas I'expirati9n, du délail,1'SFlje pduvais paTtir dans un ·qnatt d'heur~; éé serait fait. rJ'ai llàte de ·quitter Jersey. Une terre où il n'y a phis' d'honneur me •brûle les pieds. . 1. • Et m~intenant, ,monsieur le Connétable; vous pouvez vous retuer. Vous allez rendre compte, de l'exécutiou de '\lo~remandat à votre supérieur, le Li~-qtenant-Gouv()rnet\r, qui ~~ rel}d~a compte à son supérieur, le goqvernel}lent a_nglai,s,qu~ en r~.l}dr!l compte à son sup~rieur, ;M. Bqnaparte. Le Times est un excellent collaborateur contre Louis Bo~.'aparte. Voici qui le prouve : • • CE·,QUE LE TIMES A PENSÉ· • 1 ET  DIT J •'' DE LOUIS .NA;POLEON. Ceci ~st 'un sujet qui -tire son imp~rtance JUOins-del'immense mfluence qu'exerce le Tiirief, que de l'indicatibn rrécis_e qu'il rious fournit du changement qui s'est' opéré iia~s l'ei;prit <lupeuple anglais. Là. paissance du Tim~s rés1d~ dans sa flexibilité sans ·égale. Il se plie à toutes les circonstances avec la plus grande facilité. Il est le miroir et le v~let du sentiment qui prévaut dans le public. Lorsque le Times tonne contre les tyrans et leurs atrocité~, nous pouvons être certain11que John Bull éprouve uu d~ ces accès périodiques, de moralité, auxquels, comme dit M. l\Iacaulay, ce vieux gentleman est sujet une fois to~s le~ sep~. aus _à peu prè,s: Lqrsque le grand journal precomse l infamie plus v10lerpment que d'hapitude, nous ne n_oustromp0ps pas en pr~nant ppur certain qqe ~- Bull est sous l'i!1fluence d'µne qe ses attaque1, constitutionnelles ,d'_é~o~smeopiniâtre, qui le rendent complètement indifférent au 'bien· comme au mal du reste des hommes. Le Times, il y a deux ou trois ans déclarait que l'usurpateur français était un être ·infâme :t horrible, parce que, en Angleterre, chacun croyait que cet individu s'était rendu coupable de-crimes horribles et infâmes. Le gr_andjourn~l nous _disait alors que Louis Napoléon méritait le mépns, la hame et l'exécration de tout être vivant qui croyait en Dieu, respectait l'humanité, se souciait de la justice, aimait la. vérité et abhorrait la trahison, lt vol le parjure et l'assassinat. Mais aujourd'hui,, le Time; nous apprend que ce mêm() Louis ,Napoléo!'l a droit au' r.espect et à la reconnlj.issance de t,oute l'Angleterre, hommes, femmes et enfants. Cependj\nt les accusations porfées contre l'usurpateur français n'ont pas été écartées. I~ n~a.ét!· acquitté par auçun tribpnal. t,~ te,rrible ré.quis1to1ren a pas été confondu. Personne encore -n'a été assez lJardi: a~sez audacieux pour affirmer que L~uis Nap~léon n'a ~as commis d'assassinats noctur'nes- qu'il n'a pas forfait à son serment devant Dieu et de.vant les hommes- ~u'il n'a ~a~.M~ruit la Répuolique .qu'îl avait juré de défend~e- qu il na pas volé la famille qui avl!,itépargné sa vie. Devons-nous donc conclure que la grande Nation a~glaise- ~u au moins cette partie de la nation qui patromse et soutient le Times- est, moins qu'il y a trois ans l'enuemie du meurtre, de la trahison, de la fraude de l'in~ gratitude? La question est gnwe et bien dign~ d'être prise en sérieuse considération par les évêques, le ,clergé et tous çeux qui sont payés pour s'occuper de I)Qs âmesçar, si elle est résolue affirmativement, e.lle rév~le up. état d'at9nie, ~orale qui accuse chez les intendan_t~ 1,piritu~ls de la na_t1onla_plus énorme et lç1p.lus crimin~lle négligence du devoir. L9,1ssant les révérends gentlemen méditer cette 9u?stion dans leur esfrit _shrétien, et pri!)-ntp~ur ,qu'jls puu;sent la résoudre d une manière sage et satisfais'ante voy~ns un peu ce _que le 'grand journal disait et pensai! d; Louis Napoléon, il y a trois ans. • q .. ï. . Le 20 Elécem?re : 851, le _Times déclare que " le par'" JUre de cet arch1-traitre (Loms Napoléon) est maintenant trop patent pour qu'il puisse être nié, quoique certaines pers_onn_esch~rchen.t à pallier le fait, publiquement ou en particulier, soit par ignorance, soit par intérêt." , A_..la m~me date, le Times dit:" qui n'est aujour- a hm convamcu qne son règrte :présidentiel n'a été qu'une longùe exploitation des peurs d'une classe tout en poussant l'autre au désespoir- qu'il a systématiquemnnt débauché l'armée, ef accompli traîtreusement une révolution sang~attte au moyen de bandes- de prétoriens payés- qu'il' a violé ses serments volontaires, le plus solennellement rép~tés devant J?ieu e~~e~ant les hommes_;_ et qu'il a orgamsé un despotisme m1htaue plus dégradant et plus dégradé, plus général et plus impitoyable que la Frauce n'en avait jamais subi auparavant?" D~ns un autre passage (Times, 20 décembre 1851): " s:11 y a 1:1n homme, dit ce journal, qui ne doive pas être en~1é, cet l~omme est _Louis Napoléon. Parjure avoué, traitre convam_cu,cons~1rateur heureux par la plus abominabl? des t~a~1sons-~. 1achat de la soldatesque et la bouc~~m1de m1lhers de citoyens- il _doit, s'il n'est p,as arrêté c 1 our~ ~anz ,sa carrière, parcourir toute l'echelle de la ~yran~1e. ,Pas de halte possible pour lui, pour son système pas d élément de stabilité ou de durée. C'·est un anachronisme _absol~et clésespéré. Le fauteuil présidentiel ou Je trône impérial sont placés snr un cratère le· sol en est vo_lcaniqne,miné et tremblant, les degrés ~n sont rendus -g~1ss~mtspar le sang qui les couvre, et' la haine, la consp1~at1onet la v~ngeance s'élèvent à l'entour, en épaisses et noues vapeiirs: ?haque parti peut fournir· son contingent -~our 1~ tyranmc1de; le meiirtre, com.rne im chien, le.chasse a la pist~ dan1t la rue et même au milieu des bals, et des banquets de l'~lys_ée. il peut être surpris par le sort de Gu~tave. Celui ~Ul a été traître à tons, ne doit êtp:~préoccu~é que_de !rah~sons, et _estcondamné à redouter jour ~t nmt l}l!Jtmeries,.msurrect1ons, v.engean~es. ~a çoui,,cience n~ saurait ê.re entièrement étouffée· et de temps-' à, autre 1 • ' ' ' ' . a sienne doit évoquer l'horrible fantasma~orie iles cadavres sanglants du boulevard." ' Ce passage du Times n'est-il pas une justification du tyrannicide ? Il est, dans tous les cas l'affirmation que l'assassinat de Louis Napoléon est la ~hose ta plus probable et la plus naturelle du monde. • . Le, Times du 9 janvier J 852, nous apprend que" l'élite dune grande nation est renversée dans la boue• sai- •gnant par d'innombrables. lilessures; " que " tout c'e qui -,est respectable et illustre, honnête :et loyal, en France en d~hors du giron militaire, est op.posé à l'abominable ty;,an- . me_de Bon~parte, " et que "il s'est entouré d'une. gén~- r~t10n enterrée de &altimbanques galvanisés et rendu.s à la ~1e, effrayant l~ mond~ ~ar des cri~es et des p::i,ssionsque l ho~me! le plus scept1qu.e sur les destinées humain,~:;, aurait pris pou~ une page souillée de l'histoire." Dans le Times du 21 février 1852, il est déclaré qqe " la politi~ue i~téri'eure de M. Bonaparte peut se-~iduire au sommaire sµ1vant : - la suppression des vérités 'embarrassa~tes - la_ diffusion d'e? mensonges utiles- la confiscat10n des biens des Républicains et des Orléanistes - la proscription et l'exil de l'intelligence- la vlolence dans les départements- l'espionnage et la délation partout- l'armée et les puvrifirs alternativement cajolés, subornés, terrorisés et trompés- les hautes· et moyennes classes menacées, flattées et suspectées- la loi martiale p~r.to11t- la ju~tice uul]e part- le jury supprimé- les tnbunaux méprisés- les fonds publics tenus en hansse -l'industrie_ tomba_nt- le commerce paralysé-: les fin~nces en voie d~ run1e- la tyrannie rendue plus tyranmque . par les ~rparences d'une liberté dérisoire- d~s com~1s pour m1mstres- pour sénateurs des parasitesdes mstruments et des muets pour conseillers d'Etatune législation nominale- le défi de !"opinion et la méfiance de tout homme et de toute chose même de la force sur laquelle repose un paréil système.,: ' _Ala même da~e, le Times nous dit que lès quelques ~ristocrates ang1a1s, dames et messieurs, qui ont dïn,éà. 1Elysée avec l'usu~pa_teu:, ont sacrifié honneur et pudeur, en acceptant cette mvltat1on ; mais il s'empresse de nous consoler en nous assurant que l' Anglet'erre n'était pas représentée- par les nobles goinfres qui ont fait honneur à la table présidentielle. Au contraire, dit le Times, "ils ne repi::ésentaient rien, sinon la haine olio-archique de Ja libe:t,é et _d~_lapresse, la niaiserie arist~cr-atique, la valat3;1liepatnc1enne, et la basse exception." • Nous lisons dans le Times du 16 avril 1852: "M. Bonaparte proclame à ses gobe-mouches et à ses îlotes· rampants que sa.mission est de restaurer l'Autorité. ·1• Au- ~O R~~É, selon 1 la voc~~ulaire impérial, c'est le règne du Jésu~t1smc, de~ hypocrisie et du mensonge - c;'est la déificat1ou du parJure et l'adoration du succès - c'est l'intelligence étouffée par les baillons de la.p1esse, ou insultée pas la ~égradation - c'est la mor~lité empoisonnée par le narcot1sme de la corruption - c'est la société prise à la gorge par la main de la police, et le foyer domestiql!e souillé par l'espion - c'est la liberté écrasée sous la botte •d_ucuirassier_ et du ge11darme- c'est l'esclavage public nvé par le vice cachli - c'est la législature se faissant honte et escroquerie, et des législateurs réduits au rôle de_colleeteur~ de taxes ·et de laquais...,.....c'est le trésor public converti en, un chaos de rapacités, de chaussestrappes et de profusions ~ c'est· l'autel partagé entre Loyola et J\façhi~v~l-c'est, enfin; l'artiµc~ et la viol~nçe

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